Les activités absurdes du Capitaine

 

Vous avez exactement quinze minutes

pour mesurer le degré d’idiotie

du Capitaine

et percevoir

les infimes échos du vide

de sa boîte crânienne.


 

En deçà, l’expérience est nulle,

au-delà, cela devient dangereux.

 

Cela fait quatre ans et six mois

que Gertrude est en ligne

et que le Capitaine, elle,

s’acharne

à paraître intelligente.

 

Je dédie cette performance

au Maitre du RIEN

Krapo i2 ,

  à la piètrerie

et autres piètritudes virtuelles.

 

 

  JC, Les activités absurdes du Capitaine, performance et vidéos réalisées en juin 2012.

 

Que sait faire une mouche ? Voler en tous sens, marcher au plafond – mieux que ne peut le faire le plus exercé des poètes. Mais comment, pour une mouche, conserver une image stable du monde en dépit des acrobaties sans fin qui constituent l’ordinaire de sa vie ?

Jean-Didier Vincent, Biologie des passions.

 

La Rose poursuit sa mise en boîte

La Noire se fait de la bile

 

Gertrude mise en boîte

 

 

 

 

Le Capitaine

se déboîte la mâchoire

et s’emboîte l’occiput

dans l’orbite

à force de contenir en boîtes

ses impuissances

face à la décrépitude

 


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JC, Collection évolutive de boîtes, pots de crème « anti-âge », collage de divers éléments.

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’une machine célibataire ? Créature dadaïste née du cerveau farceur de Marcel Duchamp (…) C’est une machine fabriquée à partir d’éléments du réel, mais qui n’est pas destinée à fonctionner comme telle. Elle est productrice de mythes. Célibataire, parce que solitaire et onaniste, elle travaille pour la seule jubilation de celui qui l’a construite ou de ceux qui l’ont empruntée.

 

 

Jean-Didier Vincent, Biologie des passions.

 

 

 

 

Depuis quatre ans et demi

Gertrude

est coite dans sa boite

et le Capitaine s’agite

 

 


La bile noire de Gertrude

 

 

 

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Détail du « sous-mains » de l’étagère-atelier du Capitaine

 

 

 

 

Parmi les humeurs, une place particulière revient à la bile noire, atrabile ou mélancolie, responsable par son excès de la dénaturation et de l’affection du même nom. Les attributs qui désignent la substance ont ici un pouvoir métaphorique tel qu’ils en viennent à se confondre avec ceux de la maladie dont ils sont la cause. L’atrabile est une humeur concentrée ; produit d’évaporation, elle a accumulé les propriétés térébrantes, corrosives et agressives de la bile jaune. Comme la maladie mélancolique, elle se consume d’elle-même. Noire, elle figure la tristesse du déprimé, la nuit qui l’entoure et la mort qu’il appelle de ses vœux. De toutes les humeurs, elle est la plus instable et passe soudain de la glace à l’ébullition.

 

Jean-Didier Vincent, Biologie des passions.

 

 

 

Le Capitaine exsude

et Gertrude exulte

depuis quatre ans et demi