Gertruda Bitumina

 

 

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JC, Gertruda Bitumina,

cendre, bitume de Judée, charbon, épingle et boite entomologique,

4,5 x 14,5 x 14,5 cm

 

Gertrude aime se la jouer Ténébreuse

Il faut dire qu’elle a matière à …

 

 

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Le Capitaine

a toujours aimé faire des saletés

 

 

38 réflexions sur « Gertruda Bitumina »

  1. Peut-être faut-il mieux ne pas trop gratter le Noir au risque d’y trouver la noirceur ou quelque béance.

    Mais le »recuite » me sied plutôt, cette idée que derrière la façade carbonisée couve encore une mémoire ardente ou une petite fumée jamais sans Feu.

  2. Vous avez raison; pour moi, à l’époque, se cachaient sous les ors de Klimt et la robe »prétexte » de Judith, la matière de Tapiès, les putréfactions de Beuys et les croutes de Gasiorowski. Et brutale j’étais; certains en ont fait les frais!

    Je vous quitte, chère Marguerite, le devoir me pèle…

  3. La bitumina est fille ou soeur du commandeur  ou autre folâtre de Dubuffet. Peut-être a-t-elle aussi dans sa lointaine parenté une dame pompéeinne un peu recuite.

    Peu importe ses origines,  sans doute multiples, croisées, sédimentées,bigarrrées, sa belle noirceur me met en joie en ce premier jour de printemps. 

  4. Il faut, en effet, toujours en revenir aux origines. Cela me permet aujourd’hui de mieux saisir d’où vient Gertrude. Judith, l’or et le bitume : il y a de la sophistication, et de la préciosité associées à une forme de brutalité dans la matière épaissse, noire, opaque, visqueuse. Limbes et magma ; de l’aérien et  du ténébreux, du souterrain.  

  5. Il ne faudrait quand même pas que le sort tragique de ces personnes nous coupent la chique. Moi j’aime quand ça grouille sous le chapeau!

  6. Le déc-papité me plaît bien. Aléa de la frappe ou volonté du ca-papitaine, dans l’un ou l’autre cas, ces résonances papales conviennent bien à la voyageuse Gertrude.

  7. Pas encore lu, je la découvre, extraits :

    «Pour chaque homme en son périple, il existe un thème, une mélodie qui est sienne et n’est destinée à nul autre, qui le cherche depuis sa naissance, depuis l’aurore avant les siècles, pars, hereditas mea. Comment et où la discerner ?
    Dans la voix des morts avant tout, dont les ossements, comme le fifre du frère assassiné, semblent parfois chanter doucement à notre oreille. Dans les quatre trésors que les morts nous lèguent et pour lesquels il n’est pas excessif de jeter sa propre vie si la vie en dehors d’eux est un astre mort: le paysage, le langage, le mythe, le rite.»

    Cristina Campo – Les Impardonnables

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