JC, Passerelle des Arts, 1998,
Photographie noir et blanc,
Appareil à sténopé , périgraphie cylindrique,
temps d’exposition: 8s.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Guillaume Apollinaire,
Le pont Mirabeau,
Alcools.
J’ai tellement aimé ce poème…quej’ai…osé lors d’une soirée lui écrire une lettre sous forme de poème comme s’il pouvait m’entendre!……….Je l’ai lue en publique( je sais jamais orthographier ça !!!),vous voyez l’audace!!!
Je crois que c’est le poème d’amour sur lequel j’ai le plus fantasmé, sur lequel j’ai imaginé les scènes les plus romantiques.
si cette lettre….vous tente à lire, quand le M du C sera là,je veux bien vous la transmettre, mais je ne suis pas Guillaume!!!!!!JE puis « casser » vos rêveries…c’est un risque!
Je vous répond un peu plus tard; là je dois partir.
À tout à l’heure.
moi de même,à plus tard.
À vous de voir si vous avez envie de me montrer ce poème.
pourquoi pas!…un avis est toujours un plus, qu’il soit positif ou négatif,le ressenti de l’autre , je ne le dédaigne pas.( bien sur ,je n’irais pas proposer cela incongrument.)
J’ai été des années à laisser dormir ces poèsies,je n’avais plus de partage,et,je redécouvre parfois des textes écrits …totalement oubliés.
Celui-là ,non…sans doute pour l’avoir incarné par la voix.
LETTRE A GUILLAUME APOLLINAIRE
Guillaume, la Seine coule toujours sous les ponts
Faut-il qu’il nous en souvienne
Tes pas sonnent encore sur les quais de Paris
Tu pleurais d’amour
Et dévorais la vie
Tristesse et appétit
Tout l’or des sirènes
Dans ton verre
Toutes les cuisines du monde
Dans ton assiette
Le goujon marié avec la marjolaine
« Brin de bruyère »
« Odeur du temps »
Brins de persils
Cheveux verts sur la nacre de l’œuf
Le jour a vieilli, le soir est neuf
La nuit écrit à la craie bleue
Comme au temps d’antan
Les menus aux ardoises des restaurants
Une croix de guerre
Au front une étoile rouge
Entre jadis et naguère
« Closerie des Lilas », un verre d’alcool
Le sang du monde
Et tout l’or des vins du Rhin !
Guillaume, la Seine se souvient de toi
Pour vos noces, elle changerait bien
Son eau en vin comme à Cana
Pour t’écouter encore dire tes vers
Avec l’aube debout sur les cageots des Halles
Et l’Herbe Sainte et les tisanes de Moselle
Quand tu emmenais à table les demoiselles
Costume clair avec chapeau, rubis au doigt
Et que sonnait ton rire de grand lama
De Montmartre à Montparnasse
Sans que leurs ombres jamais ne se lassent
Toujours passent et repassent
Dans le brouillard du passé
Le lent cortège d’Orphée
Peintres, amis, amours,
Les saltimbanques de la plume, les rimeurs
Et les anciennes voix des rumeurs…
« L’Ange gardien » et ses mauvais garçons
Les papillons de nuit au jardin des violons
Sur la Butte, la voix de Frédé
Et ta chanson, Guillaume, celle du Mal – Aimé
Tes rendez-vous au café «Vachette »
Pomone et Cérés, les fruits confits
La poésie, ton automne et ton été
Ta gourmandise, la galanterie, les fantaisies…
« Adieu saison qui finissez »
Quand vient la nuit et sonne l’heure
Tout s’en est allé et tout demeure
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine »…
Merci pour Lui
Il doit en être tout sonné, tout coulé dans sa tombe.
A vous,pour le poète,la poésie,la Seine et, les heures qui n’en finissent pas de sonner dans nos mémoires, un très humble merci très ému..
Hécate
Merci à vous de cette belle performance.
Quand le coeur parle, je ne suis qu’un instrument…Vous faites revivre cet impromtu ,et, je sais que dire encore si ce n’est que la vie nous offre bien des cadeaux aux heures les plus inattendues !
J’avais oublié ce poème qui est lui aussi l’un des plus beaux…
Peut-être le plus beau. Le réciter m’émeut à chaque fois.
et c’est… Victor Hugo:
http://gertruderosecelavi.over-blog.com/article-20553880.html
Les poésies qui dorment, c’est comme les sorcières qui dorment; c’est comme les Dix-Vins!