Le Trésor de Tatou à l’Égout.


La Crâneuse grande spécialiste des objets creux et sans fond, des réseaux non sociaux, de l’os et du vain, des propos gazeux et volatils, des méandres coudés et des bifurcations, des idées tordues et école-os, ne pouvait que se faufiler avec bonheur dans les canalisations du nouveau sujet proposé par la Professeur H. qui avait pourtant tourné sept fois sa langue dans sa douche :

« On se refile le tuyau » *

* Sujet qui résume déjà à lui tout seul le jeu réjouissant auquel se livrent depuis quelques mois deux professeurs de Lard en Plastique, à savoir la Professeur H et votre Crâneuse, adeptes du calembour et du jeu de mots laids cultivés en plein champ référentiel. Une vrai « battle » dirait mon amie Sophie et (très sérieusement) une lecture à plusieurs niveaux comme l’analyse si bien ma sœur de blog Anne Hecdoth dont j’ai eu le bonheur de la visite en réel accompagnée de son prince charmant au cheval rase-moquette bleu azur.

JC, Le Trésor de Tatou à l’Égout, (collection particulière) boite de conserve peinte, tuyau en PVC, ancien robinet en cuivre trouvé dans le terrain du Moulin Deschamps, pâte à modeler durcissante, papier de soie, boite de récupération, crayon de couleur sur papier de soie, tuyau et fragment de robinet en cuivre, petit flacon en verre contenant des objets en pâte durcissante, bouchon de bouteille de vin en liège, laine feutrée, images numérisées à partir du Larousse Ménager des grands-parents de JC, rubans, fil et plombs de pêche.
Le Tubeau: 9 x 25 cm. Le Trésor: 11 x 24 cm.

 

Le Trésor de Tatou à L’Égout
(À lire impérativement avant d’ouvrir les vannes)

Il y a bien longtemps à l’Ère des Pires Amibes, après la Grande Sècheresse et la liquidation des Faux Cils par l’opération Ventouse entrainant la Fuite irrémédiable de l’Os, fut découvert le Tubeau1 renfermant en ses canalisations les mômeries tubulaires de la famille Tuyau de Poil2 de la grande lignée des Pipes Line ainsi que le Trésor de Tatou à L’Égout3, sarko(zizi)phage du Saint Tuyo.

1-Le tubeau est un contenant tubulaire équipé d’un dispositif de mécanique des fluides en verre de gris destiné à conserver les mômeries à un degré de nullité hygrométrique par dessiccation et évacuation des os usés.

2-Présentation de la famille Tuyau de Poil : Le Gaz’o Duc et Olé Olé’o Duchesse, leurs fils James Bonde et Bill La Douchette, leur fille Gertrude Lagoutte et sa poupée de Siphon, le Va-laid plombier dit Dédé Stop et Râ Tatou à l’égout, l’animal de Compagnie des Os.

3-Le Sarko(zizi)phage (de forme tubulaire) du Trésor de Tatou à l’Égout appartenait jadis à un lointain papi russe amateur de lard gazeux en cartouche.
Il contient* le Saint Tuyo et son accessoire cruciforme crucial dont la fonction fait encore débat au sein de la Confrérie des Plombologues, le flacon d’Os bénite, les Seth Manuels de Plomberie Intellectuelle (quand les plombiers rient dans la plomberie, les plombs rient dans la plomberie) reliés au plomb que personne à ce jour n’est parvenu à décrypter même pas Bernard Deschamps aux Lions.
Il ne faut pas oublier, planqué sous les « par (quatre) chemins », Râ le Tatou à l’Égout à la laine chargée.
On raconte également qu’un objet cylindrique surnuméraire, dont l’usage non certifié était de prévenir la fuite du Vain, aurait été glissé dans le Sarko(zizi)phage par une certaine G… pour une certaine C… et serait porteur d’un message… Mais il s’agit peut-être d’une légende de chauffage urbain.

Ainsi le Tuyau du Trésor de Tatou à L’Égout se refile de canalisation en canalisation d’où la réplique célèbre inscrite pour toujours dans les ouvrages de plomberie :
« Qui c’est ? » « C’est le plombier ! »

* Attention certains éléments sont inamovibles sous peine de pétage de plombs !

Les Seth Manuels de Plomberie Intellectuelle reliés au plomb.

Les mômeries de la Famille Tuyau de Poil.

Le flacon d’Os bénite.

Gertrude la Belle Plombière
vous refile le tuyau
depuis quinze ans et trois mois
sans se défiler.

Son message :
économisez l’Os !

Je de main, Jeu de Vain ou la mise à l’Index de l’Os et du Tatou.


