Le calendrier de Lard Vain. Deuxième jour: 04/12/2023.

 

Jour 2:
Danser sur la Toile à en perdre la laine!


JC, novembre 2023, Jour 2, laine feutrée à l’aiguille, 6 x 7 cm.

Et si vous hésitez:
Avertissement: Les réalisations de la série « Le calendrier de Lard Vain » sont des interprétations ludiques et approximatives aux procédés improbables et inappropriés des œuvres d’art citées. Elles ne doivent en aucun cas être prises au sérieux.

 

À demain!

 

Le voyage immobile du Tatou mobile.

 

Le Tatou croco de faux cuir revêtu rêve de montagnes acryliques derrière sa vitre rhodoïd. Muni de cannes à pêche, il file comme un rat mort en laine pressée, et roule en boule dans un cylindre d’écailles miroitantes.
Balançant au passage perles et verroteries aux crochets du Capitaine, il ramasse tête à queue et quatre pattes éparpillées en folie plastique. Son corps enfin articulé frôle les yeux doux des broderies reptiliennes, rebondissant sur le corps mou des mots cotonneux .
Au bout du chemin le fil hommage du faire Calder dessine Tatou en l’air face à la sainte tête tatouée paperollée tandis que la silhouette de la bête, or et argent, danse le recto-verso dans la lumière.
Voyage immobile en fragile équilibre dans l’espace, il est temps de se reposer tout ficelé dans son tuyau carapace.
Et tournent les ombres sur la surface du mur blanc …


JC, 2022-2023, Le Tatou mobile (collection particulière). Tiges acier, fil de nylon, matériaux et objets divers. Hauteur: 180cm

Cela fait exactement
quinze ans et quatre mois
que ça bouge chez Gertrude
mais que c’est toujours là.

Je de main, Jeu de Vain ou la mise à l’Index de l’Os et du Tatou.


La Crâneuse, l’œil, l’esprit (c’était tentant) et les dix doigts en alerte, toujours prête à relever les défis et mobiliser son cerveau lent pour les tortues pédagogiques, affiche ici l’Index (voir ci-dessous) de ses jubilations taxinomiques, os-cessionnelles et textuelles.

Elle poursuit ainsi le jeu interactif de torsions didactiques à vain doigts instauré depuis quelques mois avec la Professeure H.*

Après des hauts et des bas, la proposition est de relever le débat pour « Se tenir par l’index ».

Mettre le doigt dans l’indexation d’un tel sujet c’est bien sûr y jeter le Tas de tout avec l’Os du Vain avec le risque de se perdre dans les canalisations carpiennes.

*Les recherches scientifico-artistiques trépas sérieuses sur les terra incognita de la Grande Didactique du bouger des lignes tordues de la Professeure H et de La Crâneuse (complices de longue date de la langue bien pendue, espérant bien candidater pour le Prix du Bernard (l’Hermite) des Champs) seront bientôt révélée au grand jour ici et ailleurs (à suivre).

JC, La mise à l’Index de l’Os et du Tatou (Collection particulière), matériaux divers et technique mixte, dessins, texte, pochettes plastiques, plateau en bois. Environ 1,5 x 25 x 35 cm.

 

INDEX
(Se reporter au schéma ci-dessus)

1- L’authentique index droit de la Crâneuse, celui qui pointe et désigne sans artifice, inversé en photographie sur papier glacé pour se donner un air gauche.

2- Le cas lent du rire des dix doigts de fait (mal faits, bien faits et pas faits sans équivalence) bien rangés en papier de soie et ne tenant qu’à un fil, à feuilleter avec son index et ses ongles laids, pour découvrir parmi maints doigts : le pouvoir de l’index bagué de tatou sans lequel rien ne tiendrait, même pas le petit doigt ; le pouce qui en pince pour l’index ; le majeur pointant le ciel en rivalité avec l’index mais dont les intentions restent floues ; l’auriculaire spécial orifices, toujours en quête de chair humaine, déguisé en index pour parvenir à ses fins ; un annulaire incognito et inutile car privé du pouvoir de l’anneau usurpé par l’index.

3- Le papier de soie sonore en soi, occultant les saints doigts du cas lent du rire des doigts de fait.

4- L’anneau attirant du pouvoir de St Index dans l’amour aimant du Tatou interchangeable qu’il faut glisser à son index chaque trois du mois, jour de jubilation de Ste Gertrude.

5- Les saints Tatous aimants interchangeables pour anneau attirant.

6- Le fil de faire sans lequel la chute de St Tatou dans l’oubli serait inéluctable.

