Hommage à la Tête sans sens

 

La Femme Cent têtes* a un corps aux pieds

Qui s’entête à être sens

Et à lui faire la tête en sang

 

Dans tous les sens

La femme sans tête

Sent de ses cent têtes pensantes en sang

 

gertrude-0801.JPG

JC, 2010,
La femme Cent têtes
tirage photographique sur papier de soie mannequin en bois désarticulé,
dimensions variables.

 

 

Sachez

que la Rose et la Noire

ont perdu la tête

et se décarcassent


 

 

*Le plagiat est nécessaire, le progrès l’implique (ID, Poésie II)

 

28 réflexions sur « Hommage à la Tête sans sens »

  1. À première vue, on pourrait dire, en effet: « pauvre corps »; mais un corps qui a perdu la tête est-il encore apte à mesurer la misère de son état, sans la tête qui, elle seule, est habilité à évaluer son degré de déchéance? Mais la tête sans le corps est-elle encore capable de comparaison avec le monde qui l’entoure, et de déplorer sa condition sans les moyens de s’inscrire dans l’espace?

  2. Je constate que l’on parle encore et toujours de ma belle personne 🙂

     

    Vous avez donné à cette tête déchue des orbites, une bouche, quelques dents et même du vent qui siffle dans ce que fut l’organe de l’odorat (je ne sais pas comment vous appelez les trous d’un défunt né… Heu ! Nez ! sur votre planète).

    Je trouve cela joli… Comme geste.

    Donner une existence à ce qui n’en avait pas par ce qui n’en a plus.

    Un drôle de cirque vicieux.

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