La Crâneuse, l’œil, l’esprit (c’était tentant) et les dix doigts en alerte, toujours prête à relever les défis et mobiliser son cerveau lent pour les tortues pédagogiques, affiche ici l’Index (voir ci-dessous) de ses jubilations taxinomiques, os-cessionnelles et textuelles.

Elle poursuit ainsi le jeu interactif de torsions didactiques à vain doigts instauré depuis quelques mois avec la Professeure H.*

Après des hauts et des bas, la proposition est de relever le débat pour « Se tenir par l’index ».

Mettre le doigt dans l’indexation d’un tel sujet c’est bien sûr y jeter le Tas de tout avec l’Os du Vain avec le risque de se perdre dans les canalisations carpiennes.

*Les recherches scientifico-artistiques trépas sérieuses sur les terra incognita de la Grande Didactique du bouger des lignes tordues de la Professeure H et de La Crâneuse (complices de longue date de la langue bien pendue, espérant bien candidater pour le Prix du Bernard (l’Hermite) des Champs) seront bientôt révélée au grand jour ici et ailleurs (à suivre).

JC, La mise à l’Index de l’Os et du Tatou (Collection particulière), matériaux divers et technique mixte, dessins, texte, pochettes plastiques, plateau en bois. Environ 1,5 x 25 x 35 cm.

 

INDEX
(Se reporter au schéma ci-dessus)

1- L’authentique index droit de la Crâneuse, celui qui pointe et désigne sans artifice, inversé en photographie sur papier glacé pour se donner un air gauche.

2- Le cas lent du rire des dix doigts de fait (mal faits, bien faits et pas faits sans équivalence) bien rangés en papier de soie et ne tenant qu’à un fil, à feuilleter avec son index et ses ongles laids, pour découvrir parmi maints doigts : le pouvoir de l’index bagué de tatou sans lequel rien ne tiendrait, même pas le petit doigt ; le pouce qui en pince pour l’index ; le majeur pointant le ciel en rivalité avec l’index mais dont les intentions restent floues ; l’auriculaire spécial orifices, toujours en quête de chair humaine, déguisé en index pour parvenir à ses fins ; un annulaire incognito et inutile car privé du pouvoir de l’anneau usurpé par l’index.

3- Le papier de soie sonore en soi, occultant les saints doigts du cas lent du rire des doigts de fait.

4- L’anneau attirant du pouvoir de St Index dans l’amour aimant du Tatou interchangeable qu’il faut glisser à son index chaque trois du mois, jour de jubilation de Ste Gertrude.

5- Les saints Tatous aimants interchangeables pour anneau attirant.

6- Le fil de faire sans lequel la chute de St Tatou dans l’oubli serait inéluctable.

7- Les ongles laids, peints à la peinture à l’os, artistiques et plastiques, essentiels aux maints doigts (à coller à la morve pédagogique et non à la colle aux doigt) pour feuilleter en soi le cas lent du rire des doigts de fait.

8- La colle pour faux ongles laids en plastique, élément indispensable à la cohésion sans cohérence, à l’adhérence sans adhésion mais dont le manque de traçabilité nous incite à la prudence quant à un usage sur son corps beau.

9- Le ruban adhésif anti-punaises qui colle la colle au cadre, à décoller en cas d’urgence chaotique et de danger imminent de décollement de marge.

10- La véritable rognure d’ongle de l’index droit de la Crâneuse et son certificat d’Os tant si cité.

11- Al esived ed al esuenarC li’uq en tauf sap tuotrus repuol ceva as epuol.

12- La loupe crâneuse pivotante au profil gertrudien qu’il ne faut pas louper avec son cerf-volant hypertrophié.

13- La punaise de lie de vain à tête pivotante dont la disparition pourrait ruiner la diversité pédagogique dans sa grande Cohérence mais qui persiste à nuire en langue de bois.

14- Le dispositif de suspension et d’ostension pour la révélation du St Index dans toute sa verticalité.

15- Le système installé par Capitaine Crochet pour tenir l’Index et ses desseins.

16- Les plastiques, protecteurs des arts du même nom, qui mettront 197528 années à se toto dégrader pour le plus grand bonheur des futurs archéologues nostalgiques du lard.

17- Les desseins de l’index indexés, voir Index.

18- Le cadre nécessaire à toute définition de l’objectif du sujet et qui cerne le sujet objectivement sans en marginaliser l’objet.

19- Le fond de ma pensée sans lequel toute forme de langue de bois serait visible.

20- VAIN EST L’INDEX, EN CE TAS, TOUT TIENT PAR L’INDEX.

