Topographies des minuscules animalcules du crâne de Gertrude


Sur ce blog, détails des arpentages d’un crâne par un Capitaine Géomètre à travers les territoires de ses compagnons plasticiens.

Mardi 12/05/09
JC, huile sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de son camarade Didier

Mercredi 13/05/09
JC, huile sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de son camarade Patrick

JC, encre et acrylique sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de sa camarade Cécile

Jeudi 14/05/09

JC, stylo à bille sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de son camarade Vincent

JC, calque, papier de soie, papier kraft, mine de plomb, acrylique sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de sa camarade Isabelle

JC, fil sur toile, détail d’une topographie à partir d’une intervention de son camarade Jean



Dès demain révélations sur
gertrude.over-blog.org



Sortie de relique: La plus petite des Reliques.


Ami
,
  Ce souvenir, bleu au creux de ma main, Gertrude bleue…
JC, mai 2009, Autoportrait virtuel


JC, avril 2009, La plus petite des Reliques, papiers découpés et pliés, plume teinte en bleu, médaillon en métal, diamètre 2,5 cm

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Ouvrage: Remplissage n°10

Depuis un an
Madame Rose
Se la vit
Cela vit
Se(la)vit
Sel à vie
Celle à vie
Scelle à vis
C’est lavis
Celle-là (vis)
Celle-là vit

C’est là! (vie)

C’est la vie, Marcel!

JC, Remplissage n°10, broderie, fil, perles, dentelles, tulle, tissu de soie, ruban de satin, paillettes sur toile, 12 x 12 cm.


Il y a
UN AN
naissait
un petit Blog Rose

gertruderosecelavi.over-blog.com/article-19400096.html

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Rayon Mathématiques


Xy = Yx

              Ô mathématiques sévères, je ne vous ai pas oubliées, depuis que vos savantes leçons, plus douces que le miel, filtrèrent dans mon cœur, comme une onde rafraîchissante. J’aspirais instinctivement, dès le berceau, à boire à votre source, plus ancienne que le soleil, et je continue encore de fouler le parvis sacré de votre temple solennel, moi, le plus fidèle de vos initiés .

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant deuxième.


    

        Au rayon « mathématiques »,  je remarquai un ouvrage broché sous une couverture beige. Le titre : Les Chants de Maldoror. L’auteur : Comte de Lautréamont. Cet exemplaire, échoué dans cette librairie à la suite de circonstances qu’il me fut impossible de découvrir, portait une brève inscription au crayon à la mine de plomb : « rare »…

Philippe Soupault, Mémoires de l’Oubli, 1914-1923

GERTRUDE
16
MOIS DE WEB

 

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Paradis artificiel


De la présence artificielle 
d’une fleur éphémère
 à  l’image virtuelle

Oui, lecteur, innombrables sont les poèmes de joie ou de chagrin qui se sont gravés successivement  sur le palimpseste de votre cerveau, et comme les feuilles des forêts vierges, comme les neiges indissolubles de l’Himalaya, comme la lumière qui tombe sur la lumière, leurs couches incessantes se sont accumulées et se sont, chacune à son tour, recouvertes d’oubli. Mais à l’heure de la mort, ou bien dans la fièvre, ou par les recherches de l’opium, tous ces poèmes peuvent reprendre de la vie et de la force. Ils ne sont pas morts, ils dorment.


Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels,Un mangeur d’opium.

 
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La chair de Gertrude

Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d’été si doux :
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D’où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s’élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l’eau courante et le vent,
Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d’un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu’elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés !


Charles Baudelaire,
Une Charogne,
Les Fleurs du Mal