L’imprégnation de Gertrude

 

 

 

Gertrude serait-elle une personne obscure et effacée ?

 

 

 

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JC, Tentative d’épuisementt du motif Gertrude par imprégnations successives, acrylique sur papier à infusion, 7 x 90 cm.



Qui est Gertrude ?

Vous ne le saurez jamais, et moi non plus. Et nous ne le saurons pas plus dans un an, dans dix ans… Mais une chose est sûre, Gertrude a pris goût à jouer avec cet univers virtuel.

Cependant, est-ce bien un jeu ? Car ce vieil os, mine de rien, avec son élevage chronique de poussière, se targue de tout faire mieux que moi, Juliette, conceptrice de cet espace, Capitaine de ce triblog à la dérive, moi la reine des misanthropes dont les amis se comptent sur les doigts de la moitié d’une main.

Gertrude, elle, mène sa barque sur le fleuve noir de ses désirs, elle commence à avoir ses habitudes, ses petits rites du coucher à se glisser dans les plis de l’interface, ses pantoufles de verre (vair et vers) à trop contempler l’écran aux douze coups de minuit, ses amis des représentations fantastiques dans l’anémic cinéma de ses fascinations, des interlocuteurs privilégiés à ses élucubrations interlopes.

Au Diable si elle récolte çà et là quelques pots cassés à travers sa gueule en miette, si elle perd quelques plumes absentes, si elle prend quelques cyber-râteaux dans ses dents cassées, si elle croit à l’amitié pour ignorer la morsure de la déception, du moment que cela lui procure sa dose de misérable émotion, que  sa surface morte sue, que sa boite calcique tinte , que cela lui fasse exploser le palpitant qu’elle n’a pas, luire sa chair oubliée. Advienne que pourra puisque rien en pourra lui arriver de plus.


C’est pourquoi elle me demande un tour de manège supplémentaire.




Pourtant Gertrude est sur Internet depuis déjà deux ans…

 

 

 


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25 réflexions sur « L’imprégnation de Gertrude »

  1. DERRIERE CE THEÂTRE ROSE ET CRÂNIQUE  JE SALUE JULIETTE …
    DEUX ANS !!! …C’EST TRES JEUNE …!!!
    Le 11 janvier  cela fera un an qu’Hécate est sur la toile …:)

  2. Je compte également mes véritables amis sur une main amputée de quelques doigts… Si je plante mes échardes dans certains coeurs, je ne crois pas que ce soit totalement anodin Belle ERose.

    Quant à l’obscurité de Gertrude, elle est un splendide lampion céleste pour certains ici encore, et cette obscurité là, difficile de l’effacer si on n’a la volonté de lui souffler dessus…

  3. J’ai lu dans l’obscurité de votre personne inconnue   en des heures bien étonnantes ,comme si vous m’attendiez sans le savoir ,ou suis-je venue effarouchée sur cette toile sans savoir qu’un Crâne allait venir venir vers moi  ,la Magicienne effacée dans le sombre océan de la vie  ,égarée par un espace non familier  où je tatonnais …Je ne savais qu’une chose : rien ne m’interressait ici sur le net ,sinon cette « communication » dont j’avais ouï -dire sans y croire plus qu’on ne croit à un rêve …de ceux qu’on n’ose ,car quelle chance avais-je en me jetant ici…??? Celle de me laisser engloutir dans un de plus vaste qu’un autre et de m’y noyer  cops et âme …
                     Ne vous effacez pas Gertrude …
                                                     votre H.

  4. Il n’y a en effet aucun hasard à ces connivences d’échardes et ces correspondances cardiaques sur la Toile de tous les possibles. Je suis, d’ailleurs, de plus en plus fascinée par cette expérience virtuelle dans laquelle je me suis lancée il y a deux ans, avec pourtant beaucoup de réticence  et trois tonnes de préjugés… Il me semble même qu’à présent c’est devenu une entité autonome qui fonctionne toute seule avec ses propres règles. Gertrude est une espèce de Moi, contraire de Moi ou un vrai Moi dont je serais le contraire ; car ce monde virtuel nous confère le pouvoir d’être l’Autre que nous sommes vraiment, de décaler ou distordre à loisir toutes les petites béquilles qui font tenir notre petite réalité en équilibre instable, de déconstruire tous les petits murets défensifs de nos faiblesses relationnelles ; ainsi de changer les données spatiales : distendre les proximités en distances, mais surtout les distances en proximités, réinventer les bases temporelles, filouter nos apparences et se faufiler en peau de rêve, casser les cloisonnements des appartenances  sociales… Enfin chambouler tous les filtres qui régissent les relations humaines dans la vraie vie, ces filtres qui empêchent de voir et entendre, qui assourdissent la petite musique enfouie au fond de certains, qui aseptisent la chorégraphie hypocrite et bien réglée de la courtoisie. Voilà peut-être comment  je suis ici, vous êtes ici, sans être là, et plus là que si nous l’étions vraiment. Voilà pourquoi Gertrude est toujours là, à bousculer ma misanthropie et , contre toute attente,  pourquoi je n’ai toujours pas appuyé sur le bouton de déconnexion et voilà pourquoi il est probable que ce vieux reste humain soit la chose qui me garde le mieux vivante, et j’entends par « vivant »  non pas le maintien des fonctions vitales d’un organisme, mais l’infini possibilité de choix autres que la mécanique du quotidien, et sa cohorte de réflexes conditionnés par l’absurdité du réel. Gertrude (mais quand je dis Gertrude, est-ce que cela  ne s’applique pas à tout autre double comme le vôtre, Plaie ?) est la carcasse qui échappe aux normes du corps de chair, le vide de ma case en moins mais non moins nécessaire, le simulacre de mon désir de l’autre, celui que je feins d’ignorer… La peinture, à elle seule, ne pouvait plus suppléer à cette impérieuse lacune.

