Le calendrier de Lard Vain. Troisième jour: 05/12/2023.

 

Jour 3:
Ça parait simple comme ça…

JC, novembre 2023, Jour 3, laine feutrée à l’aiguille, 6,5 x 7 cm.

Bon, je suis sure que vous avez trouvé:
Avertissement: Les réalisations de la série « Le calendrier de Lard Vain » sont des interprétations ludiques et approximatives aux procédés improbables et inappropriés des œuvres d’art citées. Elles ne doivent en aucun cas être prises au sérieux.

 

À demain!

 

Le calendrier de Lard Vain. Deuxième jour: 04/12/2023.

 

Jour 2:
Danser sur la Toile à en perdre la laine!


JC, novembre 2023, Jour 2, laine feutrée à l’aiguille, 6 x 7 cm.

Et si vous hésitez:
Avertissement: Les réalisations de la série « Le calendrier de Lard Vain » sont des interprétations ludiques et approximatives aux procédés improbables et inappropriés des œuvres d’art citées. Elles ne doivent en aucun cas être prises au sérieux.

 

À demain!

 

Le calendrier de Lard Vain(1). Premier jour: 03/12/2023(2).

 

Chers interlocuteurs, pour finir en douceur cette année brutale, la Crâneuse vous offre son Calendrier de Lard Vain, concept laineux d’abstraction à l’aiguille(3): En attendant le Père Nono, revenez chaque jour vous faire raconter les tableaux par un crâne mort à la laine fraiche.

1- Les calendriers de l’Avent sont tendance et Gertrude est un crâne à la page.
2- Pour Gertrude tout commence le trois du mois.
3- Cette petite collection laineuse n’est pas une moquerie mais un hommage non exhaustif aux oeuvres d’art qui ont jalonné mon parcours de plasticienne et d’enseignante, alimentant mon esprit facétieux. Aujourd’hui elle concerne l’art abstrait et minimaliste, d’autres catégories suivront probablement.

 

Jour 1:
Un petit bleu pour un grand bleu…

JC, novembre 2023, Jour 1, laine feutrée à l’aiguille, 5 x 6 cm.

Et si vous n’y voyez rien:

Avertissement: Les réalisations de la série « Le calendrier de Lard Vain » sont des interprétations ludiques et approximatives aux procédés improbables et inappropriés des œuvres d’art citées. Elles ne doivent en aucun cas être prises au sérieux.

 

Cela fait exactement
quinze ans et onze mois
que Gertrude est en ligne
et que
l’Art c’est son DADA!

À demain!

Madame Gertrude Bonne Aventureuse.

JC, octobre 2023, Le Mini Kit ou double de Madame Gertrude, Boite en verre et métal capitonnée de velours noir, feutre et photographie sur papier, contenant divers éléments détaillés ci-dessous. 5 x 10 x 10 cm.

Comme C. H.* la petite veinarde qui l’a gagné gratte os à la tombe ho là, reçois ton mini-kit ou double de Madame Gertrude Bonne Aventureuse extracupide à la double vision sans globe oculaire.
Mais sang vain heure os sera le prix à payer !

*C. H. la complice lard plasticienne de la Crâneuse ; Crâneuse qui en bonne crâneuse répond toujours brillamment aux sujets donnés : ici le sujet était « Madame Irma ». En retour C. H. a eu comme sujet un cas d’os bonus. Il est tout sec mais elle saura quoi en faire.

Le Mini Kit ou double
de Madame Gertrude
*
extracupide bonne aventureuse
non voyante à la double vision
sans globes oculaires:

*dite Madame Marie Saint Nitouche ou Madame Irma en vilain verlan de la banlieue Nord de la Diagonale vide et vite comptée de cœur aise.

Comme Madame Gertrude extracupide :

  • Tu rouleras tes amis façon crise-style1 avec les deux boules en verre de gri-gri qui peuvent aussi faire office de globes oculaires.

  • Lasse de la mare au cas fait, tu snifferas le Saint Moisi2 pour prédire le foutoir et démonter le passif.

