Gertrude, travail actuel.

Juliette Charpentier est plasticienne.
Diplômée des Beaux Arts, Juliette Charpentier est également agrégée en Arts Plastiques et certifiée en  Histoire des Arts.

GERTRUDE

Présentation

 Depuis plusieurs années, mon travail plastique s’intitule Gertrude.

Gertrude est un crâne humain que j’ai acquis, il y a environ quarante ans lors de circonstances particulières à mon histoire personnelle.

Gertrude est en même temps un motif à travers ma pratique plastique engageant dessin, peinture, assemblage, broderie, photographie, vidéo mais est aussi depuis plus de douze ans objet et sujet d’une fiction sur Internet, à travers trois blogs séparés et depuis quelques années sur un seul blog mais avec trois « personnalités » de rédacteur différentes.

Les travaux plastiques concernant Gertrude, même s’ils peuvent être considérés individuellement, ont été réalisés dans le cadre de cette fiction et s’articulent souvent dans une logique de déroulement temporel et d’interaction qu’entraînent les relations avec les autres internautes. Toujours « vanités » en filigrane, les réalisations mêlent les représentations de ce crâne avec des objets trouvés sur Internet ou lors de vide-greniers ou dans les bennes à ordures, objets porteurs de mémoires ou de fragments d’histoire. Les réalisations s’intitulent Reliques, Gertrudomètres, Ouvrages de dames, Compositions en boites et c…

Elles font toujours référence à des situations, des rencontres, des personnalités d’interlocuteurs ou autres évènements  survenus dans le « parcours » de Gertrude.

La devise de cette aventure  est : « Rien n’était prévu, mais rien ne sera laissé au hasard ».

De nombreuses photographies et vidéos mettent le crâne lui-même en scène selon la même logique.

Des textes sont souvent associés à cette pratique.

Les trois sites ou blogs Internet ont été pendant six ans et demi hébergés par Overblog puis pendant deux ans par Eklablog; suite à la politique de ces deux hébergeurs d’imposer de la publicité à ses internautes, les trois blogs ont définitivement fusionnés chez l’hébergeur OVH en un seul site Le blog de GertrudeS .

http://juliettecharpentier.fr/gertrudes

sous le dénominateur commun

http://juliettecharpentier.fr

à partir duquel il est possible de se rendre sur deux autres sites: le compte-rendu objectif de mes activités plastiques et ma pratique photographique.

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L’entreprise « Gertrude »

Historique:

 L’aventure de « Gertrude en ligne » comprenait jusqu’en avril 2016 trois « blogs » séparés, journaux « intimes » virtuels et ouverts à tous, où chacun pouvait s’exprimer.

Le premier de ces blogs était « Le blog de Gertrude » : c’était le blog principal où Gertrude exposait, se racontait, se montrait à travers des publications de mises en scènes et de travaux plastiques associés à des jeux de mots, des phrases, des textes ; les articles étaient publiés autour « d’évènements » arbitraires ou suscités par l’interaction avec d’autres « blogueurs ». Par ce biais Gertrude « communiquait » avec ses interlocuteurs et se constituait une histoire vaine et absurde sur les ruines de sa mémoire perdue.

Le deuxième blog était celui de Gertrude Rose, une Gertrude « approximative » en référence à la Rrose Sélavy de Marcel Duchamp. Ce blog, créé quelques mois après le premier, avait pour mission de se moquer de Gertrude quand cette dernière devenait un peu trop « sérieuse ».

Le troisième blog était celui de Gertrude Noire, ce fut le dernier créé. Espace où le noir règne : il endossait le stéréotype de la mort tout en jouant souvent l’ambiguïté entre Éros et Thanatos et avec les superpositions de ma propre image avec celle de Gertrude. C’était l’élément « absorbant » de l’inévitable aspect funèbre de l’entreprise.

Les publications sur les trois blogs paraissaient la plupart du temps de façon simultanée, afin de donner trois éclairages différents sur chaque situation évoquée.

Actuellement:

Les trois blogs de Gertrude ont fusionné pour devenir Le blog de GertrudeS, blog pluriel où les trois personnalités de Gertrude restent distinctes. Elles sont les trois rédactrices du blog et s’expriment à tour de rôle selon l’humeur et les influences du moment.