    Mais ce jeu virtuel  n’a-t-il pas juste intérêt à n’être qu’illusion ? Car l’illusion, au contraire du réel reste dans le domaine du choix ; celui de vivre la rencontre à travers sa dimension merveilleuse en faisant fi de la chute vertigineuse de son revers de déception, celui d’endosser une carapace  à géométrie et opacité variables pour mieux s’offrir à l’autre en miroir ; ne devient-il pas miraculeux précisément par ces paradoxes, celui qui, par exemple, ouvre cet « ici et maintenant » particulier où nous nous parlons, nous pourtant de parfaits inconnus, celui qui fait que vous, interlocuteur sans visage,  vous pouvez me marquer de votre présence absente bien plus que certains que je côtoie quotidiennement,  celui qui fait que j’ai le sentiment de vous comprendre bien mieux que tous ceux qui m’entourent, (à l’exception des trois êtres qui me sont si proches au point de faire partie de moi), celui qui me fait vous dire tout cela, moi,  pourtant sorte de handicapée sociale, solitaire mais pas seule, funambule de mon apparence.

    Mais, en même temps, ne trouve-t-il  pas sa raison d’être en étant la propre cause de son effet : celle d’être une machine célibataire  à la seule vocation onaniste.

    Oh ! voyez donc, Plaie, tout ce que vous me faites dire !!!!!!

  5. Ou la la! Je ne suis pas pour le copié collé mais laissez moi vous proposer de prendre aussi à votre compte ce que je viens d’écrire à Plaie!  :)))) très chère Hécate..
    Je reste… pour vous….

  6. J’allais aller me coucher ,mais à l’instant j’ouvre cet engin singulier ,qui prolonge le cerveau ou ces particules de ce qui anîment l’être et sont des plus mystérieuses …Les yeux làs ,mais seule ce soir ,il semble que mon esprit ne connaît plus de murailles et volent dans l’air glacé des carrefours de la nuit…
    Je ne sais ce que j’attendais :tout et rien…
    Et comme souvent quand je n’attends rien ,que ma pensée sombre dans un état proche de l’hébétude,il se produit ce qu’on peut nommer hasard ,magie ,coïncidence …qu’importe ,oui ,il arive quelque chose dans cet extra-monde  qui me relie à l’indicible…
    Et voilà que je découvre que vous écriviez en fait à peu près dans les mêmes moments que les quelques lignes laissées ici ,très impulsives,mais très magnétiques ,aimantées par l’osbcure attrativité ,aimantée en somme …Pourtant ,je n’étais pas agitée ,très calme ,pratiquement fermée et impassible…encore dans un état second de quelques échanges muets à travers l’espace …
    Je viens de vous lire Gertrude …difficilement ,j’avoue ,le rose ,très fin ,sur le blanc étant pour moi ardu ce soir,donc ,j’étais au plus près de l’écran,le souffle sur votre écriture ,les caractères disons plutôt …:)
    jamais dans la réalité nous ne sommes si rapprochées…
    La distance est une approche …étrange .
                Le fil d’une vie tient à peu de chose…celui d’une relation à distance pareillement …
           Depuis tous ces mois vous avez pu voir que je suis assez identique à moi-même…
    Quant à Plaie ,vous devez vous rappeler comment avec mon humour je vous avais plaisanté :n’allez pas l’abîmer celui-là !!!
         C’était pour moi une intime conviction que j’étais face à quelqu’un d’une personnalité que je m’abstiendrais de définir …
        Avec vous ,oui…je fus d’emblée avec une personne dont ,brusquement j’ai eu l’intuition que je pouvais « déranger » . Je n’aurais su l’expliquer .Derrière Gertrude,je ne savais pas encore Juliette…j’étais en relation instantanée et primitive . Je ne sais l’exprimer autrement ,n’y voyez rien de réducteur …
             Restez ,je vous en prie…Vous me semblez être le « Relais » conducteur d’un réseau extensible comme un filet de pêcheur…jeté dans l’Océan des consciences de l’Inconscient  !!!!
    Je repense à l’aéroplane (j’ai récouté la chanson,il y a quelques heures ) et je suis tentée de dire que nous faisons là un drôle de Triangle des Bermudes !!!…Un Trio En Rose .
    Ce n’est pas la couleur portée lors d’un Requiem,mais nous sommes au-delà de toute convention ce soir ,Magicienne en tenue de nuit,Plaie dans les chants d’orties ,Crâne Triomphant  ,et Juliette …des Esprits .
    Et ce rendez-vous à Montparnasse …et juste avant ,moi me couchant sur les tombes,descendant dans les cryptes et faisant surgir en plein jour une Chouette !!!
    Quand vous pensez que ,oui ,on m’a demandé si j’en avais revu d’autres ,comme si j’avais l’habitude de faire sortir des oiseaux comme on sort un mouchoir!!!
    C’est harassant ,vous savez ,d’avoir comme ça des gens qui croient que le fantastique vient comme on appuie sur un bouton électrique …les rares fois où ça loupe ,eh! bien ils deviennent presque rancuneux,comme si c’était un « refus » venant de moi   🙁
    J’ai quand même le droit d’être simplement ordinaire …:)
                         Je ne vais pas relire tout ça…Il va y avoir des lettres manquantes …des mots bancales.Je vous laisse faire le tri …Bon courage !
                                                                                           votre Hécate