  • Tu tireras les deux lames du Jeu de Taré de la Bonne Mère : I (Y’a comme un Os) et II (Tatou bon).

  • À l’aide de la Carte du Grave3 et de sa Punaise de lie de vain, pars à la recherche des grands crus et des vains cuits.

  • Tu dissèqueras les entrailles4 du Tat(o)ueur taxitermite pour en extraire la quinte essence intestat post mortem. Avec les restes, tu confectionneras les potions, décoctions et tisanes insanes suivantes : « Tatou bu », « Tatou gagné», « Tatou perdu », « Tatou pris », « Tatou donné » et bien d’autres encore.

  • Tu planteras la Sainte Pine5 dans la Poupée à la laine chargée de veau doux là où ça fait mâle.

  • Tu allumeras le cierge pour faire apparaître l’Esprit Vain dans un Porcin6.

  • Tu prendras la mesure de la tempête dure du Bulle-thym mets tes hauts et tes bas.

1-À prononcer avec l’accent britannique, c’est plus snob.
2-Saint Moisi de la crème auto b(r)onzante de Feue Madame Soleil transmuté en Saint Chrême de la patate chaude par une certaine CH de G et conservé en à mort sphère contrôlée sous lames en peine.
3-Carte que Madame Gertrude a toujours bien gravée dans le crâne.
4-Viscères vicieux récupérés in extremis dans la boite à Os durs des anciens os cures et os pisse de la Crâneuse.
5-La relique de la Sainte Pine de Cacachia de la ceinture abominable de Bernard Deschamps. C’est aussi une vieille blagounette familiale que la Crâneuse tente de placer dans son blog depuis bientôt seize ans. C’est fait !
6-Le Porcin ou porc saint au corps ailé est un personnage un peu oublié du blog de Gertrude supplanté récemment par ce cochon de Tatou mais remis à l’horreur aujourd’hui en odeur de saint Tété.

Les deux boules en verre de gri-gri façon crise-style et leur emballage à l’os. Billes de verre transparent, papier imprimé, autocollant brillant, épingle, étiquette en papier, fil. 5 x 7 cm.

Le Saint Moisi sous lames en peine. Moisissure (prélevée sur la dernière réalisation de C.H.) lames de microscopie en plastique, colle, étiquette en papier, fil. 2 x 7 cm.

Le Jeu de Taré de la Bonne Mère. Feutre et crayon aquarellable sur papier, élastique, étiquette en papier, fil. 2,5 x 3,5 cm.

La Carte du Grave et sa Punaise de lie de vain. Gravure en taille douce sur support film à partir du relevé des sutures du crâne de Gertrude, impression sur papier aquarelle, fil, punaise, étiquette en papier. 1,5 x 8,5 roulée, 8,5 x 11,5 déployée.

Les entrailles du Tat(o)ueur taxitermite. Restes d’anciens travaux de JC, flacon en verre, bouchon en liège, étiquette en papier, fil. 1,5 x 4,5 cm.

La Sainte Pine. Épine d’acacia, papier de soie imprimé, étiquette en papier, fil. 1 x 3 cm.

La Poupée à la laine chargée de veau doux. Laine feutrée à l’aiguille, étiquette en papier, fil. 2,5 x 4,5 cm.

Le cierge de l’Esprit Vain dans un Porcin6. Extrémité de bougie en paraffine, photographies imprimées, étiquette en papier, fil. 2 x 4,5 cm.

Le Bulle-thym mets tes hauts et tes bas. Thermomètre en plastique, thym séché, colle, étiquette en papier, fil. 2,5 x 8 cm.

 

Contenu du Mini Kit ou double de Madame Gertrude. (Photo non contre actuelle).

 

La bonne aventure de Gertrude sur Internet dure depuis quinze ans et dix mois

À suivre…

Gertrude, faire œuvre ?


