En des temps révolus, le globe du blog a joué cinquante fois l’Air de Paris* sur les résOs à présent résolus dans l’atmosphère contrôlée de son étagère urbaine.
Je vous invite a en découvrir toutes les facéties dans l’article suivant (cliquez ICI).
Le bois de son socle, jusque là amnésique des forêts lointaines, s’est gonflé d’orgueil sous la hache deux os corrézienne brisant le globe et laissant l’air sauvage du Cœur aise s’engouffrer dans son espace confiné.
La Crâneuse a sorti son or* pour mieux en mémoriser la fracture vaniteuse, faire du globe son Petit Verre* et déposer délicatement l’ombre éblouissante et nue de sa belle mariée* Gertrude pour une dernière et éternelle expOs.
*Références capillotractées à l’œuvre du grand Marcel Duchamp (Air de Paris et La Mariée mise à nu par ses célibataires, même dit Le Grand Verre.) ainsi qu’à l’art japonais du Kintsugi qui consiste à mettre en valeur à l’aide de laque et d’or les cassures des faïences et porcelaines plutôt qu’à les camoufler.
JC, février 2022, Le Petit Verre Vaniteux,
silhouette du crâne Gertrude découpée dans une feuille d’or, globe en verre, socle en bois, colle, vernis, feuille d’or. 14 x 14 x 28 cm.
(le globe a été brisé sous l’action du gonflement de son socle en bois dû à l’atmosphère humide de l’ancien moulin corrézien devenu l’atelier de JC.)
Cela fait exactement quatorze ans et deux mois que Gertrude s’expose et s’impose sans imploser derrière la vitre de votre écran. (Enfin je suppose…)
Et pourquoi pas un dernier verre tant que vous y êtes ?
Chère Anne, chère Eau d’île,
Pour vous il y aura toujours un verre de vain et même un rond de serviette dans l’antre de La Crâneuse !
Mais comme Gertrude est un petit os tendre, fière si fière, humain si humain, je ne résiste pas à publier ici (vous me pardonnerez…) le cri d’amour que vous lui écrivez en privé et qui la touche au cœur :
« Je ne saurais exprimer le bonheur que me procure ton travail. Je suis parfois (souvent !) (de plus en plus) un peu (pas mal…) (beaucoup ?) agacée par le contenu de certaines expositions d’art contemporain où l’intelligence créative me paraît tellement absente que je m’oblige parfois à y retourner pour retenter de comprendre (en vain) ce qui me frustre au point d’éteindre en moi l’éventuel élan aléatoire de mes velléités créatives qui finissent à l’état d’avortons pensés très fort pourtant.
Merci Juliette pour ces cas d’os temporels de non-anniversaire que tu m’offres avec Gertrude.
Joyeuse journée !
Eau d’île »
Il m’arrive aussi de rester coite devant les œuvres d’art contemporain (quelques unes) ; mais c’est comme pour tout, si on appréciait ou comprenait tout sous le prétexte qu’il s’agirait d’art contemporain, ce serait carrément suspect et relèverait du pur snobisme. Mais pour vous rejoindre, je pense sincèrement que certains artistes ont perdu de vue leur petite étincelle originelle et même toute forme de dérision (vous savez ce rire salvateur qui n’est autre que de la distance critique) et obéissent malheureusement à des enjeux autres que celui de la création.
L’entreprise Gertrude est bien loin de ça, La Crâneuse n’est pas une artiste, juste une petite plasticienne en dehors de toute idée de contemporanéité.
Vous aussi vous souffrez du syndrome de l’imposteur ?
Aucun syndrome là-dedans, je vous rassure, juste une imposture assumée et revendiquée.
Tout ça à l’air d’une belle imposture
Bien heureusement.