À l’heure actuelle,  983 articles ont été publiés et l’entreprise a fait l’objet de 19771 commentaires (mise à jour le 01/10/20).

L’expérience « Gertrude en ligne » est une forme de vanité en soi qui se construit au jour le jour, faisant son miel de toutes les traverses hasardeuses offertes par les circonstances: démarche aporétique, elle se définit depuis ses débuts sur la base d’une recherche impossible (retrouver une mémoire à jamais perdue) et sur la scansion d’une temporalité arbitraire ; personnage ambiguë et légèrement ridicule, Gertrude oscille entre l’état d’objet du jeu et sujet dans la confusion avec ma propre personne  ;  Elle est devenu au fil du temps un objet virtuel proliférant à trois têtes, tout à fait inutile et vain.

Un quatrième « blog » a été créé dont le but est de rendre compte de manière neutre et chronologique de mes activités plastiques depuis 1985 ; installé lui aussi récemment sous le domaine juliettecharpentier.fr, il s’agit du Blog de Juliette Charpentier: http://juliettecharpentier.fr/blog

Les réalisations « Gertrude »

Les réalisations autour de Gertrude se déclinent en plusieurs catégories :

       Les Reliques

       Les Gertrudomètres

       Les Ouvrages de dames

       Les Peintures et les réalisations or, cendre et bitume 

       Les mises en scènes photographiques 

       Les vidéos 

–       Les CompOSitions poïétiques en boîtes (réalisations récentes)

 Les « Reliques » se présentent souvent sous la forme d’assemblages ou de « bricolages », où des objets usagés, achetés  sur Internet et dans les vide-greniers  sont associés à des représentations de Gertrude, comme une appropriation par cette dernière des petites histoires et fragments de mémoire dont ils sont porteurs.

Toujours opportunistes des situations du moment, ces bricolages prennent aussi en compte divers objets « offerts » à Gertrude par ses interlocuteurs.

Les « Gertrudomètres » sont des réalisations qui mêlent des représentations de Gertrude à des fonctionnements scientifiques absurdes, sortes d’instruments de mesure improbables et métaphoriques. Elles font référence au passé « objectif » de Gertrude , femme inconnue ayant légué son corps à la science.

Les « Ouvrages de dames » sont des travaux de broderie et de couture. Certains sont également de petites peintures à l’huile sur des ouvrages brodés achetés sur Internet. Ces réalisations  sont évocatrices  du temps qui passe, temps « tué »par des activités  répétitives, remplisseuses et vaines.

Les « Peintures » sont des travaux  picturaux autour de la représentation de Gertrude principalement  réalisés à l’huile sur divers supports, mais désignent aussi certaines pièces à plat ou en volume  autour de matériaux récurrents  dans ma pratique depuis 1984 tels l’or, la cendre et le bitume.

Les mises en scènes photographiques sont des réalisations virtuelles uniquement produites dans le cadre de la mise en ligne de Gertrude ; elles font toutes références à Gertrude à travers des dispositifs variés mêlant  l’image du crâne, parfois ma propre image et certains objets devenus emblématiques de cette aventure.

Les vidéos sont pour la plupart de petites expériences filmées ou des « performances en chambre » mettant en scène de manière plus ou moins métaphorique les « activités » autour de la production « Gertrude ».

Les CompOSitions poïétiques en boîtes, apparues plus récemment, s’apparentent aux Gertrudomètres par la pseudo-logique scientifique qui semble les sous-tendre. Comme leur nom l’indique, il s’agit de compositions autour de l’objet « boîte » prenant en compte les aspects intérieur et extérieur de cette derniere autant que son analogie à la boîte crânienne. Elle ont, également, l’avantage d’utiliser au mieux ma manie de collectionner les contenants.

D’autres catégories gertrudiennes voient ou verront le jour au fil du temps…. (à suivre…)

 

3 réflexions sur « Gertrude, travail actuel. »

  1. Prélude au Chant de la Terre… à son argile, notre passé et notre devenir, os de nos os, moelle de notre moelle…

    Quatre fois cinq font vingt-et-un… On se la joue ?

    Tout bas, l’argile disait au potier qui la pétrissait : “Considère que j’ai été comme toi… Ne me brutalise pas !” – Omar Khayyâm.

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