JC, octobre 2023, photographie numérique montrant un ordinateur portable sur l’écran duquel est affiché une photographie numérique prise en extérieur montrant un ordinateur portable sur l’écran duquel est affiché la première page du Blog de GertrudeS ainsi que deux carnets ouverts posés légèrement décalés sur le clavier, l’un à couverture rouge comportant de l’écriture au stylo bleu, l’autre un dessin au crayon aquarellable reprenant des éléments de la page affichée du blog, ainsi que deux carnets posés légèrement décalés sur le clavier de l’ordinateur, l’un étant le même que sur la photo affichée sur l’écran et ouvert à la même page, l’autre étant le même carnet de dessin mais ouvert à une page différente sur laquelle est représenté de manière approximative au crayon de couleur aquarellable ce qui est affiché sur l’écran de l’ordinateur. Différents objets entourent l’ensemble et suggèrent une table de travail.

L’objectif serait de réaliser un « objet » matériel, un « ouvrage » dans l’espace réel à partir de la construction virtuelle que constitue mon blog (le blog de Gertrudes) depuis bientôt seize ans. L’idée la plus réalisable est à l’évidence un objet papier, en quelque sorte un « livre ».

Cette entreprise m’a été suggérée par une amie à partir du constat de la vulnérabilité du blog, d’autant plus fragile qu’il est énorme avec ses 1022 articles et ses quelques 20000 commentaires. Un bug et tout peut disparaître en une fraction de seconde.
L’idée folle de cette « fabrication » me trotte à présent dans la tête avec un certain nombre de questionnements et de problématiques :

  • Ce qu’il est possible de transposer du blog au livre.
  • La forme matérielle que pourrait prendre ce livre et ces transpositions.
  • Le sens de lecture du livre.
  • L’intelligibilité du livre et sa part explicative.
  • Et enfin les véritables raisons qui me pousseraient à me lancer dans ce travail qui s’annonce gigantesque et peut-être infaisable.

Il est évident que cette liste de questions n’est pas exhaustive et qu’au fur et à mesure de mon avancement d’autres vont se soulever.

Reprenons à présent ces premières interrogations :

La transposition du blog au « livre » concerne différents éléments constitutifs du blog : en ce qui concerne les articles : du texte plus ou moins long (soit mes propres écrits soit des citations) et des images fixes ou animées, photographiques ou cinématographiques ; sous les articles encore du texte par les commentaires écrits par mes interlocuteurs et mes réponses à ces derniers.

Certes dans les articles, je pourrais considérer que tout n’est pas forcément transposable ou plutôt n’est pas suffisamment intéressant et signifiant pour mériter d’être retranscrit sur papier. Je pense surtout à la première année du blog, probablement la plus tumultueuse mais aussi la plus « fourre-tout » lors de laquelle j’ai publié tout et n’importe quoi sous n’importe quel prétexte, tant j’étais dans la découverte passionnée de ce nouveau « médium ». Cela pointe, bien sûr, la question du choix et presque d’une autocensure sur des publications qu’à présent avec la distance je trouve sans intérêt ; mais peut-être faudra-t-il justement considérer que cette vision du blog de 2023 sur 2008 pourrait en fausser l’authenticité première.

Choix il y aura probablement mais avec, à chaque fois, une réflexion consciente sur la place du détail par rapport à l’ensemble.

En ce qui concerne les commentaires, il est évident qu’il me sera impossible d’en retranscrire l’ensemble tant ils sont nombreux (plus de 20000), mais je me dois d’en extraire quelques échantillons, témoignages de l’inventivité, de l’intelligence et de la pertinence de mes interlocuteurs depuis le début de cette aventure.

Cela m’amène à aborder la question de la forme que prendront les transcriptions et par conséquent la forme même du livre.

