Hommage au Facteur.


Des
Dérisoires Coquillages

Cueillis sur Hautes Rives
Le Pas d’un Cheval

Chemine le Hasard
Rêve
Le Palais
en Particules
Ferdinand!

 

Boîte en coquillages fabriquée par le petit frère du Capitaine sur l’île d’Espiritu Santo, Vanuatu.

36 réflexions sur « Hommage au Facteur. »

  1. Je suis né à Ostende, le 13 avril 1860, un vendredi, jour de Vénus. Eh bien ! chers amis, Vénus, dès l’aube de ma naissance, vint à moi souriante et nous nous regardâmes longuement dans les yeux. Ah! les beaux yeux pers et verts, les longs cheveux couleur de sable. Vénus était blonde et belle, toute barbouillée d’écume, elle fleurait bon la mer salée. Bien vite je la peignis, car elle mordait mes pinceaux, bouffait mes couleurs, convoitait mes coquilles peintes, elle courait sur mes nacres, s’oubliait dans mes conques, salivait sur mes brosses.

    JE

  2. Pour sur! Marcel Conche du Sud-Ouest!

    Mais mon petit frère qui n’est ni philosophe ni pyrrhonienn a fabriqué quand il avait huit ans cette belle boite avec ces jolis coquillages qu’il avait ramassé lui-même sur le littoral du Vanuatu pour l’offrir à sa grande soeur.

  3. Cette boite faite de coquillages est émouvante et a dû demander beaucoup de patience…une belle émotion.Qu’elle soit présente ici,c’est très beau.

    Avez-vous eu le temps de parcourir mon denier texte sur Milosz?
    Lui aussi avait avec les oiseaux des relations des plus étonnantes?

  4. Les pêcheurs quand ils entendent parler de quelqu’un mort en mer disent: « un homme de moins et trois coquillages en plus ».
    Les coquillages servent aussi d’oracles.
    Les coquillages naîtraient d’ossements de noyés,qui une fois détachés du cadavre se transformeraient ainsi…

    Il me souvient avoir lu sur un écran :peindre des coquillages…et parceque je ne veux que me fier à ma mémoire, à la fidélité de mon émotion première,je ne veux chercher, ni retourner en arrière.D’ailleurs j’ai écrit ces lignes là en impromptu,sur un petit morceau de papier récupéré dans mon sac à main ,dimanche,et,je ne veux pas modifier quoi que ce soit à cette impulsion qui m’emportait vers vous,Juliette.
       Je ne veux que cette vague de pensées,de mousseuse écume, me livrer à cette vague,comme on se noie dans l’émotion neuve.
      Car tout est toujours recommencé,mais pas tout à fait semblable.
    Et rien ne ment, ni hier ,ni maintenant.

