Gertrude:
Propos légers
de
Crâne pesant
en
Pointillé
de crottes de Plomb
pour
Poil de Toile en plumes de Lapin
(Hommage au Grand Marcel)
Madame Gertrude Rose
Se la vit
Cela vit
Se(la)vit
Sel à vie
Celle à vie
Scelle à vis
C’est lavis
Celle-là (vis)
Celle-là vit
C’est là! (vie)
C’est la vie, Marcel!
Gertrude en bulle de soie
Flottement virtuel
dans la dispersion de ses réflexions
Connectez et jouez
Gertrude et moi
Gertrude et vous
Vous et moi
Étant donné un Crâne, frivole, sale, méchant, vicieux et menteur,
manifestation des activités monomaniaques
d’un Capitaine mécréant…
Dissiper
les
Cendres de Gertrude
en
Particules Dispersées
dans une
Bulle Distinguée
à
PARIS
(Georgiaplagiat)
Gertrude
À l’absence insoutenable
Je cherche l’impossible regard
Gertrude
Au nom ridicule et tendre
Gertrude
À la limite de l’informe
Presque physionomie à l’identité fugitive
Presque tête de mort à la vanité triomphante
Gertrude
Face à toi ma dérision et mon dérisoire
Gertrude
Devant ton éternité ma vie en un instant
Gertrude
Ton néant et mon rien
Gertrude
Tu es cette petite personne inconnue
J’enserre ta tête de mes deux mains
Gertrude
Tu es ce que tu n’es plus et ce que je serai
Petit os fragile je suis forte à tes côtés
Ta proximité me rend libre
Libre de dire
Libre de hurler
Libre de rire
Libre d’arrêter
Libre de vivre
Libre
Gertrude
Les petits Mystères
de Gertrude circulent
sous l’opacité de la Cendre
dans les profondeurs du Bitume
sur les reflets de l’Or
TT
Les Feuilles
Volent
Du Blanc
sur les Regrets
et
reste
Gertrude .
Reviendrais-je
TT
au Printemps?
Retrouver
Gertrude
sous les
Surfaces sombres
de sa
Mémoire.
Broder Gertrude
ou
Comment se piquer
au Jeu de la Peinture à L’aiguille
ou
Comment suivre le Fil en décalant le Point
ou
Comment filer du Mauvais Coton
en mettant du Coeur à l’Ouvrage.
Jusqu’où ira Gertrude sur le chemin de la Colère ?
Parviendra-t-elle encore à puiser au fond de la Déception
les forces de la Dérision ?
Aura-t-elle l’élégance de rire dans son Désespoir ?
Trouvera-t-elle l’énergie de Continuer ?
Vous qui échangez des banalités à la scène comme à la ville,
Vous qui congratulez ceux qui vous ressemblent,
Vous qui flattez votre bonne conscience en hurlant avec la meute,
Vous dont l’idéalisme béat se cultive dans un fauteuil,
Surtout ne prenez aucun risque.
La Liberté
vous fait peur ?
Gardez-vous en bien, laissez-la aux fous.
La Mort
vous paraît obscène ?
Gardez les yeux fermés, suivez le troupeau bêlant…
Tout droit devant vous : l’abattoir.
Mais, de grâce, passez votre chemin !
Vérifiez si vous avez bien :
Votre télescope, votre parapluie, votre microscope, votre sextant, votre stylo plume, votre planche de surf, votre crucifix, votre manomètre, vos grigris, votre thermomètre, vos rames, votre chronomètre, votre rosaire, votre machine à coudre, vos palmes, votre eau bénite, vos pinces-monseigneur, votre marteau, votre compas, votre fétiche, votre clavier, votre balance Roberval, votre prie-dieu, vos écouteurs, votre doudou, votre clepsydre, votre agenda, votre maillot, votre tenue de plongée, votre baromètre, vos lunettes à carreaux, votre lecteur mp3, votre bréviaire, vos mouchoirs, votre pense-bête, votre échiquier, vos cordes vocales, votre gilet de sauvetage…
Maintenant surveillez les quatre points Cardinaux :
Tout peut encore arriver !