Le cas lent du rire des dix doigts de fait, l’anneau et ses tatous interchangeables, la véritable rognure d’ongle de l’index de la Crâneuse…

Les ongles laids …

Élément non répertorié…

Cela fait exactement quinze ans et deux mois que Gertrude lève le doigt pour prendre la parole… en vain (et pour cause… un vain vaut mieux que doigt tu l’auras).

 

 

Gertrude à pas feutrés.

 

Cela fait quatorze ans et quatre mois
que Gertrude collectionne
les objets à l’haleine feutrée
et les doudous
en mère in Os

JC, avril-mai 2022, Objets à l’haleine feutrée, éléments en laine mérinos, boite en plastique, 26 x 21 x 7 cm.


Encore quelques allusions capillotractées à l’œuvre du grand Marcel. Et la Crâneuse ne se prendrait-elle pas pour un Claes Oldenburg des petits fossés?…

Os brouillé.

 

« Approchez-vous, tout se brouille, s’aplatit et disparaît ; éloignez-vous, tout se recrée et se reproduit. » écrivait Denis Diderot à propos des natures mortes, particulièrement de La Raie dépouillée, du grand Jean Siméon Chardin lors du Salon de 1763.

La Crâneuse
elle
loin d’être Siméon
a beau s’éloigner de Gertrude
constate que l’os reste brouillé
et dans son aveuglement
ne peut qu’objectiver subjectivement
un crâne qui ne sera toujours
qu’une nature morte
aux lignes mouvantes
mais non vivantes

JC, avril 2015, Réalité augmentée de Gertrude,
vidéo d’animation à partir de lignes tracées à l’aide d’un stylo 3D initialement publiée dans ce blog le 3 mai 2015.


JC, octobre 2021, petites natures mortes d’atelier, peinture à l’huile sur papier de récupération, chaque élément environ 16 x 21 cm.

Mais il semblerait
que malgré sa nature bien morte
Gertrude cherche ses limites
depuis maintenant treize ans et dix mois
c’est dans l’os des choses


Devoirs de vacuité.

 

Ce trois septembre
la Crâneuse en grande vacance
se vide la tête
en remplissant des crânes.

Le problème du jour: 
Les bateaux ont-ils des pieds ?

JC, aout 2021,
Devoirs de vacuité,
crayons graphites sur papier, chaque élément 15 x 21 cm.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela fait exactement treize ans et huit mois que Gertrude se fait un devoir d’être en état de vacuité sur les rives du Web.

Les contre-vanités de Gertrude.

Gertrude serait-elle une contre-vanité ?
Avec sa tête en os et ses faux airs de tête de mort, est-elle la mieux placée pour nous alerter sur les futilités de ce bas-monde face au néant ?
Ce reste humain, initialement destiné à la Science, instrumentalisé dans une démarche pseudo artistique, ne serait-il pas un simulacre de « memento mori » un « souviens-toi » de « ça été » plutôt que de « ce qui sera », une esquisse grossière de figuration de la mort dans le refus obstiné de correspondre au stéréotype du crâne?
L’os, quel qu’il soit, est un constat figé, un arrêt sur image dans le processus de décomposition du corps, une étape après la chair, après la peau, après tout ce qui donne physionomie, après tout ce qui dégouline. Contempler son immobilité, sa minéralité, sa face aveugle et sans histoire, revient à se dispenser de toute digression sur le véritable travail de la mort, à s’aveugler sur la défaite en marche de l’être.

La vanité est ailleurs :
Elle est peut-être dans l’acte de peindre…
Elle est peut-être dans ce texte…
Elle est peut-être dans cette photographie…

Photographie numérique montrant l’atelier de JC.

Cela fait exactement douze ans et onze mois que Gertrude se la joue mortelle sur Internet.

Les intérieurs de Gertrude

Confinée
Cas contact
Contactée
Sans contact
La Crâneuse
Se vide la tête
En un seul souffle
Et fantasme
À distance
De l’extérieur
Les intérieurs de l’Os
Par quelques procédés plastiques
Modestes
Au creux
Du papier chiffon
D’une Gertrude en forme

Cela fait exactement douze ans et dix mois que Gertrude se plaint du vide en vidant son plein sur la Toile.

JC, novembre 2020, Les intérieurs de Gertrude, diverses techniques et matériaux sur papier Arche pressé en creux selon la forme
du profil du crâne de Gertrude. Neuf éléments de 9 x 13 cm.

 

Gertrude pique assiette* (ou Gertrude pharmacie*).

