Gertrude au rayon mathématiques*

 

 

 

Si je compte bien,

Gertrude a déjà quatre ans et neuf mois

soit cinquante sept mois au compteur.

Tout compte fait

et lasse de conter quelque jeunesse fantasmée et enfuie,

elle sort de ses livres de contes

un vieux compte à dormir debout:

 

 

 

 

Première diffusion le 3 mai 2009. Voir ICI.
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L’Histoire est chez Gertrude
La Géographie est chez Gertrude Rose
Et les Maths sont à tous les rayons
Quant à edurtreG, elle continue à psychoter
 
 
*Modeste hommage à Philippe Soupault et à Isidore Ducasse:
Ô mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées, depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur, comme une onde rafraîchissante. J’aspirais instinctivement, dès le berceau, à boire à votre source, plus ancienne que le soleil, et je continue encore de fouler le parvis sacré de votre temple solennel, moi, le plus fidèle de vos initiés .

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant deuxième.


    

        Au rayon « mathématiques »,  je remarquai un ouvrage broché sous une couverture beige. Le titre : Les Chants de Maldoror. L’auteur : Comte de Lautréamont. Cet exemplaire, échoué dans cette librairie à la suite de circonstances qu’il me fut impossible de découvrir, portait une brève inscription au crayon à la mine de plomb : « rare »…

 

Philippe Soupault, Mémoires de l’Oubli, 1914-1923
 

52 réflexions sur « Gertrude au rayon mathématiques* »

  1. Gertrude a toujours eu un fort penchant pour les mathématiques, les fractions, les suites infinies et les objets fractaux (euh je ne suis pas sure du pluriel…), car sans se conter quelques comptes, elle ferait du l’Art pour rien.

  2. Heureusement que le Rien n’a pas de fin et n’est pas une fin en soi, peut-être juste une petite faim de rien du tout, car même si je n’ai pas peur des loups, ces derniers (venus) n’auront pas le dernier mot de l’histoire avec leur FIN de loup.

  3. J’aime beaucoup regarder vos mains expertes et précises s’affairer au découpage, agencement, déplacement… Cela me rapelle ma jeunesse quand on regardait certaines émissions de télevision pour aprendre la couture!

    Gertrude est décidément une bonne machine à fantasmes, y compris du côté des mathématiques auxquelles je m’intéresse en ce moment en lien avec la fameuse suite de Fibonacci, reine des coeurs de tournesol et peut-être des marguerites! 

  4. Constat : en cherchant où et comment opère le « rien », je me replie de plus en plus sur moi-même (ou en moi-même) ; c’est comme une implosion au ralenti où le haut des bas tombe dans le bas des hauts en décrivant des cercles incultes semblables à des motifs « paradoloriens ». Parallèlement, je cherche chez edurtreG une réponse à la réponse dans la réponse… ou, comment sortir de la question sans la quitter. La difficulté : trouver une manière de dire le complexe qui, sans être réductrice, tienne dans l’espace du questionnement. Tu as raison, il serait bon de temps en temps d’abolir le temps… de l’abolir ou de l’étendre selon notre bon plaisir, mais voilà… Les trois mouvements du temps nous indiquent le sens… ou… et… où… et… est… entre… là… et… maintenant… sous la marque de la pointe… ou en jachère dans le corpus… un point… un point rebiffant, rétif, clair et circonscrit… un point clair qui dans les sombres ténèbres illumine l’œil de la lune ou celui d’un caribou… un point semblable à l’œil nyctalope d’un chat pelé, qui perce la nuit et pourfend les forces obscures… — Pourquoi toujours les fins sont absurdes… — C’est pour mieux te croquer, mon enfant…

  5. C’est un peu déjà prit… remarque, pas sûr, faut voir ça de plus près, marque déposée ou pas ?

     

    Et quelques slogans : 

     

    Le non-sens à de l’avenir !

     

    … ???

  6. Tout deviens possible… oui, c’est possible… lorsque l’on y songe… tout est possible dans la limite du possible… et parfois même au-delà 🙂

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