Il y a de cela onze ans et dix mois
j’eus l’idée sans queue ni chair
(mais avec tête)
de faire de Gertrude
la plus traitresse des images*
Photographie numérique retravaillée en noir et blanc et recadrée, montrant une installation composée ainsi : Une chaise de l’ébéniste Michael Thonet vue de manière frontale, placée sur un plancher de bois brut et adossée à un mur de pierre blanchi à la chaux. Sur l’assise de la chaise est posé un crâne humain, celui de Gertrude, positionné de trois-quarts dos, et sur son dossier, face à nous est collée une feuille de papier blanc rectangulaire de format allongé et horizontal sur laquelle sont imprimés en majuscule et en police Arial taille 80 les mots « CONCEPT CHAIR »*. À gauche de la chaise, face à nous, est accrochée sur le mur l’impression sur papier glacé au format presque carré d’une photographie numérique couleur représentant le crâne de Gertrude dans la même position que le crâne posé sur la chaise. En bas de la photographie, et dépassant légèrement de chaque côté, est collée une bande de papier dessin blanc sur laquelle est tracée en lettres cursives au crayon à papier 6B la phrase « Ceci n’est pas un crane »* ; l’accent circonflexe sur le mot « crane » semble avoir été oublié, ou, s’il n’a pas été oublié, le terme joue alors de l’ambiguïté entre le mot « crâne » et le mot anglais « crane » qui signifie « grue ». À droite de la chaise, face à nous, est fixée au mur dans le sens horizontal une feuille de papier blanc rectangulaire sur laquelle est imprimé un texte concernant la place de Gertrude dans la pratique plastique de Juliette Charpentier. La première ligne est imprimée en police Arial taille 72, les suivantes sont de taille décroissante de 48 à 12, ce qui rend le texte peu lisible dans sa totalité. L’ensemble de l’installation ne paraît répondre à aucune rigueur mathématique : la ligne de séparation entre le plancher et le mur n’est pas horizontale, la chaise n’est pas vraiment parallèle au mur, le crâne est de travers, les feuilles de papier penchent.
*Encore quelques références capillotractées, même si Gertrude n’a pas un poil sur le caillou.
Merci pour ce tri posté… et distribué ce dimanche.
Je vois, cher Vincent, que vous ouvrez votre boite Os-tale même le dimanche, et par grand vain!
Aaaaaah, quand Gertrude sort de son carton, elle cartonne sous des références bien assises !
Un coucou au passage à Vincent !
Ah, je sais bien, chère Anne, que le lard conceptuel ça vous connait!