Cela fait douze ans et six mois
que Gertrude s’invite gratis
sur le Web
pour tenter en vain
de recoller les morceaux
de son passé disparu
avec les moyens du bord
et quelque louche pharmacie*
porcelainière

Elle reste définitivement
CRÂNE
et
BRUT*
de décoffrage

JC, juillet 2020, Gertrude pique assiette* (ou Gertrude pharmacie*), installation éphémère sur une surface de béton brut de tessons en porcelaine, faïence et céramique trouvés sur le terrain du Moulin Deschamps.

*Encore quelques références ready-made.

L’os qui roule.

JC, octobre 2017, L’Os qui roule, 9 feuilles de papier format A4 imprimées, découpées et collées sur papier,  0,5 x 19 x 28 cm.

Pourquoi ce texte ? Il me plait de prétendre que je l’ai choisi par hasard.

Et pourtant n’est-il pas le texte même des enroulements compulsifs : histoire de cordons, d’étouffement, d’entrailles et de nombril, de regard tourné vers soi-même ; ou encore de quelque grouillement intérieur en boucle.

Le texte s’intitule « Naitre » (cliquez ici) ; je l’ai écrit en 2011   pour je ne sais quelle obscure raison. Comme tous les textes que j’écris, peu l’ont lu ou le liront malgré sa mise en ligne et sa publication, potentiellement au vu et au su de tous, et dont je ne développerai pas ici le paradoxe.

Je choisis (ou pas) ce texte « Naitre » et, cette fois-ci, je décide de l’imprimer recto-verso avec la police la plus proche du manuscrit, avec les marges les plus étroites afin que le maximum de la feuille soit rempli. Et comme la dernière fois je découpe le texte ligne par ligne, le réduisant ainsi à une série de bandelettes de papier imprimé et ôtant au récit sa cohérence. Chaque bande de papier mesure 21 cm, la largeur d’une feuille A4 sur à peu près ½ cm ; cet « à peu près » se révèle vite intéressant car les spirales que je vais former vont être de hauteurs légèrement différentes et ces petites variations vont animer la surface de ma réalisation.

Mais revenons à mes bandes de papier : cette fois-ci je ne les colle plus bout-à-bout et décide de les utiliser brutes à longueur égale pour avoir des modules équivalents ; les seules variations se faisant sur les hauteurs des spirales et sur leurs capacités de « déroulement ».

Car j’enroule chaque bande de papier autour d’une baguette de bois dans laquelle j’ai pratiqué une petite fente. J’y engage l’extrémité de chacune et je tourne la baguette jusqu’à obtenir une spirale de papier très serrée ; saisissant fermement cette dernière entre le pouce et l’index, je la dégage pour ensuite relâcher légèrement la pression de mes doigts et libérer le petit ressort de papier qui se détend , se déroule jusqu’à ce que je décide de sa taille. Pour la fixer, je colle l’extrémité de la bandelette sur elle-même. La spirale peut ensuite être « modelée » à la forme voulue, ou aplatie ou pincée en pointe afin de mieux s’insérer dans un espace vacant : Chacune va trouver sa place dans l’enceinte du dessin régulateur de la face de Gertrude. Les contours en sont matérialisés au préalable avec d’autres bandes de papier formant barrière à la prolifération des spirales. Le tout est comme une matrice contenant les enroulements du texte. Ce dessin de Gertrude n’est autre que la énième version d’une représentation directement décalquée d’une seule et même photographie du crâne vue de face. Les spirales de papier sont placées une à une, s’adaptant les unes aux autres, prenant à chaque fois la forme adéquate pour s’insérer dans les interstices en attente. Le remplissage suit le schéma de l’os laissant en réserve les orifices et le vide du support. L’ensemble a priori constitué de la matière fragile du papier est d’une solidité et d’une résistance étonnante sous ma main. Le toucher en expérimente une épaisseur d’autant plus tangible qu’elle enferme le texte dans ses plis et rejoue les alvéoles de l’os.

Un os toujours en devenir de ses déroulements.

Cela fait neuf ans et dix mois que Gertrude roule, s’enroule, déroule mais n’amasse pas d’os.

 

Le Bas de l’Aine.

 

Gertrude Rose a toujours rêvé avoir un bas de l’aine pour conserver ses économies de moyens.

D’où l’intérêt de fricoter à l’aiguille une spirale de laine à deux sous autour de l’os.

Sans commune mesure avec la Pénélope que l’Os disait, Gertrude, elle, est définitivement détachée de tout parlement terrestre, son emploi étant déclaré douteux et sans aucune utilité publique.

 

JC, Le Bas de l’Aine (work in progress), laine, aiguilles sans tête, crayon sur papier calque, dimensions variables, actuellement environ 20 x 20 x 4 cm.

Cela fait exactement neuf ans et un mois que Gertrude vous parle de ses dessous sans toucher un seul sou.