Gertrude Perlette.

Enfant, un de mes livres préférés était un album du Père Castor, « Histoire de Perlette, goutte d’eau ». J’étais captivée par les péripéties de cette petite goutte d’eau du ciel jusqu’à l’océan. Ce livre n’a jamais quitté la maison de mes parents et je revois encore mon père le lisant à ma première fille ; et dans les yeux de cette dernière la même passion pour l’histoire de Perlette la goutte d’eau. Elle doit avoir trois ans.

J’adorais également enfiler des perles. Cette activité toute simple, quasi automatique, me procurait je ne sais quelle sérénité et stimulait les vagabondages de mon esprit.
J’ai d’ailleurs, bien plus tard, écrit ou divagué à ce propos (cliquez ici) .

Je suis également fascinée par certains phénomènes naturels y compris celui de la formation des perles dans les secrets replis de la chair des coquillages.

Et par les formes si complexes, si parfaites et imparfaites du crâne de Gertrude.

Gertrude Perlette, boules en pâte à modeler durcissante (respectivement 1, 2 et 6 cm de diamètre) , peinture acrylique, vernis,
boite en métal ajouré ornée de perles en plastique (18 x 14 x 10 cm)
et porte savonnette en barbotine (8 x 7 x 5 cm) chinées dans la région de Brive.

Cela fait exactement
onze ans et onze mois
que GertrudeS est la perle baroque
de ma pratique

Cela fait exactement
onze ans et onze mois
que GertrudeS est une goutte d’os
dans l’océan du Web

4 réflexions sur « Gertrude Perlette. »

  1. Au même âge, dans la même collection, j’étais captivé moi aussi, enfant de la terre, par une histoire de lièvre dont j’ai oublié le titre ; mais je revois encore, sur la couverture, sa tête vigilante pointer et ses oreilles, toute droites, se dresser au-dessus de l’herbe. Mais rare était le bonheur de m’entendre lire cela. Heureusement, j’avais appris très vite à le faire par moi-même, dès la maternelle. D’où peut-être ma boulimie pour la lecture*. Accompagnait cela, un livre cartonné, en 3D, comme on dit maintenant, un ‘aérodrome’ qui se déployait quand on ouvrait les pages. Je devais avoir 3 ou 4 ans. D’où peut-être aussi mon goût pour les aéroports et les avions. Ah, dimanche à Orly !

    Bonne journée à vous distinguée Crâneuse.

    * Avec le temps tout s’en va… et, avec Georges Perros, j’ai appris philosophiquement qu’en définitive : ‘On ne lit pas pour mieux vivre, on lit pour mieux mourir’.

    1. Ah ce que c’est de vieillir, on enfile les souvenirs comme des perles, et on s’épanche sur les temps perdus qui fuient comme les lièvres dans les blés… Merci Vincent de votre joli témoignage.

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