Gertrudomètre: Dix-huitième version

 

 

Gertrudomètre n°18

ou

Le Tête-à-Tête du

 

Néant

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  Objets ready-made trouvés sur un trottoir non loin de Pigalle,
vestiges d’un lieu mythique et disparu du XVIIIéme arrondissement de Paris,
futurs accessoires indispensables des performances gertrudiennes à venir.

 

 

Le Capitaine vous invite en tête-à-tête

à boire un verre de mauvais goût

sur son vaisseau fantôme

et à tenir quelques propos vaseux voire toxiques sur le concept sans contenu

du récipient à moitié vide ou à moitié plein.

 

Toutes les devises sont acceptées

 

Cela fait trois ans et cinq mois

que Gertrude tient son petit cabaret

 

 

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Crazy Rose

ouvre sa boîte privée

et

la Noire

mène la revue

 

Pour participer au  spectacle féerique du Moulin Gertrudien

Inscrivez vous au Casting du Jeu de la Vérité

 gertruderose@lavache.com

 

90 réflexions sur « Gertrudomètre: Dix-huitième version »

  1. Nous eussions pu imaginer de confortables verres à absinthe, pleins de leur étrange et potentielle absence, mais ne trouvons guère que de sommaires gobelets sortis de quelque également sommaire boutique de Souvenirs Souvenirs pour petites filles de parvenus enrichis dans quelque république (bien grand mot !) bananière visitant la Ville-Mulher…

  2. Cher Vincent, je suis toujours heureuse de vous voir revenir encore et encore dans mon espace ; je tenais à saluer là votre constance à complimenter mon ouvrage. Est-ce l’attrait du verre ? Sûrement plus que celui de mes astuces sans astuce.

    Savez-vous qu’en évoquant si justement les boutiques de souvenirs, vous faites mouche en plein dans le mille, en touchant une corde particulièrement sensible de mon âme de midinette et réveillez en moi la sommaire concierge qui sommeille. Oui, je l’avoue et l’assume, j’affectionne les souvenirs sans mémoire et sommaires que l’on trouve en ces lieux populaires, toutes les futilités, les trucs à deux balles, les fanfreluches, les foufounes synthétiques, les ramasses poussières, les napperons à pompons, les assiettes à devises, les coquillages peints et c… et c… Et vous avez compris toute la quintessence (la seule inscrite dans le sommaire) de ces objets ramassés (tiens, pour une fois je ne les ai pas trouvés dans une boutique de souvenirs mais sur un étal sommaire à ras du caniveau…) au hasard de mes dérives ; et vous avez si  justement pointé le pourquoi de leur présence en ces lieux si creux, si vains.

    Mais, cher Vincent, de grâce ! Abstenez-vous de convoquer l’absinthe !

    Quel poncif de la cul-culture en vernis de la bonobo-bobotitude vélibébéportée et biotisée que ce pseudo breuvage, pâle réplique des mythes baudelairiens, absinthe que de nom, vidée de son sang et de son sens, frissons des petites fraîcheurs bourgeoises blondes et désoeuvrées à la piètre absence du vide stéréotypé des ivresses feintes.

    Non, épargnez-moi le bon goût dominant. Ce serait vraiment une faute de goût.

  3. Oh, sachez, Chère, que je ne convoque l’Absence que pour son absinthe – ou lycée de Versailles. Bien qu’il soit de nouveau légalisé ce breuvage ‘freux lacté’ (qui n’est pas pour autant du ‘lait de poule’) ne m’en comptera pas des vertes et des pas mûres. Comme vous, j’en laisse la morne consommation et l’usage immordoré aux petits bobos aux genoux desquels jamais ne m’abaisserai. Moi, Madame, je bois de l’amaro et du genepy comme tout le monde ! Quant à votre côté ‘souvenirs, souvenirs’, c’est le mien aussi de quelque manière. Même si, par le truchement des mots, je le cultive plus dématérialisé ce côté. Ah, la petite tour Eiffel culbutée dans sa boule neigeuse de la petite enfance ! Bien sûr depuis j’en ai culbutées d’autres… (et même des déesses selon le cas) mais quand même ! Quelle évocation… et quelle vocation précocement éveillée pour un gardien de musée intérieur et onirique comme moi ! Et, en bon Parigot, tête de veau, je vous recommande chaudement la lecture du ‘Paris introuvable [un guide insolite]’ de Karen Elizabeth Gordon aux Éditions Abbeville, Paris, 1997 (traduction de Danielle Mémoire).

