« J’ai fait la connaissance de Mme Sand ,l’auteur d’ INDIANA . C’est une femme de vingt cinq ans . Son aspect est celui de la Judith célèbre du musée .Ses cheveux noirs et bouclés et tombant sur son col à la façon des anges de Raphël. Ses yeux sont grands et noirs ,formés comme les yeux des mystiques et des plus magnifiques têtes italiennes .Sa figure sévère et immobile ,le bas du visage peu agréable ,la bouche mal faite .Sans grâce dans la tournure ,le langage ,le son de la voix et la hardiesses des expressions . » ( Alfred de Vigny ,mars 1835 )
« Litzt me disait ce soir qu’il n’y avait que Dieu qui méritât d’être aimé .C’est possible mais quand on a aimé un homme ,il est bien difficile d’aimer Dieu ,c’est si différent . »( journal intime de George Sand )
» Ce qui fait que je l’aimais longtemps ,ce fut l’irritation fébrile produite ,sur mes facultés ,par l’absence de satisfactionpersonnelle .J’avais près de lui ,une sorte d’avidité étrange et délirante qui ne pouvait être assouvie par aucune étreinte charnelle .Je me sentais la poitrine dévorée d’un feu inextinguible ,et ses baisers n’y versaient aucun soulagement . Je le pressais dans mes bras avec une force surhumaine et je tombais près de lui épuisée ,découragée …. » extrait de » LELIA « de George Sand )
« Sur George Sand .
Que quelques hommes aient pu s’amouracher de cette latrine,c’est bien la preuve de l’abaissement des hommes de ce siècle . …Elle a de bonnes raisons de vouloir supprimer l’Enfer . » ( BAUDELAIRE )
Romantiquement à vous 🙂
Hécate
Je me fais toute petite…
Je retiens que cette incroyable personne ressemblait à Judith, une de mes héroïnes fétiches!
Merci de ce partage, ma très chère Hécate!
Peuh! On ne voit même pas le photographe dans le miroir….
Idem.
????????????
Je me sens vraiment trop bien ici…J’ai rêvé d’être comme Aurore…de porter de longues robes ,des camés au corsage ,de porter pantalon et redingote ,cravate et haut col de chemise ( ce que j’ai fini par oser aussi …:) ) .D’écrire …de rencontrer Musset ,d’écouter Chopin jusqu’à la nuit improviser sur son piano ,de faire des confitures pour Delacroix ,de faire des robes de poupées ,de passer de folles soirées au théâtre avec Marie Dorval ,de me lever à l’aube et de traverser la campagne à cheval ,de me mirer dans la Mare au Diable …
« Moi qui ai vécu tant de vies ,je ne sais plus à quel type de candeur ou de perversité appartient ma ressemblance .Quelques uns disent que je suis LELIA ,mais d’autres peuvent se souvenir que je fus jadis STENIO . J’ai eu des jours de dévotion peureuse ,de désir passionné et d’austérité timorée où j’ai été MAGNUS . Je puis être TRENMOR aussi . MAGNUS est mon enfance ; STENIO ma jeunesse ;LELIA mon âge mûr .TRENMOR sera ma vieillesse . ( George SAND )
Bien sûr le passage de la lettre où il est question de Judith n’est pas un hasard ;je l’ai choisi tout exprès pour vous …
Et l’extrait de « Lélia » est ce roman qui a bouleversé mon âme adolescente ,lu et relu plusieurs fois …Long poème plus que roman …où Musset semble là entre les lignes …entre les mots …
Paris ,février 1835 ,Alferd de Musset à George Sand :
« J’ai fait des rêves horribles ,et toi aussi ,mais ta Lélia n’est point un rêve ,tu ne t’es trompée qu’à la fin .-Il ne dort pas sous les roseaux du lac ,ton Sténio : il est assis à tes côtés ,il assiste à toutes tes douleurs ,ses yeux trempés de larmes veillent sur tes nuits silencieuses ….Ah! oui c’est moi ,moi ,tu m’as pressenti ….quand tu as écrit pour la première fois son nom sur la première page ,c’est moi qui m’approchais . »
Et le clair de lune ,la note bleue dans la nuit ,la pluie qui ruisselle ,tout nous murmure le charme des heures où coulait la cire chaude sur le bronze des candélabres dans l’enivrant parfum des roses …Quelque chose des âmes de ces temps de la vie romantique frémit dans les drapés des rideaux …
votre H….à la nuit brune …:)
Sand n’avait pas seulement cent reflets, mais cent vies et quelles vies!
