Cure de Désintoxication


GERTRUDE
ACCRO À LA TOILE
INFO OU INTOX*?

Gertrude soigne son addiction, réduit les doses de la Toile, se fait plus rare. Elle répondra de temps en temps à quelques commentaires pour ne pas souffrir du manque de votre présence.

Le Capitaine réduit la Voile pour aller moins vite et prendre le temps de faire escale avec sa tribu. Son prochain article est programmé pour le trois du joli Mois de Mai.

*Réponse vers le 16 mai 2009.


C’est un équilibre rompu qui veut se rétablir, et qui ne peut plus se rétablir sans crise. Même en ne tenant pas compte de l’irritation de l’estomac et des transpirations excessives, il est facile de se figurer l’angoisse d’un homme nerveux, dont la vitalité  serait régulièrement réveillée, et l’esprit inquiet et inactif. Dans cette terrible situation, le malade généralement considère le mal comme préférable à la guérison, et donne tête baissée dans sa destinée.

Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels,  Un mangeur d’opium.

59 réflexions sur « Cure de Désintoxication »

  1. Mon sang se glace…le datura noir l’aura droguée?…
    Les racines de …affolée?….
    Mea culpa!!!!
    Je vais rassembler mes prières,lui en faire un bouquet…
    Je suis un Ange déguisé…pas une sorcière maléfique…
    Et ce miroir?….me rappelle sacrément le miroir du manoir où j’ai vécu…
    Je respecte ses volontés…du mieux possible…
    Il faut que je relise l’annonce…
    A propos, un médecin ,le docteur Moreau de Tours a expérimenté les effets des drogues sur le compotement des troubles mentaux…très interessant,Gertrude doit avoir plongé dans ses traités, elle va nous en faire une démonstration sous peu, pas des « fantasias »( termes en usage à l’époque), non,mais certainement un bricolage scientifique à sa façon…Nous lui faisons une confiance totale.Enfin, ça n’engage que moi…

  2. il ne nous reste plus qu’à siroter un verre de « negus »( au laudanum) en attendant.Thomas DeQuincey raconte qu’il n’en buvait guère…on sait ce qu’il advint…( lire ses confessions …d’un mangeur d’opium)

  3. « Le profil de la femme et celui du crâne se détachaient nettemement sur la lueur rougeâtre d’une lampe,   la bouche de l’une posée en ventouse sur le sourire de l’autre. La femme avait réussi à introduire dans la mâchoire  sa langue que je voyais à contre -jour, lécher et frétiller entre les  dents du mort, incurvée, pointée comme une corne de corail, le vieux symbole phallique que les Napolitains portent contre le mauvais oeil ».(G.Wittkop)
    ….d’où qui sait, l’expression :voir Naples et mourir!!!

  4. ‘Réponse vers le 16 mai 2009’ :  j’eus préféré le 13 mai. 51 ans après. Moi, tout gamin, à qui on avait offert pour les étrennes, un petit poste de radio, pas encore à transistors, et fasciné par les ondes courtes – et toutes ces langues, venues du bout du monde, qu’on entend vaguement, à travers les stridulations hertziennes, sans les comprendre -, voilà que je saisis – le mot n’est pas trop fort – le discours des généraux ‘félons’ à Alger : Massu et Salan. Que d’aventures, que d’OSS 117, dans ma tête, avant de comprendre de quelle nature était cette félonnerie. Alors, parlez vite que je vous entende dans tout nouveau (poste à) transistor.

    Cordialement.

    V.
     

  5. Ah! la magie des ondes courtes!!!!
    Toute ma petite enfance retrouvée…Rien de sorcier ,là,de la science, des ondes ,des ondes Martenots dont les compositeur s’emparèrent avec bonheur…oscillations,et voix venues du monde entier,que les adultes de mon entourage nommaient « charabia » m’offusquant déjà, voix d’orient ,enroulements et volutes sensuellement obsédantes…tant d’années de patience,pour entendre les violons D’Oum Kalsoum, un luth Perse, lire Pierre Loti …etc.Bonjour à V…sans parler des voyages grecs musicaux et plilosophiques,et poétiques…

  6. À Hécate, entre autres. Comme on se retrouve !

