Passage. Topographie n°9.

Juliette Charpentier, Détail de Gertrude,

13 x 16 cm, mine de plomb.

        O misérable! as-tu attendu jusqu’à cette heure pour entendre les murmures et les complots qui, s’élevant simultanément de la surface des sphères, viennent raser d’une aile farouche les rebords papillacés de ton destructible tympan?

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant cinquième.

Sortie de relique: La Relique Souvenir du Souvenir.

Le Souvenir du Souvenir
pour
l’Oubli de l’Oubli
ou
les chemins aléatoires
des Gertrudes Mémorielles.

 

JC, La Relique du Souvenir du Souvenir, petite photographie du crâne Gertrude trouvé en 1983, petite loupe en résine de la boite à outil de JC, paillette de la boite à couture de JC, coquillage trouvé à Arcachon en aout 2008, encre de Chine d’un vieux stylo Rotring sur chromo « Souvenir de Nice » sous verre bombé trouvé par Hasard sur Internet le vingt octobre deux mille huit. 9,5 x 12,5 cm.

       

        Les complaisances du hasard ne sont pas des faveurs mais des trahisons: il ne nous étonne que pour avoir prise sur nous, et tout ce que nous recevons de sa main ne sont pas tant des présents qu’il nous fait que des gages que nous lui donnons pour être éternellement ses captifs, assujettis aux retours facheux de sa dure et malicieuse puissance.

Philippe Soupault, Les dernières nuits de Paris, 1928, édition Seghers.

 

Clavier à Neuf touches
pour
Composition Hasardeuse:

Sortie de relique: La Relique des Petits Miracles.

JC, La Relique des Petits Miracles, photographie, acrylique, feuille d’or, ruban en satin, encre de Chine,  image pieuse sous verre bombé achetée sur Internet le dix neuf octobre deux mille huit. 7,5 x 11 cm.

        Je ne suis pas de ceux qui nient les miracles et lorsque je m’interrroge je suis prêt à affirmer que c’est seulement sur eux que je puis compter. Ce domaine, plat et froid, inculte et sec, celui des choses possibles, ne m’a jamais tenté comme but de promenade.

Philippe Soupault, Les dernières nuits de Paris, 1928, éditions Seghers.

Passages.

Juliette Charpentier, 1982.

   

    J’ai vu se ranger, sous les drapeaux de la mort, celui qui fut beau ; celui qui, après sa vie n’a pas enlaidi ; l’homme, la femme, le mendiant, les fils des rois ; les illusions de la jeunesse, les squelettes des vieillards ; le génie, la folie ; la paresse, son contraire ; celui qui fut faux, celui qui fut vrai ; le masque de l’orgueilleux, la modestie de l’humble ; le vice couronné de fleurs et l’innocence trahie.


Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant premier.

Passage* n°1


Des dérisoires traversées

aux vaines déclamations,

Gertrude offre son absurde

nature morte

aux caprices de

la lumière.


Paris, Passerelle des Arts, mardi quatre novembre, seize heures.

JC, Détail de Gertrude, Collection d’Automne,  huile sur feuille morte de platane, 20 x 22 cm.

*Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, Chant deuxième.

(à suivre)

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ANNIVERSAIRE!

11
Novembre 2008

Gertrude passe encore par Maldoror pour franchir le Fleuve de son Désespoir, en semant à la Lumière les Détails de sa Nature Morte.
Soufflez la douzième bougie :