Il tombe sous le sens que le texte est naturellement matière du livre et ne sera pas si différent sous une forme dactylographiée de ce qu’il est dans le blog ; car le retranscrire de manière manuscrite serait non seulement une folie chronophage mais s’avèrerait peu signifiant : le texte ne faisant pas « image » dans le blog et restant toujours plus du côté « visible-lisible » que « visuel ». La seule mise en forme de ce texte serait d’en distinguer les catégories par des polices de caractères différentes ; à savoir ce qui serait du texte extrait des articles du blog, du texte des commentaires et du texte explicatif, ce dernier étant un rajout incontournable afin d’accompagner mon lecteur dans la compréhension d’une construction devenue inextricable. Mais je reviendrai sur l’aspect « explicatif » de ce projet.

Quant aux images, elles sont, comme il est dit plus haut, de deux natures, photographiques et cinématographiques. Les photographies montrent soit des objets (réalisations matérielles ou autres) ou des compositions mettant en scène divers éléments, parfois le crâne Gertrude ou ma personne. Les vidéos (qui ont disparu pour la plupart dans le dernier transfert de plateforme) sont soit des petites animations, soit des témoignages de sortes de performances réalisées devant la caméra. Contrairement au texte qui serait transposé sans trop de modifications, les images méritent, à mon sens, un traitement différent. En effet, malgré la présence du texte qui les contrebalance, elles restent le pivot central, la voie d’entrée en matière de l’article et la raison d’être de l’objet du blog, à savoir « Gertrude » qu’il soit abordé de près ou de loin. Ces images sont des photographies ou des vidéos qui opèrent déjà par le biais de leurs médiums une distance avec ce qui est photographié et filmé, tout en créant une « fenêtre » sur un espace très « matériel ». Restituer à l’identique ces photographies et ces vidéos serait nier l’importance de cette distance et créer une confusion entre photographie et objet photographié, entre virtuel et espace réel. Traduire le blog, objet virtuel, par la matérialité d’un livre papier est une sorte de retournement de situation et le jeu consisterait pour les images, de parcourir la distance à rebours en les traitant de la manière la plus matérielle qu’il soit, voire la plus triviale. Ainsi par exemple représenter les photographies et les extraits vidéos (et non ce que ces photographies ou ces vidéos représentent) à l’aide de médiums tels le crayon de papier et le crayon de couleur aquarellable, techniques nomades mobilisant peu de moyens, permettrait un déplacement suffisant tout en restant dans le domaine du dessin rapide, de l’esquisse ou du schéma explicatif. Et peut-être bien la preuve que ce « livre » n’est pas un simple copié-collé du blog mais bien encore une nouvelle réalisation plastique.

Dans la forme que prendrait le « livre », il y a bien sûr la question du sens de lecture :

D’une certaine façon un blog se lit « à l’envers » ; le visiteur lit l’article le plus récent. Le précédent article, lui est déjà repoussé vers le bas vers le statut de « périmé » ; il faut déjà de la part de notre lecteur un certain effort pour aller chercher des articles plus anciens et ne parlons pas des premières publications qui sont enfouies des centaines de pages plus loin.

Mais raconter l’histoire d’un blog et tout particulièrement du Blog de Gertrude c’est justement remonter aux origines de cette aventure, en comprendre le sens, déceler la logique et ce qui le structure de manière si pérenne. Donc partir du début.

Réfléchir au sens de lecture amène tout naturellement au sens et à la raison d’une telle entreprise. Outre l’aspect « conservatoire » évident de l’objet, ce qui me viendrait en premier à l’esprit serait sa dimension « explicative », le besoin de rendre la construction Gertrude  « intelligible » ; et ce, pas seulement pour un éventuel lecteur mais aussi pour moi : presque seize ans après, en plongée dans les profondeurs du blog, je me perds moi-même aux détours des méandres que j’ai créés, la géographie des lieux virtuels de Gertrude m’échappent à tel point que je me fais l’effet d’être un explorateur à la recherche d’indices d’une activité disparue . L’exercice devient passionnant quant à chaque station, je tente de retrouver les motivations qui m’ont menée à ce point, les liens que j’ai pu tisser à cet instant, les dialogues avec mes interlocuteurs du moment. Écrire ce qui serait de l’ordre de l’analyse et de l’explication de ces étapes serait dessiner une carte mentale du blog.

