Chers interlocuteurs, pour finir en douceur cette année brutale, la Crâneuse vous offre son Calendrier de Lard Vain, concept laineux d’abstraction à l’aiguille(3): En attendant le Père Nono, revenez chaque jour vous faire raconter les tableaux par un crâne mort à la laine fraiche.
1- Les calendriers de l’Avent sont tendance et Gertrude est un crâne à la page.
2- Pour Gertrude tout commence le trois du mois.
3- Cette petite collection laineuse n’est pas une moquerie mais un hommage non exhaustif aux oeuvres d’art qui ont jalonné mon parcours de plasticienne et d’enseignante, alimentant mon esprit facétieux. Aujourd’hui elle concerne l’art abstrait et minimaliste, d’autres catégories suivront probablement.
Jour 1:
Un petit bleu pour un grand bleu…
JC, novembre 2023, Jour 1, laine feutrée à l’aiguille, 5 x 6 cm.
Avertissement: Les réalisations de la série « Le calendrier de Lard Vain » sont des interprétations ludiques et approximatives aux procédés improbables et inappropriés des œuvres d’art citées. Elles ne doivent en aucun cas être prises au sérieux.
Cela fait exactement
quinze ans et onze mois
que Gertrude est en ligne
et que
l’Art c’est son DADA!
À demain!
Je n’y vois que du bleu ‑ avec ou sans Klein d’œil ! Mais en tant que fils de maître artisan charcutier, je m’élève avec véhémence contre ce Vain Lard calendaire qui offusque la profession. Si ce n’est du lard, c’est du cochon… et quant au travail d’aiguille, je ne connais que celui qui permet de tirer l’andouillette à la ficelle… Pour le reste, ce n’est que l’art et cochonceté !
P.S. : Merci de retirer vos fleurs et couronnes déjà fanées de l’urne du défunt site EXCENTRIC-NEWS, et d’en balayer les cendres ; il aura vécu NETtement 20 ans, 2 mois et 1 jour (28 septembre 2003 / 29 novembre 2023) et, entre autres, à l’ombre portée du grand et sensible Philippe Jaccottet :
Accepter ne se peut
comprendre ne se peut
On ne peut pas vouloir accepter ni comprendre
On avance peu à peu
comme un colporteur
d’une aube à l’autre
Philippe Jaccottet, Monde, Airs, poèmes, 1961-1964.
(avec cette épigraphe : ‘Notre vie est du vent tissé.’, Joubert.)
R.I.P.
Cher Vincent Steven, tout d’abord un grand merci de venir écrire encore dans mon modeste blog de seulement quinze ans et onze mois d’âge même si vous ne trouvez là que faux vrai lard ou vrai faux lard à vrai dire peu comestible. Mais que dois-je comprendre à ces propos funéraires? Vous avez jeté votre espace virtuel? Hélas… L’essentiel est que vous soyez encore vivant, je le constate à moins que votre fantôme ne fasse appel à quelque intelligence artificielle (comme les fleurs dans les cimetières) pour écrire à votre place. Revenez demain pour une nouvelle tranche de morte Adèle.
Je suis carrément bleue devant ce calendrier énigmatique de l’Avent offert en avant première qui, telle une peinture renaissante, montre une fenêtre carrée ouverte sur les lointains bleutés d’un monde feutré par l’océan aussi profond que l’haleine laineuse de la crâneuse au crâne au carré qui nous embarque dans une nouvelle aventure où l’art et la laine se mêlent en un champ coloré d’une promesse de lendemain… Vivement la suite !
Chère Anne, vous allez en voir de toutes les couleurs avec ma douillette petite collection d’hiver. Vous allez pouvoir roulez votre beau verbe dans un os séant de laine et promener votre œil fin dans mes écheveaux artistique. Merci de ce beau commentaire.
La même en vert et j’attaque la vaisselle à la hussarde !
Et vous pourrez récurer votre bac à douche Malevitch.