J’attends (encore!) que vous écriviez un billet sur cette femme incroyable!
êtes-vous allée faire un tour chez notre amie l’ambuleuse (souvenir d’une balade parisienne en sa compagnie qui vient en echo à une autre!)
OUI…une vie remplie ,débordante …
D’autres ont su faire cela mieux que je ne saurais le faire .Je vais y réfléchir…
Non,point vu encore. Je vais y aller …
» La vanité , au moins, c’est quelque chose de grand dans ses effet. » George Sand .
Ah Nohant ! Je me pâme…
Ce n’est pas Nohant !…
Mais Nohant ,il y a de quoi se pâmer …
Ah oui, à Nohant il y a un lustre en cristal. Mais c’est où alors ?
C’est ici !
Musée de la Vie romantique Hôtel Scheffer-Renan 16 rue Chaptal – 75009 Paris Tél. : 01 55 31 95 67
A Nohant le lustre dont je me souviens est coloré ramené de Murano …si ma mémoire ne me joue pas des tours 🙂
Vous savez ce qu’elle vous dit la meuf de nage-mais en os séant?
Vous ne m’aimeriez plus si j’étais gentille.
« cadrages et débordements à l’heure du repas »
» Il y a des lustres
qu’je ne suis allé
à Nohant «
Faudrait penser à ouvir les fenêtres, ça commencer à clinguer ici !
Vivement que la femme de ménage qu’est en vacances sur l’Océan
« J’ai fait la connaissance de Mme Sand ,l’auteur d’ INDIANA . C’est une femme de vingt cinq ans . Son aspect est celui de la Judith célèbre du musée .Ses cheveux noirs et bouclés et tombant sur son col à la façon des anges de Raphël. Ses yeux sont grands et noirs ,formés comme les yeux des mystiques et des plus magnifiques têtes italiennes .Sa figure sévère et immobile ,le bas du visage peu agréable ,la bouche mal faite .Sans grâce dans la tournure ,le langage ,le son de la voix et la hardiesses des expressions . » ( Alfred de Vigny ,mars 1835 )
« Litzt me disait ce soir qu’il n’y avait que Dieu qui méritât d’être aimé .C’est possible mais quand on a aimé un homme ,il est bien difficile d’aimer Dieu ,c’est si différent . »( journal intime de George Sand )
» Ce qui fait que je l’aimais longtemps ,ce fut l’irritation fébrile produite ,sur mes facultés ,par l’absence de satisfactionpersonnelle .J’avais près de lui ,une sorte d’avidité étrange et délirante qui ne pouvait être assouvie par aucune étreinte charnelle .Je me sentais la poitrine dévorée d’un feu inextinguible ,et ses baisers n’y versaient aucun soulagement . Je le pressais dans mes bras avec une force surhumaine et je tombais près de lui épuisée ,découragée …. » extrait de » LELIA « de George Sand )
« Sur George Sand .
Que quelques hommes aient pu s’amouracher de cette latrine,c’est bien la preuve de l’abaissement des hommes de ce siècle . …Elle a de bonnes raisons de vouloir supprimer l’Enfer . » ( BAUDELAIRE )
Romantiquement à vous 🙂
Hécate
Je me fais toute petite…
Je retiens que cette incroyable personne ressemblait à Judith, une de mes héroïnes fétiches!
Merci de ce partage, ma très chère Hécate!
Peuh! On ne voit même pas le photographe dans le miroir….
Idem.
????????????