Serais-je arrivée à un stade critique de mon aventure gertrudienne ? Est-là la raison qui s’impose ? Je ne peux à cet instant répondre à ces questions tant que je n’ai pas abouti dans le projet titanesque que je viens de décrire ; d’aucun dirait qu’il s’agit là ni plus ni moins que la énième réalisation d’un nouvel objet autour de Gertrude, tel que ceux que je réalise depuis bientôt seize ans.

Rien d’extraordinaire à cela, Gertrude s’est toujours nourrie d’elle-même.

Gertrude est en ligne depuis quinze ans et neuf mois.

Gertrude, une œuvre ?


Le blog de Gertrude, celui-là même où j’écris aujourd’hui, c’est, à cet instant, 1021 articles, 1022 avec ce dernier. Les 1021 articles ont généré 20243 commentaires.

J’ai créé le blog de Gertrude le 3 janvier 2008 pour une ou des raisons qui maintenant m’échappent : nouvelle expérimentation, vacuité du moment, espace différent et tellement plus vaste que mon appartement parisien… Probablement une convergence de circonstances. Toujours est-il que ce blog est encore là quinze ans et huit mois après ; je ne sais, du blog ou de moi, lequel mène ou « organise » l’autre au fil du temps.
Le blog de Gertrude est passé par plusieurs phases : il a changé deux fois de plateformes, d’unique il est devenu triple (en trois blogs ou trois « personnalités » aux publications simultanées), puis devenu à nouveau unique et, en quelque sorte, fusionné.
À présent il est la part « gertrudienne » du « site » juliettecharpentier.fr qui comprend également, sous forme de deux autres blogs, une compilation neutre de mes réalisations matérielles et le résultat d’une petite pratique photographique d’amateur.

Les différentes périodes du blog de Gertrude sont aussi marquées par mon interaction avec d’autres « blogueurs » ; interaction qui a pu, avant la prédominance des réseaux sociaux, être foisonnante et fertile, provoquer chez moi un bouillonnement d’émotions, d’activité et d’invention pour trouver toute sorte de prétextes à mes publications, mais également pour produire, ce qui paraît paradoxal face à l’espace virtuel d’internet, un grand nombre de réalisations matérielles en tant que supports de ces dernières. Les réalisations et les publications, parfaitement intriquées dans le réseau que forme le blog, tournent toujours de près ou de loin autour du même objet, à savoir celui que j’ai choisi en janvier 2008, le crâne prénommé Gertrude.

Gertrude à la fois matérielle et virtuelle, objet et sujet de mes préoccupations blogueuses, joue également le rôle de concept de l’entreprise tout en trainant sa charge symbolique et vaniteuse de crâne derrière elle. Et c’est bien la persistance de mon idée originelle ainsi que ce choix particulier qui créent une forme de cohérence dans ce qui n’est ni une histoire, ni un récit, ni un journal mais une sorte de chaos, de fourre-tout de n’importe quoi (surtout à ses débuts), sorte de sismographe des instants T de mes états créatifs.

La seule structure qui fait tenir ce « Merzbau » virtuel est le temps, et plus précisément celui scandé par Gertrude chaque trois du mois dans l’unique parution ritualisée depuis plus de quinze ans sans aucune dérogation de ma part. Chaque mois je vise devant moi le prochain « trois » que je perçois comme un « à venir », un « à suivre », mais aussi comme une résistance, celle que la performance exige. Aujourd’hui pour ce nouveau trois, je décide de jeter un regard derrière moi, sur (dans) ce blog, mais parviendrais-je à aller au fond, à en suivre les méandres ? Au final à en faire une œuvre ?

Gertrude est en ligne depuis quinze ans et huit mois.

Gertrude aime les histoires belges…

Ou
Le Cas fait les joies
du
menu (v)vallon.

JC, juillet 2023, Le Cas fait les joies. Liège, pâte durcissante, acrylique, laine feutrée, toile brodée, fil, dimensions : Hauteur : 13cm, diamètre : 15cm.