7- Les ongles laids, peints à la peinture à l’os, artistiques et plastiques, essentiels aux maints doigts (à coller à la morve pédagogique et non à la colle aux doigt) pour feuilleter en soi le cas lent du rire des doigts de fait.

8- La colle pour faux ongles laids en plastique, élément indispensable à la cohésion sans cohérence, à l’adhérence sans adhésion mais dont le manque de traçabilité nous incite à la prudence quant à un usage sur son corps beau.

9- Le ruban adhésif anti-punaises qui colle la colle au cadre, à décoller en cas d’urgence chaotique et de danger imminent de décollement de marge.

10- La véritable rognure d’ongle de l’index droit de la Crâneuse et son certificat d’Os tant si cité.

11- Al esived ed al esuenarC li’uq en tauf sap tuotrus repuol ceva as epuol.

12- La loupe crâneuse pivotante au profil gertrudien qu’il ne faut pas louper avec son cerf-volant hypertrophié.

13- La punaise de lie de vain à tête pivotante dont la disparition pourrait ruiner la diversité pédagogique dans sa grande Cohérence mais qui persiste à nuire en langue de bois.

14- Le dispositif de suspension et d’ostension pour la révélation du St Index dans toute sa verticalité.

15- Le système installé par Capitaine Crochet pour tenir l’Index et ses desseins.

16- Les plastiques, protecteurs des arts du même nom, qui mettront 197528 années à se toto dégrader pour le plus grand bonheur des futurs archéologues nostalgiques du lard.

17- Les desseins de l’index indexés, voir Index.

18- Le cadre nécessaire à toute définition de l’objectif du sujet et qui cerne le sujet objectivement sans en marginaliser l’objet.

19- Le fond de ma pensée sans lequel toute forme de langue de bois serait visible.

20- VAIN EST L’INDEX, EN CE TAS, TOUT TIENT PAR L’INDEX.

Le cas lent du rire des dix doigts de fait, l’anneau et ses tatous interchangeables, la véritable rognure d’ongle de l’index de la Crâneuse…

Les ongles laids …

Élément non répertorié…

Cela fait exactement quinze ans et deux mois que Gertrude lève le doigt pour prendre la parole… en vain (et pour cause… un vain vaut mieux que doigt tu l’auras).

 

 

La théorie du crâne de chat rosse dingue*.


Cela fait exactement
quatorze ans et un mois
que Gertrude est enfermée
dans cette boite virtuelle
et que deux réalités
s’y superposent

Physiquement il est évident
que ce crâne est mort
mais quantitativement
après toute ces années
il semble bien vivant

Tutti quanti
il est trop tard
pour l’ouvrir
mais vous pouvez toujours essayer
de lui miauler
le Cantique des Cantiques


« Viens
Mon cœur t’appelle
Oui, viens que je t’emmène dans mon jardin
L’hiver s’en est allé
Viens, je t’aimerai

Lève-toi mon amie, ma toute belle
L’hiver s’en est allé, les fleurs s’éveillent
Vient le temps des chansons
Et des « je t’aime »
Entends, ce chant d’amour pour toi s’élève… »

Sachez que
rien ne se perd
rien ne se crée
tout se transforme

*Référence capillotractée à la théorie liée à la physique quantique dite du « Chat (mort-vivant) de Schrödinger. »

Devoirs de vacuité.

 

Ce trois septembre
la Crâneuse en grande vacance
se vide la tête
en remplissant des crânes.

Le problème du jour: 
Les bateaux ont-ils des pieds ?

JC, aout 2021,
Devoirs de vacuité,
crayons graphites sur papier, chaque élément 15 x 21 cm.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela fait exactement treize ans et huit mois que Gertrude se fait un devoir d’être en état de vacuité sur les rives du Web.

Les clés de l’Os.

Faire peinture de Gertrude
me tiraille
me disjoint
m’écartèle
me désorganise
me décompose
car envisager Gertrude en peinture
reviendrait
à raconter les tableaux à un os mort*
sans pour autant
lui en livrer les clés

Gertrude est un os mort
un os si mort
un occis mort
un os qui mort
mais tout le contraire
d’un oxymore
n’en déplaise aux nases

JC, mars 2021, Les clés de l’Os, peinture à l’huile sur clés à tableaux, configurations et dimensions variables. Les clés à tableaux sont des petits objets en bois qui servent à garder la toile à peindre en tension sur le châssis.