     Qu’est devenue l’enfant qui rêvait avec les coquillages, bijoux de mer,sans sophistication, sans symbole, rien que la forme,l’odeur, le toucher,et, la rumeur à l’oreille…
     Que  voulait-elle, l’enfant, la sauvageonne solitaire qui enfermait ses rêves dans un magique coquillage ?
     Qu’at-elle fait des lambeaux de ces heures -là?…Combien de voix lui parlèrent?…
    de tant et de si belles choses,qu’elle ne voulût plus en entendre d’autres? …Ou alors ces choses entendues l’effrayèrent  tant qu’elle ne voulût plus écouter rien …le murmure s’estompe,s’évanouit dans le bruit des voix de la vie, qu’elle ne reconnaît pas comme étant de celles écoutées autrefois…
      Ce murmure parfois mûgit dans ces tempêtes qui vous secouent dans les nuits agitées de songes oubliés.
       Se taire…Taiseuse l’enfant lointaine…et la femme devenue que ces rêves joignent et divisent à la fois, quelle est-elle ?
     Tiraillée de vie, intriguée d’avenir, parade et parure…coqillages…bijoux de Destinée ramassés sur les grèves….
      Le passé joint le présent d’un pont fragile. Ce n’est pas le désespoir…ce n’est pas le rêve absolu..
     La lune morte descend-elle au font des mers ?Les étoiles sont vivantes au fond des rêves. Et tant d’astres nous tendent leurs songes uù vivre une vie qui n’est pas celle-là…
      Et la femme qu’elle est est si lointaine de celle-là qu’elle était…peindre des coqillages, magie d’enfance et de mer…La révolte et la houle…Où est l’ensauvagée?…Sait-elle seulement  que l’enfant  est en elle ,dépassée,dont elle est qui sait , hantée…Le fond des mers, qu’en est-il?…sa féerie, ses rêves,ses algues,et, son sable au sablier de la Vie …
      Elle peint des coquillages dans la maîtrise de l’émotion de ces là-bas qui jamais ne reviendront plus…
      L’enfance nous quitte Juliette…elle nous colle à l’âme…Elle nous vêt de beauté, de pureté…celle que nous n’avons plus…est-ce si grave?…L’enfance est un château de sable, de chimères…er rien ne nous manque autant …quelquefois.
     L’enfant que vous fûtes est enclose dans les coquillages.
      Coquillage pareil à l’ossature d’un crâne…
    Est-il tant de différence entre peindre un crâne et peindre des coquillages ?…non ne dites rien, pas tout de suite…
      J’ai un aveu à vous faire :j’ai rêvé à crever de voir la mer.Elle était partout sur les lèvres des vacanciers, dans les vers des poètes. Ô mon obession de mer …Ö mon chantage d’enfant aux parents …que rien ne pouvait fléchir,eux qui vantaient la mer de souvenirs vécus…
     A force de trop rêver…un jour, des années plus tard quand vint le jour du rendez-vous avec la mer, je n’étais plus dans le songe et le désir d’alors.
     Quoi, c’était ça ?….
     J’ai détesté la mer !…Elle m’a déçue…et j’ai mis longtemps à comprendre que la puissance des rêves dépassent la réalité.
     Serait-ce pareil dans une rencontre humaine à laquelle le rêve ajoute bien des attraits ?
      Il faut être téméraire pour tenter ce risque…
     La femme …a hésité. OUI.
    Mais pas longtemps, car la Vie court plus vite que l’enfant que j’étais…
      Je pouvais tout perdre de mon rêve…
     Quitte ou double.
     LaRéalité n’a pas détruit  le Rêve cette fois…Un miracle…
      Une fois ,une seule croiser son rêve,savoir que cela peut arriver, ne pas décevoir.
     Le risque n’est plus dans la désillusion,il a changé;il s’appelle la nostalgie d’un moment unique…Un trésor qui appatient à la vie qui nous fait de tels présents, même si ,celà appartient déjà au passé…ce passé a été quelques heures la Féerie.
      Peindre des coquillage…c’est aussi une féerie qui rejoint un rêve,une révolte…
                    A Juliette…avec mon amitié de Sorcière d’étoiles, à Juliette qui sait sur la toile étendre les rêves…

  5. Pardonnez-moi,si j’ai dans l’émotion publié ceci pas là où je le voulais…l’informatique et moi…C’était pour les coqillages peints, mais vous comprendrez…
           A votre indulgence…
                                votre H

  6. Ou la la Hécate! un commentaire de dix kilomètres comme vous savez le faire avec dix tonnes de talent; et en plus posté avec la complicité du facteur et ses coquillages magiques aux murmures si doux.

    Que répondre si ce n’est merci; me voilà toute, toute petite, sous vos pluies de sortilèges maritime, et des embruns de vos émotions nacrés.

  7. Que dire d’autre…c’est le coeur qui parle, c’est là mon encre…et ce talent que vous m’attribuez, je le dois à qui l’inspire…Si on frappe à la porte de mon âme, même doucement,je sais entendre, et vous vous avez le don de savoir recevoir.

  8. Je connais cet artiste c’est Marcel Conche, il est agrégé de philosophie et professeur émérite à la Sorbonne. Le week-end quand il s’emmerde, il va sur la plage ramasser des coquillages et il les colle sur des boites de gâteaux Chamonix à l’orange.

  9. Votre frère ? Votre question me laisse dans le flou. Non, je parle de Marcel Conche un grand pyrrhonien français qui aimerait coller de tels coquillages sur une ausi belle boite.

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