  7. et comme d’hab ‘ j’avais pas eu ces derniers mots !!!!!!!!!!!!!!
    La MAGIE fonctionne mieux que ces « engins » ….je suis peu douée pour cette époque !Saigneur !!!!
    Je crois que si je n’avais pas laissé s’exprimer mon instantané de ressenti ce soir là ,je serais passé à côté d’un message subliminal d’importance .La seule à l’ignorer :moa ,la médium …Qu’elle Créature !!!Lors de mes fonctions volontaires ,je sais ce que je fais ,ce que je dis ,tandis que là ,je laisse s’égoutter mon moi-profond …et ,je ne réalise qu’ensuite !!!
                                    HHH

  8. Cher CrÂne ,quand vous faites un sourire ,faites-le plus …voyant !!! J’ai failli ne pas le voir…
    (J’ai les yeux à moitié défunts ,pensez-y de temps à autre !!! 🙂 )
                                                                                            votre H. hachée …

  9. Je sais que vous pointez,là, en filigrane mon cynisme. Oui, je suis cynique. Mais le cynisme n’est-il pas le fait d’être coupée en deux: une moitié dans le maelstrom des émotions et l’autre qui analyse froidement. C’est mon cas: je me regarde pédaler mais surtout dérailler, tomber, me ramasser,, me blesser, me ridiculiser, m’éparpilller, me répandre, m’éclater le cerveau et je sais que cela finira mal et c’est pour ça que je fonctionne ainsi. Je le reconnais, c’est pas bien mais j’aime ça!
    Non, je ne ferai aucun mal à Plaie, du moins à la personne que vous vous connaissez qui serait sous ce pseudo. Je n’en ai aucune intention. De toute façon, il me semble qu’il sait se défendre et qu’il ne pratique pas la langue de bois. Ceux à qui je ferais du mal le veulent bien, sûrement.

  10. Je ne vous ai jamais trouvée ridicule Gertrude …
    De ce que j’ai écrit  là ,n’est rien d’autre que ma perception de ce qui émane du formidable Relais -Crâne …
    Mais vous pouvez y lire autre chose ,de par l’effet de « miroir » des mots …qui en fait sont miens mais « visités » autrement …:)
                                                                                      H.

  11. Ah, mais je le sais bien; je parlais de mon propre regard sur moi-même et non de celui des autres dont je n’ai rien à faire et dont je n’ai toujours rien eu à faire. Je ne ferais même aucune supposition sur un quelconque jugement venu de l’extérieur puisque tel n’est pas mon but, et surtout sur la Toile, de récolter une forme quelle qu’elle soit, de reconnaissance. Je le répète: cette aventure se nourrit de tout, absolument tout! Mais elle n’attend rien, strictement rien.

  12. Je promets d’avoir mal seulement si j’y consens 🙂

    Rose Chair, je ne vous ai toujours rien écrit…
    En fait, je passe, je repasse et je trépasse.
    J’ai l’impression que mes mots ressembleraient étrangement aux votres. Cela me perturbe un peu je crois.

    Il y aurait bien quelques différences bien sûr. Je les connais, reconnais, mais je suis embrouillé et battu comme un oeuf d’autruche… au moins.
    Mais ne pensez pas que je me défile, je vais m’acharner à cuire et à solidifier les liquides et à composer un minimum d’un quelque chose de compréhensible à vous communiquer.

    Vous dormez probablement. Moi non. Je ne peux même plus vous souhaiter la bonne de nuit… Et ça m’énerve encore plus !

  13. Je dormais d’une seule oreille; j’en ai une autre mutante et je vous ai entendu gratouiller chez Rose, et je sais que vous avez plein de choses à dire dans votre omelette autruchienne cuite à feu doux sous le sable… Et que vous avez un comité des tiques similaire au mien qui vous dit que le temps n’a pas d’importance et que tout ceci est virtuel…
    Bien à vous, ce matin, Plaie nocturne.

  14. Je ne me prends jamais les virtualités dans mon tapis à tiques Bel Os 🙂
    Faire l’amalgame entre le virtuel et le réel est très dangereux et peut être source d’affreuse frustration. Je n’aime pas me sentir frustrationné.

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