La Princesse Gertrude
a tracé son sentier
et chassé 999 bisons.
Déssiccation du Mastic
Des sections de Bitume
Dissolution du Pigment
Dissection des Petits Cochons
Décoction de Signes
Déclinaison de Chiffres
Dissension
Décisions
Dispersion
des questions
Déconnexion de Gertrude
(Hommage-plagiat à Mallarmé)
Gertrude brouille les pistes,
lance les dés*,
avance les pions du réel sur la toile du virtuel,
distribue
les cartes du virtuel sur le plan du réel.
Gertrude triche,
Gertrude bluffe sur le
fil du hasard.
Gertrude tisse et défait son image dans le Miroir/rioriM
des shères illusoires.
Gertrude jongle avec les signes,
Gertrude mé
lan
ge les mots,
Gertrude
compte les points.
LE TEMPS
Cette fois ce sera
6
c’est le
Jeu.
Gaffe à Gertrude.
Le premier crâne
qui agit et réfléchit.
Pourquoi Gertrude Rose est-elle rose?
Parce que Eros et Thanatos
sont dans le même
chewing-gum
Machez bien!
Gertrude collectionne les Roses:
les roses avec des épines
les roses sans épines
les roses roses
les roses rouges
les roses pourpres
les roses bleues
les roses pourpres bien lavées
les roses blaveoli
les roses sèches
les roses pourries….
Gertrude compte
Gertrude décompte
Gertrude mesure
Gertrude démesure
Gertrude est à l’endroit
Gertrude est à l’envers
Gertrude ne sait pas d’où elle vient
Gertrude ne sait pas où elle est
Gertrude ne sait pas où elle va
Et pourtant elle garde la tête froide.
Gertrude offre des Reliques à des Inconnus
Gertrude écrit une Lettre à Astérisque
Gertrude ne sait plus où est le Sud
Gertrude ne sait plus où est le Nord
Gertrude ne sait plus où s’arrête le Réel
Gertrude ne sait plus où s’arrête le Virtuel
Gertrude se noit dans l’Interface
Je Rrelique
Tu Rreliques
Il Rrelique
Nous Rreliquons
Vous Rreliquez
Ils Rreliquent
Gertrude rose c’est:
Gertrude qui se moque d’elle même et de tout ce qui passe
Gertrude qui colle tout et n’importe quoi
Gertrude qui parle à n’importe qui
Gertrude qui vole n’importe quoi n’importe où
Gertrude qui invente n’importe quelle histoire
Gertrude qui traine dans n’importe quel endroit
C’est la Vie!
Les Mouettes prennent le Large
Le Crâne est ancré
L’Encre est jetée
Le Capitaine est Hors-Champ
Hommage à un Cheval
Des
Dérisoires Coquillages
Cueillis sur Hautes Rives
Le Pas d’un Cheval
Chemine le Hasard
Rêve
Le Palais en Particules
Ferdinand!
noir passer noir se passer noir dépasser noir repasser noir trépasser noir
Je vois, j’entends, je parle.
Je regarde, j’écoute, je dis.
Des
Calcaires ténus sur la Rive
Dé de mes Hasards
des Mers d’Orage
en Fragilité
dés Messages jetés
roule au loin
La Regarder.
La Dessiner.
Ne rien Tenter.
Ne rien Espérer.
Rire jusqu’au bout de la Nuit.
GERTRUDE
était Objet.
GERTRUDE
est Sujet
L’âme de Gertrude
se voile de soie bleue
pour affronter l’oeil du Temps
J’ai voulu ce blog comme une Provocation…
Gertrude en est la Fiction…
Tout y est Stratégie…
Vous y êtes….
Gertrude se noie dans le Fleuve
des Improbables Traversées.
Seul l’Art de la Guerre subsistera.
Avance Gertrude!
Gertrude vous répond,
Gertrude discute d’Art avec vous,
Gertrude (ne) dit (pas) n’importe quoi,
Gertrude a mauvais caractère,
Gertrude est une boite vide,
Gertrude vous parle.
Continue à avancer,
Gertrude,
sur le fil du temps,
ne tombe pas,
ne te retourne pas,
regarde droit devant toi.
