Gertrude mise en boîte

 

 

 

 

Le Capitaine

se déboîte la mâchoire

et s’emboîte l’occiput

dans l’orbite

à force de contenir en boîtes

ses impuissances

face à la décrépitude

 


img_4409.jpg

JC, Collection évolutive de boîtes, pots de crème « anti-âge », collage de divers éléments.

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’une machine célibataire ? Créature dadaïste née du cerveau farceur de Marcel Duchamp (…) C’est une machine fabriquée à partir d’éléments du réel, mais qui n’est pas destinée à fonctionner comme telle. Elle est productrice de mythes. Célibataire, parce que solitaire et onaniste, elle travaille pour la seule jubilation de celui qui l’a construite ou de ceux qui l’ont empruntée.

 

 

Jean-Didier Vincent, Biologie des passions.

 

 

 

 

Depuis quatre ans et demi

Gertrude

est coite dans sa boite

et le Capitaine s’agite

 

 


37 réflexions sur « Gertrude mise en boîte »

  1. toute boite étant faite pour le coït
    aucune femme ne saurait y rester coite
    même Gertrude vêtue de son linceul
    enfermée dans un sarkophage
    et placée au centre d’une pyramide
    y ferait entendre ses cris et ses gémissements de jouissance

  2. si Gertrude a passé l’âge de la tartine
    j’espère qu’elle n’a pas passé celui de la jouissance.

    Mais dites-moi, cher Ange Macabre,
    d’où viennent tous ces crânes ?
    sont-ce ceux des amants
    que vous tuâtes de plaisir sous (ou sur) Vous ?

  3. Toutes les crèmes de beauté de Gertrude Rose dans tous ces pots? ( pot-aux-roses )

    La création est jouvence ….:)

                                                         La biologie des passions ? Diantre !!! Ce doit -être quelque chose ,ça …

  4. la « NOSTALGIE« !…
    justement samedi dernier je suis allé au MARCHé pour voir s’il y en avait
    de « nostalgie, pas un brin !
    et pourtant tout était νοστιμό !

    φιλικά

  5. que diriez-vous, pour votre matutinale collation,
    d’une crâneuse cervelle de cygne à la coque ?

    Le cygne s’est couché dans une longue plainte,
    La mort s’annonce enfin, comme une douce crainte.
    L’onde ferme les yeux sur l’oiseau silencieux,
    De peur de l’effrayer, lui qui fait ses adieux.
    Le lac s’est assoupi, calme et majestueux,
    Les arbres se sont tus, froidure du matin,
    La gelée à froissé en jupe boréale
    Les massifs égarés dans l’oubli végétale.
    Le silence se perd au milieu des allées,
    Il pose lentement son cou, douce arabesque
    Sur le tapis moelleux; le linceul est dantesque.
    Le bel oiseau de neige, ses ailes déployées,
    Replie avec lenteur ses plumes effilées.
    La brume matinale trouble cette eau si bleue,
    Dans un dernier sursaut, il vole vers les cieux.

    καλή όρεξη !

  6. et béh ! c’est du joli !
    « pas de rideaux » ?!
    ainsi tout le voisinageconnait
    les délicieux détails de votre anatomie ?!
    Ah! si j’avais la chance d’être handicapé,
    de ma fenêtre sur la cour
    que de temps je passerais  
    à vous mater…

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