  4. Quel bonheur! Vous et moi arrivons toujours à nous rencontrer, de façon toute dématérialisée, bien sûr!

    Vous avez vu juste: si la tour Eiffel de votre nefance flotte dans les étoiles de votre mémoire, vous avez bien remarqué que l’immatérialité de ces lieux est prétexte pour moi à assouvir ma grande matérialité de bricoleuse invertébrée (invétérée), de terrienne doublée d’une maritime, qui écoute toujours la mer au creux des coquillages, chaussée de semelles de plomb pour rester au fond.

    À propos de prétexte, je remarque, en passant et accessoirement, que n’importe quelle tour (ou quel tour) est prétexte pour vous (et tant d’autres) à évoquer vos fabuleuses prouesses.

    Sont-elles raisonnablement matérielles?

    Aussi: si le Paris introuvable se trouve dans un guide, m’en voilà bien marrie….

  5. Matérielles, matérielles… ! Nous sommes matière et retournerons à la matière. Comme le disait un vieux et sage bédouin : un puit n’est jamais qu’une tour renversée… Et quelle jouvence dans ces jolies mines-là… Je suis adepte de ces exploits qui, eux, n’exploitent personne. De l’ardeur, du labeur, de la chaleur… mais personne au bout du Sofitel !

  6. Ah! Vous voulez parler de ma mine de plomb et de mes trois crayons? J’en suis flattée. Je suis toujours sensible aux compliments sur mes crises de jouvence qui ne sont pas juvéniles.

  7. N’ayant jamais été très douée pour résoudre les contre-pouèteries (en général plus adaptées à l’intellect masculin sans faire de sexisme), je m’en vais faire un peu de réflexologie plantaire et méningée pour activer le porc-cessuce.

     

  8. N’y aurait-il d’intellect que masculin ?! En faisant du sexisme. Si vous trouvez, sans vous déchaîner le canard, vous gagnerez un bouteille de célèbre eau pétillante allemande…

  9. … et si vous renoncez et acceptez de donner votre langue au chat (hum !), rendez-vous 202, boulevard Saint-Germain… où vous resterez sur une patte (d’oie) jusqu’à ce qu’un autre joueur vienne vous délivrer…

  10. Étant d’origine périgordine, je suis particulièrement bien placée pour savoir la dangerosité de l’oie, qui est loin d’être une bête bête; encore moins une bébète…

    Si elles sont noires, ce sont des cygnes.

  11. Oui, en effet, car avec le sang (noir) du cygne on peut faire du boudin en légion… Soit ! Mais avant de bientôt vous quitter pour un autre exil, je vous offre, dans la même (bonne) veine,  la plus belle image (pour moi) de la littérature française : ‘… Charles Baron a pris ici cette chambre mal commode pour y vivre avec une amie charmante de laquelle je n’ai le droit de dire que ceci : certains jours elle ressemble étrangement à une colombe poignardée.’ Louis Aragon, Le paysan de Paris. N.B., et sauf erreur, il s’agit du passage des Panoramas…

  12. Je ménage mes forces et mes sens, car le Petit Peuple demande une attention soutenue pour nous offrir le privilège de nous accompagner dans nos pérégrinations… Certains s’échinent à désenchanter le monde et peu à peu non seulement s’en persuadent, mais encore tentent de nous en persuader…

    « Mais qu’est-ce qu’il raconte !? »

    Ne vous inquiétez pas. Ce doit être le cas fait.

    Z

  13. Là, j’ai l’entendement cas laid, car j’ai le cerveau cas barré on ne sait où….

    Je ne crois pas que cela soit le cas fait, et il ne faut pas rêver, encore moins le cas fée, mais le cas allumé que vous avez fumé tantôt.

    Ce cas m’isole, je capitule.

  14. Suggéreriez-vous que j’ai un grain ?

    Mais comment une idée – plus grenue que sotte – de ce genre aurait-elle pu germer dans votre crâne.

    Cotylédonement vôtre.

    Z

     

  15. Alcool de riz ? Alcool de malt ? Alcool de grain !

    Un crâne à moitié bien fait vaut-il mieux qu’un crâne à moitié bien plein ou qu’un crâne à moitié bien vide ?

    Admirez, je vous prie, l’habile retour aux racines de cet article !

    Toutestdanstoutetréciproquement vôtre.

    Z

     

  16. Je salue en effet votre capacité à vous rattraper aux branches de cette problématique creuse.

    Mais aviez vous besoin de laisser trainer, pour étayer vos arguments venteux, de vieilles calebasses trouées et pleines de courants d’air dans mon espace commentaire; je suis, en ce qui me concerne un crâne entier, une tête bien faite, à défaut d’être bien pleine, au vide bien organisé.

     

    Et puis d’où vient cette manie de toujours tenter de me faire boire? Me prendriez vous pour un vieux pot? Et ne pensez-vous pas que je perds déjà assez la tête comme ça?

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