    Ondes courtes… Je craignais d’avoir poussé le bouchon un peu loin  en associant l’OSS 117 de Jean Bruce aux généraux félons. Du moins, chronologiquement — ‘Le petit soldat’ de Godard illustre bien, par ailleurs, ce qu’il en était dans là réalité. Mais la série débute en 1949, j’avais donc déjà quelque retard. Mais soyons honnête : à l’époque, je mijotais encore dans Alexandre Dumas, l’Eugène Sue des ‘Mystères de Paris’, Jules Verne, l’inévitable ‘Fantômas’, etc. Et je ne suis pas tout à fait sûr d’avoir déjà, à l’époque, entamé le prolifique ‘Bob Morane’, bougre de héros misogyne (voire homosexuel) qui venait en fin d’aventure trouver le repos du guerrier (solitaire) dans son luxueux appartement de l’avenue Montaigne. Fichtre !

    Quant aux ondes Martenot, ces grandes ‘précurseurs’ (si vous connaissez le féminin…), oui !  Moi, tout baigné de Messiaen ! Nous y reviendrons, je pense.

    Et tout cet univers très personnel que vous évoquez, ce cheminement ; j’y vois bien des croisements avec mes chemins de traverses d’enfant des campagnes, qui m’ont mené, plus loin qu’il n’y paraît, par delà les champs. « No hay camino, es caminando que encontraremos nuestro camino.’, ‘Il n’y a pas de chemin, c’est chemin faisant que nous trouverons notre chemin.’ (Antonio Machado).

    V.

  7. À Gertrude,

    Comme disait ma grand-mère maternelle qui était de Hautmont, à la frontière franco-belge : ‘Il n’y a qu’à toi que je dis vous’. Il est vrai, par exemple, que le wallon vouvoie dans l’intimité ; le ‘tu’ est plus trivial. Le mien ne le sera pas.

    V. 

  8. Salon pour salon, celui-ci me convient assez bien ; mais, personnellement, je préfère la chicha à l’opium. Tout le monde n’est pas aussi bien Loti !

    Bonne soirée et cordialement.

    V. 

  9. Oh, nous n’y faisons que ce chacun y fait : nous chuchotons, regardant les fiacres de la rue arrivant, le salon aux chandelles se remplissant et le bal bientôt commençant. Peut-être même y entendrons-nous quelques bijoux indiscrets susurrant…

  10. Donc, bientôt grand raout d’empreintes de crâne de G., de bijoux indiscrets et autres animalicules autour du ‘Microbe vu à travers un tempérament’ de Max Ernst aux Tuileries… Un Oui mais, par exemple…

  11. Oui, mais nous faudra-t-il aussi convier Timon d’Athènes – ou quelqu’autre de ses ancêtres du Tène, un Gilles binchois plus ou moins Clément, Pennone et son arbre à cam d’envergure… et en tout premier Ernst, Duchamp et son Vespasien (première porte à droite en venant de la place de la Concorde), Robert et son aéromachin, Henry Moore et sa femme inclinée ? Tout cela fera bien du monde… Et je crains d’en omettre… Je crains Lipschitz et son Cri, par exemple, la Grande musicienne, si silencieuse… Et telle autre que cela n’aura pas a-musée… Bon, je cesse là. Bon baiser de Rodin !

  12. Oui…, et un ‘décrochage’ au Louvre, ça prend du temps. Puis, il faut démonter les cadres, déclouer (ou découper soigneusement au cuter) les toiles, les rouler précautionneusement dans son mouchoir… et sortir subrepticement…

  13. Tout dépend de la rémunération, comme je ne compte pas faire comme ton prof de musique, utiliser mes heures institutionnelles..
    Parait-il qu’il faut travailler plus pour gagner plus…

  14. C’est mon prof de dessin qui fabriquait un clavecin, ça lui a pris 3 ans… Pendant ce temps, on s’exerçait aux dégradés et à dessiner des moulages de têtes grecques… Pour ce qui est des faux, il faudrait voir avec mon homonyme, conservateur au musée Guimet, il a quelque expérience des déboires muséaux…

  15. Tu as un copain vrai homonyme ou s’agit-il d’un faux ami ? Dans le domaine de la copie on peut tout imaginer…
    Je comprend à présent ta collection d’estampes.
    Pour le professeur de dessin (qui n’était pas à l’évidence un professeur d’arts plastiques), c’est très drôle..
    Il fabriquait un vrai clavecin ou une copie?

