En attendant une rentrée d’Os
Le Capitaine
trace des lignes
sur son carnet vénitien
et se rêve naturaliste
au bord d’une lagune imaginaire
JC, juillet-aout 2012, mine de plomb, sanguine, crayon de couleur sur papier (Le carnet a été offert par Marguerite la Botaniste voyageuse*), 12 x 17 cm.
La Rose
nous fait la leçon
et la Noire
fait des gammes
*L’article lui est, bien sûr, dédié.
J’aime beaucoup la finesse de ces évocations et apprécie en particulier les deux « états » du gland, d’abord entreprenant puis nonchalant…en train de « glander » en tenue alanguie de vacances…
Je souris et je n’oserai aucun gland de plus à votre joli commentaire ! 😉
Ce serait merveilleux! Surtout avec comme guide votre oeil cultivé et naturaliste… Laissez-moi rêver!
Votre petit carnet s’est révélé être un vrai support de contemplation et d’attention aux petites choses, celles que nous ne remarquons même pas et qui glissent insignifiantes sous nos pas; c’est cette attention que je retiens, bien plus que le résultat de dessin qui est loin d’être à la hauteur de vos talents d’illustratrice botaniste.
Incroyable comme Hécate sait humer l’air du temps et entrer en conjonction avec ce qui flotte dans l’espace commun.
C’est bien comme cela que Gertrude et la Magicienne se sont rencontrée sur la Toile.
Mais l’histoire de Gertrude-en-ligne est jalonnée de telles rencontres résonantes!
Rien ne m’émerveille autant que ces coïncidences instinctives…totalement non concertées…
« Les peintres et les poètes ont toujours le droit de tout oser. » écrivait Horace.
J’admire le marguerite et la rose…si délicatement déposées chez vous par Marguerite.
« Le monde ne dure qu’un instant, disent les Coufis(çoufis) , mais à chaque instant il est toujours nouveau ».(Elie Reclus )
Un retour tout à fait dans les grandes lignées de Gertrude !!!
Chapeau bas !………………..
votre Hécate
Ô combien, en effet, je reconnais là AD et cette philosophie de l’ouverture, de la liberté et d’une posture de « l’apprendre à penser ».
Et je ne vous redirai pas encore à quel point deux personnes (et vous savez lesquelles) auprès desquelles j’ai tout appris vont me manquer dans des conjonctures que je pressens de plus en plus compliquées et fermées.
Vous me donnez envie d’acheter ce livre; je suis en train justement de creuser du côté de l’extrême orient dans mes petites recherches que vous savez et vient de commander un livre de Mishima que l’on m’a recommandé cet été: La mer de la fertilité.
Enfin, Marguerite lève un coin de voile sur ses talents, est-ce grâce à vous et vos petites plumes magiques, chère extralucide?
Ah, ma chère Gertrude, nous vous oubliions, hon ! hon !, je vous oubliiais, eh ! eh ! Bonnes vacances… mais ne dites pas que vous caillez !
Dites-moi, cher Vincent, nous ne sommes pourtant pas en froid?
Il y avait dans la ville de Foix, une marchande de froid, qui vendait du froid… Eh, ma foi, chaudement vôtre, une fois !
Actuellement pour le froid, il faut avoir la foi, foi de frigidaire.
… de ‘frigogidaire’, comme disait une vieille voisine… mais ététel vieille alors, tandis que, moi, j’étais un gamin quié sans doute dev’nu vieux maint’nant…
Je remarque en effet une petite baisse dans la syntaxe, mais cela reste discret.
Oué ! Et si je ne fais aucune remarque quant à vos admirables petits machins c’est pour ne pas montrer que je suis séduit, moué !
Méfiez-vous, c’est peut-être bien le retour en enfance que de s’amuser avec rien et d’être séduit par n’importe quoi.
Je me sens bien petite soudain. Cela m’apprendra à avoir un faux air de faussaire !
Vous êtes une petite qui a tout d’une grande. Et je suis sure que votre géniale galerie aux faux airs également.
Jamais dédicace ne m’aura fait plus plaisir. En ces temps de touffeur intense c’est la fraîcheur marine et lagunaire qui me visite. Je vois avec plaisir que l’os accepte progressivement de cohabiter avec quelques graminées roses. L’éphémère, ma chère, voisine magnifiquement avec les coques-os et je vous en fais compliment.
Je vous emmenerai à Venise, c’est promis!
Je ne résiste pas à vous dévoiler quelques merveilles botaniques dessinées par Marguerite la Botaniste voyageuse. Je vous laisse apprécier le velouté du coeur Noir et la beauté de la Rose.
Je m’incline….
Je suis très flattée et en même temps un peu gênée moi qui, comme vous et comme M. Elie Reclus, aime tant regarder à mes pieds pour y découvrir l’inisignifiant, le laissé pour compte. A ce propos, j’ai trouvé passionnant l’article d’Hécate sur les Physionomies végétales de cet homme délicieux et discret que fut Elie Reclus. Cet ouvrage faisait, bien sûr, partie de ma bibliothèque mais grâce à Hécate et à sa très intéressante mise en lumière, je vais m’y plonger à nouveau.
Savez-vous que les frères Reclus étaient originaires de Dordogne ? Une coïncidence encore, sans doute! Magicienne est passée par là …
Formidable toile, en effet, quand elle est tissée avec un fil si précieux, à la fois solide, fin et suffisamment lache pour que chacun puisse y glisser un point, entre deux.
A ce sujet, une autre belle rencontre de l’été avec un ouvrage recommandé par notre viel ami AD, amoureux de l’orient et du dessin. Il s’agit de l’Eloge de la fadeur de François Jullien . Un passage, par exemple, me touche particulièrement. L’auteur y expose ce que l’insipide ou fadeur permet, ainsi « jamais le sens ne se referme, il demeure ouvert, disponible(…). Il convient de laisser infuser le sens, (…), de laisser dissoudre librement en soi tout le sens possible, se prêter à ses sollicitations secrètes et s’engager ainsi dans un itinéraire qui se renouvelle toujours, à l’infini ».
Y reconnaissez-vous AD ?