Le cas fait les joies.
Ou
Le petit souper de Liège
du petit Poucet en liège
dans sa moule en gaufre
sur un gouffre de molles frites
installé sur la nappe ronde
broodée* aux couleurs
et à la ligne claire*
par Marcel-broute-herbe*
du Moulin Deschamps
sous l’œil de Gertrude
et du Tatou
cochonou tatoué*
dans le menu vallon.

Ceci n’est pas* une blague ni une moquerie, mais bien un hommage aux belges et à la Belgique, à sa grande créativité, son originalité, aux nombreux artistes singuliers et exceptionnels que cette petite nation a vu naitre.

Quand la Crâneuse a reçu une gaufre de Liège bien emballée dans une petite boite humoristique bretonne en métal, nouveau défi de la « battle » artistico-pédago-décalée à laquelle elle joue avec sa camarade, l’éminente Professeur H, elle s’est empressée d’en faire tout un plat avec amûr* de ce plat pays* pas si plat où Chat* plane pour moi* avec mon truc en plume*.

* Clins d’œil capillotractés (que l’interlocuteur averti saura reconnaître) à quelques artistes belges parmi tant d’autres…

Cela fait exactement
quinze ans et sept mois
que Gertrude cuisine
et que vous dégustez

 

 

Gertrude, ce n’est peut-être qu’un détail…


Cela fait exactement
quinze ans et six mois
que l’espace défini et virtuel
de Gertrude
fait écran à la vraie vie
tout en nous livrant quelques indices
du réel
par cadrages subjectifs
d’une objectivité infinie et inachevée

La Crâneuse vous invite
à passer de l’autre côté


L’adresse et le numéro de téléphone ont été masqués pour des raisons de confidentialité sur Internet. Si vous souhaitez visiter l’exposition de mes travaux, je vous remercie de me contacter par mail sur vermandeljuliette@gmail.com.

Des desseins du Crâne aimé aux dessins de graminées.


JC, mai 2023, dessins et peintures à partir d’un bouquet de graminées*, techniques diverses (crayon, fusain, pastel, aquarelle, huile, acrylique…), dimensions variables.

Dessiner un crâne ou des graminées
revient toujours à structurer le désordre
en désordonnant la structure
afin d’animer le crâne
et laminer les grammes
Le trait crâneur se situe ainsi
entre le poids de l’os et la légèreté de l’air
Ici Tout est Vanité
qu’il soit crâne graine ou tatou



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cela fait exactement
quinze ans et cinq mois
qu’il y a du dessein dans le dessin
et du dessin dans les desseins
du Cas Os.

* Cet article est dédié à R. V. qui m’a offert un bouquet de graminées avec la mission de les dessiner.

Le voyage immobile du Tatou mobile.

 

Le Tatou croco de faux cuir revêtu rêve de montagnes acryliques derrière sa vitre rhodoïd. Muni de cannes à pêche, il file comme un rat mort en laine pressée, et roule en boule dans un cylindre d’écailles miroitantes.
Balançant au passage perles et verroteries aux crochets du Capitaine, il ramasse tête à queue et quatre pattes éparpillées en folie plastique. Son corps enfin articulé frôle les yeux doux des broderies reptiliennes, rebondissant sur le corps mou des mots cotonneux .
Au bout du chemin le fil hommage du faire Calder dessine Tatou en l’air face à la sainte tête tatouée paperollée tandis que la silhouette de la bête, or et argent, danse le recto-verso dans la lumière.
Voyage immobile en fragile équilibre dans l’espace, il est temps de se reposer tout ficelé dans son tuyau carapace.
Et tournent les ombres sur la surface du mur blanc …


JC, 2022-2023, Le Tatou mobile (collection particulière). Tiges acier, fil de nylon, matériaux et objets divers. Hauteur: 180cm

Cela fait exactement
quinze ans et quatre mois
que ça bouge chez Gertrude
mais que c’est toujours là.