La lumière est au bout du chemin.
Tu es Le Mat.
Pour rétablir l’humilité devant le néant,
le Crâne joue
les Vanités.
Mais Gertrude
tu n’es pas
un symbole
tu es GERTRUDE.
AMIS
où êtes-vous
Je n’entends plus
la petite musique
de vos
pas
Je ne vois plus
les étoiles
de vos
mots
SEUL
le Vacarme du Néant
au fond de son
crâne
Gertrude serait-elle la
MORT
Tu pleureras du Sang
Tu hurleras ta Solitude
Tu chanteras avec le Diable
Tu danseras sous la Lune
Tu parcourras la Lande
Tu apaiseras tes Peines
Tu berceras ton Désespoir
Tu rachèteras ton Âme
Tu renaîtras de tes Cendres
Tu Espèreras
Le Vent te balayera
La Faucheuse t’emportera
Tu te Transformeras
Je marche à l’ombre de tes structures éblouissantes, je progresse, pas à pas sur le tranchant de tes contrastes, équilibrant mon poids sur tes obscurités asymétriques. Je caresse l’inexorable suture de nos mélanges ; sous ma main, l’or cicatriciel de nos collisions. Je me glisse dans les méandres nocturnes de ta physionomie impossible. Ta clarté se dérobe sous ma pensée, la vidant de sa substance, fragile sur ton implacable minéralité.
Je m’endors dans la douceur de tes orbites, perdue dans la chair éteinte de tes cavités.
Je pleure tes larmes absentes.
J’ai tant caressé Gertrude
Les yeux clos
Mes doigts dans son regard absent
Le creux de mes mains arrondies par la douceur de son volume
J’ai tant dessiné Gertrude
Mon trait se souvient
Le moindre décalage rend la mémoire
De forme à mon crayon
Mine de plomb
À qui Gertrude revient
Mine de graphite
À la suite d’un savoir aveugle
Prenez Gertrude au pied de la lettre
Pour voir son caractère dans tous les sens du terme
Découvrez son chiffre capital
Sans que cela reste lettre morte
Déchiffrez son monogramme majuscule
Avant de tracer le corps de sa lettre initiale
Enfin prononcez G au sens littéral
Pour en comprendre le titre avant la lettre
parfois
c’est
Une plage blanche
Sur un écran noir
Une toile noire
Sur une page blanche
Une étoile blanche
Sur une plage noire
Ce Crâne se prend pour un Hareng….
Tant qu’il ne se prend pas pour du Lard…
Il ne faudrait pas pousser le bout de l’Art trop loin, Gertrude!
Nacres de chair
Au secret des roches humides
Replis alanguis
En sable fondant
Lèvres irisées glissant
En volutes
Sur le tranchant des commissures
Epouse infidèle des spirales
Bijoux soyeux
Aux courbes liquides
Tendres splendeurs des pierres
À l’inconscience attentive
Offertes sous mes pas voyeurs
Folies calciques
Les cyber-crânes nés sous le Signe du Persil sont beaux et intelligents. Conscients de leurs vertus, ils sont soucieux de leur apparence. Ils se plaisent à s’exhiber dans l’espace et à séduire tous les ossements qui passent et trépassent à la portée de leurs vaisseaux. Ils aiment les signes extérieurs de richesses virtuelles et ne reculent devant aucune provocation bloguesque pour bousculer les moutons galactiques et les transformer en poussière d’étoiles. Ils s’entendent particulièrement bien avec toutes les têtes en os nés sous les signes urticants, cornus et emplumés. Par contre ils sont strictement incompatibles avec les signes de connerie, de bêtise, de faiblesse d’esprit et de misère intellectuelle.
a-t-elle
laissé
son empreinte
sur l’interface?
Collectionner, c’est se laisser aller à la dérive pour revenir toujours au même endroit.
Le Capitaine est débordée
Son Crâne écope
Le Capitaine est en charrette
Mais n’est pas chargée d’Os
Le Capitaine se noie
Gertrude prend l’eau
Le Capitaine dérive
Et a perdu la Tête
Le Capitaine rend sa casquette
Mais travaille du chapeau
Le Capitaine sombre
Le Crâne se la coule douce
Gertrude a l’Éternité
Le Capitaine manque de Temps
En avez-vous à lui donner ?