Je me sens vraiment trop bien ici…J’ai rêvé d’être comme Aurore…de porter de longues robes ,des camés au corsage ,de porter pantalon et redingote ,cravate et haut col de chemise ( ce que j’ai fini par oser aussi …:) ) .D’écrire …de rencontrer Musset ,d’écouter Chopin jusqu’à la nuit improviser sur son piano ,de faire des confitures pour Delacroix ,de faire des robes de poupées ,de passer de folles soirées au théâtre avec Marie Dorval ,de me lever à l’aube et de traverser la campagne à cheval ,de me mirer dans la Mare au Diable …
« Moi qui ai vécu tant de vies ,je ne sais plus à quel type de candeur ou de perversité appartient ma ressemblance .Quelques uns disent que je suis LELIA ,mais d’autres peuvent se souvenir que je fus jadis STENIO . J’ai eu des jours de dévotion peureuse ,de désir passionné et d’austérité timorée où j’ai été MAGNUS . Je puis être TRENMOR aussi . MAGNUS est mon enfance ; STENIO ma jeunesse ;LELIA mon âge mûr .TRENMOR sera ma vieillesse . ( George SAND )
Bien sûr le passage de la lettre où il est question de Judith n’est pas un hasard ;je l’ai choisi tout exprès pour vous …
Et l’extrait de « Lélia » est ce roman qui a bouleversé mon âme adolescente ,lu et relu plusieurs fois …Long poème plus que roman …où Musset semble là entre les lignes …entre les mots …
Paris ,février 1835 ,Alferd de Musset à George Sand :
« J’ai fait des rêves horribles ,et toi aussi ,mais ta Lélia n’est point un rêve ,tu ne t’es trompée qu’à la fin .-Il ne dort pas sous les roseaux du lac ,ton Sténio : il est assis à tes côtés ,il assiste à toutes tes douleurs ,ses yeux trempés de larmes veillent sur tes nuits silencieuses ….Ah! oui c’est moi ,moi ,tu m’as pressenti ….quand tu as écrit pour la première fois son nom sur la première page ,c’est moi qui m’approchais . »
Et le clair de lune ,la note bleue dans la nuit ,la pluie qui ruisselle ,tout nous murmure le charme des heures où coulait la cire chaude sur le bronze des candélabres dans l’enivrant parfum des roses …Quelque chose des âmes de ces temps de la vie romantique frémit dans les drapés des rideaux …
votre H….à la nuit brune …:)
Sand n’avait pas seulement cent reflets, mais cent vies et quelles vies!
J’attends (encore!) que vous écriviez un billet sur cette femme incroyable!
êtes-vous allée faire un tour chez notre amie l’ambuleuse (souvenir d’une balade parisienne en sa compagnie qui vient en echo à une autre!)
OUI…une vie remplie ,débordante …
D’autres ont su faire cela mieux que je ne saurais le faire .Je vais y réfléchir…
Non,point vu encore. Je vais y aller …
» La vanité , au moins, c’est quelque chose de grand dans ses effet. » George Sand .
Ah Nohant ! Je me pâme…
Ce n’est pas Nohant !…
Mais Nohant ,il y a de quoi se pâmer …
Ah oui, à Nohant il y a un lustre en cristal. Mais c’est où alors ?
C’est ici !
Musée de la Vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 rue Chaptal – 75009 Paris
Tél. : 01 55 31 95 67
A Nohant le lustre dont je me souviens est coloré ramené de Murano …si ma mémoire ne me joue pas des tours 🙂
Vous savez ce qu’elle vous dit la meuf de nage-mais en os séant?
Vous ne m’aimeriez plus si j’étais gentille.
« cadrages et débordements à l’heure du repas »
» Il y a des lustres
qu’je ne suis allé
à Nohant «
Faudrait penser à ouvir les fenêtres, ça commencer à clinguer ici !
Vivement que la femme de ménage qu’est en vacances sur l’Océan
reprenne tout ça en main.
il ne vous a pas arrangé l’air marin,
z’avez toujours pas l’air marrante….