  16. Non, je ne le connais pas, sauf par la presse et ses publications. Il n’y a pas qu’un âne qui s’appelle V.L. Un nom plus que commun, plus un prénom, plus que commun : ça ne donne pas grand chose d’original ! Le montage d’estampes n’est pas de moi, hélas… Pour le reste, je m’efforce d’être à la ‘hauteur’ !!! 😉

  17. Un vrai clavecin, copie d’ancien… À l’époque le collège municipal de S. ne connaissait pas encore les arts plastiques, bien que les premiers ‘bic’ à clic (en plastique, manipulés avec art par des têtes à claques) commençassent à se manifester, souvent confisqués d’ailleurs…

  18. Pour ce qui est du clavecin, oui. Élémentaire, mon cher Diderot, comme disait le neveu de Rameau… Et si votre ram…, si j’ai bonne mémoire.

  19. La sarbacane en plastique a encore de beaux jours devant elle.
    Je n’ai pas été beaucoup à l’école mais j’ai quand même connu le « tac-tac » nettement plus vicieux…

  20. L’enseignement du dessin mène à tout; ne dit-on pas que les arts plastiques sont les seuls concurrents de la philosophie?
    Là ce fut à l’évidence la découverte de la musique.

  21. La découverte de la musique, là : non ; c’était la voie externe. Par la voie interne : des proches bien intentionnés et bien attentionnés… Sydney Bechet, Mahalia Jackson, Jacques Brel, Tchaïkowsky, Saint-Saëns, Borodine… à 9 ans sur mon phono, c’était pas mal dans une famille de non musiciens (quoique mon grand-père ait joué de l’ophycléide dans la fanfare locale au tournant du siècle – précédent). Quant au violon qu’on a tenté de m’inculquer à coup de pieds dans le cul…

  22. Je ne sais si cette page est bien le lieu de notre conversation de voisinage, fenêtres ouvertes… Cela m’évoque madame Rosa, la concierge portugaise de l’immeuble et de la moitié du passage, à la voix tonitruante…

  23. Déjà revenu du marché?

    Tu sais que tri-Gertrude a également un blog rose et un blog noir?
    Trois éclairages différents sur le même thème; en général trois articles qui sortent simultanément sur les trois blogs.
    Bonne promenade dans les catacombes.

  24. Oui, je navigue de-ci, de-là, humant, prenant le vent, jetant un œil, glissant une main… je m’approprie la lecture comme je m’approprie la ville ou le terroir : d’abord en m’y perdant, sans chercher à savoir, à comprendre, puis, doucement, je m’y accoutume, les domestique, j’en prends la mesure. Démarche d’arpenteur, démarche, surtout, de paysan (voir mon ‘angélique’)… Écrire relève d’un tout autre processus.

    Il me faudra du temps pour toute te lire, toute te découvrir. Certains livres restent des années avant d’être vraiment ouverts, découverts. Ensuite, les différentes lectures, comme des strates géologiques de nature et de périodes différentes. Stratifications multiples. Avancées, refus, repentirs, prises à bras le corps. Peut-être qu’une vraie lecture est un complexe et exigeant jeu amoureux et érotique. Désir jamais assouvi. Élan, frustration, jouissance jusqu’à une forme délicieuse de souffrance. Lecture amante. Livre t/sex(t)e. Pénétration (dans chaque sens du mot).

  25. Eh bien les littéraires… Foi de petite praticienne…

    Heureusement que Gertrude n’est qu’un os sans chair ni corps.
    Bien qu’il semblerait qu’elle soit sans foi ni loi.

  26. Logique que l’Église s’en soit toujours pris essentiellement au sexe et aux livres, œuvres de Satan. D’ailleurs, il n’est qu’un seul Livre, comme il n’est qu’un seul dieu…, et sans sexe ! Écrire (et lire, par voie de conséquence), c’est toujours prendre une risque immesuré. Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui te hait.

  27. Je suis bien d’accord; l’écriture comme l’art reste un moyen essentiel de subversion;

    Petite précision: je suis un crâne athée, mécréant 100% laïque

  28. Quelle préscience était la mienne ! Parole d’ancien ‘archidiacre’ laïque (dans un pays encore soumis au régime concordataire) ! Asinus asinum fricat… 

  29. Et bien voilà, je suis enfin chez toi Gertrude, je suis déjà assez contente de  découvrir ton univers créatif , la toile, ton côté mystique , ton sens du pratique dans le bricolage, enfin, il me reste tant à découvrir…j’en reste baba!J’ai besoin d’un guide  car ton blog, est trés beau,plein de surprises, je le prends comme un des meilleurs dans son originalité. Gertrude, je m’inscrit!
     @miités et à trés bien tôt.
    nadine.

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