Gertrude tente de faire illusion dans la vitrine
Gertrude évolue en aquarium
Gertrude se conserve dans le sel de nos larmes
Gertrude vous regarde avec un oeil de poisson frit
Gertrude se croit fraiche comme un gardon
Gertrude attire les pêcheurs
Gertrude nage en os troubles
Gertrude fait « blog » sur l’interface
Gertrude brille sur les étals
Gertrude se promène en banc
Gertrude a une mémoire de poisson rouge
Gertrude est toute ouïe
Gertrude est au bout de la ligne
HURLER
POUR RESTER VIVANTE
HURLER
POUR MOURIR LIBRE
UNE COLERE NOIRE
UNE COLERE DECHIRANTE
UNE COLERE DE CHAIR
Mais elle se retient…
Oui, elle se retient..
Et son Hurlement
N’en sera que plus fort
N’en sera que plus terrible
Et de
Sa Liberté proclamée
Le seul miroir dans lequel elle se regarde chaque matin
La seule eau dont elle se désaltère
Le seul océan dans lequel elle veut bien se noyer
Ne vous attendez pas
à ce qu’elle soit polie, policée, docile, consensuelle, agréable, sociable…
Non, Gertrude est Misanthrope
Gertrude est insolente
Gertrude se moque de tout
et
Elle se moquera jusqu’au bout…
La Femme Cent têtes a un corps aux pieds
Qui s’entête à être sens
Et à lui faire la tête en sang
Dans tous les sens
La femme sans tête
Sent de ses cent têtes pensantes en sang
– Échantillonner les possibilités épidermiques de Gertrude
– Recenser les formes de Gertrude en lui faisant la peau
– Nuancer les contours de Gertrude et arrondir les angles
– Découper Gertrude pleine peau pour faire du Neuf
Gertrude à distance respectueuse
Mise en espace autre que le mien
De cet air coïncident nos paraître
Mais jamais mêleront nos êtres
Dans ce verre lucide s’opposent nos opacités
Mais jamais n’avoueront nos fragilités
Regardons-nous.
Gertrude se fait belle Tourangelle
De ce lin délicat coiffant son chef défunt
Sous le fil aérien
Murmure son passé de brodeuse
Gertrude est née à Tours
Rendue à la vie
Par Tours de Magicienne
Son destin perdu se mêle aux héritages
Du temps arrêté les parfums d’antan s’écoulent
Réchauffent les amours oubliées
Gertrude est morte coiffée
Chère amie,
À cet instant où le train court vers votre demeure, je regarde défiler le paysage. À mes côtés, vous le savez, un improbable bagage…
Mon œil suit inlassablement le vert de l’horizon ferroviaire, et je pense à toutes ces dérisoires réalités, aux fragments jetables du quotidien que vous savez si bien ranger dans des herbiers émouvants.
Et je pense à mes propres récoltes de coquillages, beautés à la nacre insolente ou modestes calcaires roulés par le sable du ressac.
Et je pense à ce crâne au passé vagabond et d’ordinaire si sédentaire.
Le voilà, confié aux circonstances, confiant en les circonstances, placé sur mon chemin, faisant partie du vôtre, à présent voyageant vers votre réalité.
Et si Gertrude revenait sans hasard en ces lieux…
Votre affectionnée
Fille n°5
Dans le Corps tout est bon
Faut-il vous le faire deux têtes?
Gertrude se faufile
Sans perdre le fil
Tout en se défilant
Vous êtes-vous déjà demandé
pourquoi le Noir lui allait si bien?
Gertrude
est toujours
au coeur de l’écheveau
Gertrude compte sur le poil
et traite du poil avec un Os au poil
JE SUIS JUL’
JE COMME JUL’
JUL’ COMME JEU
Et si la FIN justifiait les moyens?*
*Et si les moyens justifiaient la FIN?
La Vanité
est-elle un concept
du plein ou du vide?