Cela fait exactement treize ans et trois mois que Gertrude garde la Toile en tension avec ses fausses clés absurdes

*Encore une référence capillotractée à l’histoire de l’art, ici une allusion à la célèbre performance de Joseph Beuys
« Comment expliquer les tableaux à un lièvre mort. »

UNE et tri sans chair*.

Il y a de cela onze ans et dix mois
j’eus l’idée sans queue ni chair
(mais avec tête)
de faire de Gertrude
la plus traitresse des images*

Photographie numérique retravaillée en noir et blanc et recadrée, montrant une installation composée ainsi : Une chaise de l’ébéniste Michael Thonet vue de manière frontale, placée sur un plancher de bois brut et adossée à un mur de pierre blanchi à la chaux. Sur l’assise de la chaise est posé un crâne humain, celui de Gertrude, positionné de trois-quarts dos, et sur son dossier, face à nous est collée une feuille de papier blanc rectangulaire de format allongé et horizontal sur laquelle sont imprimés en majuscule et en police Arial taille 80 les mots « CONCEPT CHAIR »*. À gauche de la chaise, face à nous, est accrochée sur le mur l’impression sur papier glacé au format presque carré d’une photographie numérique couleur représentant le crâne de Gertrude dans la même position que le crâne posé sur la chaise. En bas de la photographie, et dépassant légèrement de chaque côté, est collée une bande de papier dessin blanc sur laquelle est tracée en lettres cursives au crayon à papier 6B la phrase « Ceci n’est pas un crane »* ; l’accent circonflexe sur le mot « crane » semble avoir été oublié, ou, s’il n’a pas été oublié, le terme joue alors de l’ambiguïté entre le mot « crâne » et le mot anglais « crane » qui signifie « grue ». À droite de la chaise, face à nous, est fixée au mur dans le sens horizontal une feuille de papier blanc rectangulaire sur laquelle est imprimé un texte concernant la place de Gertrude dans la pratique plastique de Juliette Charpentier. La première ligne est imprimée en police Arial taille 72, les suivantes sont de taille décroissante de 48 à 12, ce qui rend le texte peu lisible dans sa totalité. L’ensemble de l’installation ne paraît répondre à aucune rigueur mathématique : la ligne de séparation entre le plancher et le mur n’est pas horizontale, la chaise n’est pas vraiment parallèle au mur, le crâne est de travers, les feuilles de papier penchent.

 

*Encore quelques références capillotractées, même si Gertrude n’a pas un poil sur le caillou.

 

L’appât du Vain

Étant donnés*1

Son récent changement de cadre
Son prochain départ
des cadres institutionnels

La chute*1 d’os du revenez-y
de ses actions virtuelles

La baisse programmée de ses revenus
Le prix du gaz*1 et de l’éclairage*1

La Crâneuse
jusqu’ici dans le cas d’os non mercantile
décide de donner un cadre à ses desseins
pour se lancer dans le commerce*2 du vain.

L’heureux et inconscient acquéreur*3
d’un dessin de Juliette
se verra offrir le cadre improbable
ready-made*1

choisi avec tsoin-tsoin
et qui va avec

*1 Décidément Duchamp n’est jamais loin Deschamps.
*2 A prix modique (mode hic) et mode aérée afin d’arrondir ses faims de Moi.
*3 Juliette Charpentier sollicite l’avis de ses interlocuteurs sur le juste prix (pris ou pas pris) de ses petites créations.

Profil de Gertrude, graphite sur papier dans son cadre en pur plastique made in China chiné avec soin par une crâneuse.
20 x 17 cm.

Cela fait onze ans et neuf mois
que Juliette crâne à dessein
sur le Web

 

Étude de légumes du jardin au crayon aquarellable sur papier dans un cadre bois chiné avec soin par une crâneuse. 20 x 15 cm.

L’Os-curité ou Gertrudomètre N°23.

Cela fait à présent onze ans et un mois
que La Capitaine Crâneuse
navigue à vue dans d’obscurs projets
pour trouver enfin l’idée lumineuse
qui rassemblera de manière cohérente
les moyens du bord de l’Os.

JC, janvier 2019, L’Os-curité ou Gertrudomètre N°23, Ampoule défectueuse, éléments électriques indéterminés, fragment de chaine, grelot en aluminium, lettre G en métal, brin de fil rouge, colle : Objets divers issus de la boite à bricolage de JC.

Cela pourrait se résumer ainsi :
« G cherchait la lumière, mais J suis allumée en trichant chaque jour sous le poids de mes chênes tout en restant branchée pour faire un peu de bruit et garder le Fil. »

Vous trouvez ça absurde?
Moi aussi.

Rien n’était prévu,
mais rien ne sera laissé au hasard.