… ou
voyage au centre
d’un cône géographe
Le Capitaine,
parfois reprend la mer
à la recherche de ses rivages oubliés,
se perd à l’orée
de quelques topographies nacrées,
s’énivre du chant des coquillages,
pour cogner son crâne impuissant
aux splendeurs naturelles.
JC, Études sur un cône géographe, huile, mine de plomb, sanguine, pastel, toiles, papiers, formats divers
Je dédie ce voyage en palette nostalgique
à Marguerite
dont je sais les navigations si proches des miennes.
La Rose?
Elle se moque encore…
La Noire?
Elle annonce la couleur.
Que de conques, que de conques, que de bandes de conques ! Les avez-vous seulement recueillies sur les bord du Nihil ?
Ce ne sont pas des conques mais des cônes.
Voyez comme je vous facilite la tâche pour vos astuces.
e-cônes, très émo…tiques, je suppose…
« Vieilles cônes », c’était plus facile, à défaut d’être fragile.
Bon, moi je vais déjeuner.
À +
Un mol luxe de la mer Egée sans doute…
Probablement luxe, calme et volupté pour la mère G.
Quand les icones sont de toiles dans les mers profondes où gisent les trésors des trépassés …
Quand le coquillage est un sillage où lire les traces du Capitaine ,le haut mât est de nacre et la vague d’écume bat comme un coeur enclos dans la cale ,la malle emportée des pillages et des rages comme tempêtes essuyées …le vent sèche larmes et voiles et vogue le navire, de l’avant Capitaine !…de l’étrave à l’étambot…dans la berceuse océane …le roulis de la vie ….
et quelques pétales dans les flots …
Et vous êtes au fond de l’Os, une Magicienne Sirène qui chantez des perles fines dans l’ouïe d’un Capitaine en train de couler de confusion!
Une baguette magique en guise de bouée ?….
Vous n’avez point besoin de bouée, vous savez très bien nager entre deux os.
Il n’y a que la foi qui sauve ! Et si vous le dites
La foi peut séparer les os.
pour en faire des reliques !!!!!!!!!!
Il est vrai que plus la Foi est grande, plus éparpillés sont les os, plus faux également.
Ciel! Si cela se trouve j’ai le véritable Os de Sainte Gertrude sur mon étagère!
….:)
Je vogue auprès de Melville, j’accosterai bientôt au pays des cônes et des conques.
Saluti di parigi.
*)
Je m’exerce au sourire de sainte, on ne sait jamais.
Attention aux baleines!
En tous cas avec Gertrude vous ne risquez rien, elle ne mord pas! Quoique…. Certains seraient bien capables de dire le contraire…
Bon la crâneuse va faire un tour dans votre vaisseau céleste.
Et…Marguerite ?…
Vous savez que Gertrude a l’éternité devant elle et que les coquillages roulent sur la grève, vont, s’en vont et reviennent, se présentent au pas du promeneur et de ses fantaisies.
L’Eternité ! …ce temps très long ….oui…bien sûr 🙂
Je me demande si l’éternité est encore une question de temps, ne serait ce pas plutôt l’annulation du temps, sa disparition; enfin quelquechose, comme tout ce qui est incommensurable, d’irreprésentable.
Nous disparaissons avant le temps ? Ou le temps n’est-il qu’une évaluation relationnelle à notre humaine mesure ?
Dans le temps ,il y avait ceci ou cela …De notre temps ….Dans les temps anciens …Les refrains du bon vieux temps . Et ,là ,tout à trac ,il me souvient que Vieuxtemps était compositeur d’un temps autre que le nôtre …
Trêve d’élucubrations….:)
Vous versez dans la conchyliculture?
Oulala! ça tourne au café philo ici! Vous savez il ne s’agit que de quelques modestes coquilles.
Faites gaffe! Non seulement en Auvergne, il n’y a pas la mer, mais il y a des trous de volcans!
Probablement parce que nous avons tous été, comme ce petit bout de Sophia, crevettes roses (31 cm ça fait petit!!) un jour, et que nous sommes tôt ou tard confrontés à l’hallucinante perfection de la Nature; et je crois que ce constat date de l’enfance, de cette période où nous pouvions nous plonger dans la contemplation de l’activité des fourmis ou autres petites bêtes, faculté que nous avons tendance à perdre une fois adulte.
Je crois que s’il me prenait l’envie de faire une crise mystique ce serait pour les mystères de Dame Nature; je crois sincèrement que la représentation de ses objets relève d’un acte de dévotion.
Belle nuit à vous.
L’auvergnisation commence par le syndicat d’initiative…
Y a pas à dire, c’est un terrain mité.
Il y a des coquillages au fond?
Sacré panard!
Franchement, je ne sais pas combien de pieds de petites Magiciennes, nous pourrions faire tremper dans ce chaudron… Tout cela me laisse bien songeuse…
Demandez au Gogol, il a déjà créé plus de 2000 mots absurdes. Des pieds, ça au moins ça sert à quelque chose.
Bon je vous laisse vous expliquer sur les repose-pieds avec le taxinomiste invertébré sectateur des lexiques.
Je vous quitte belle Magicienne, j’ai un rencart…
Gertrude, j’ai beaucoup apprécié cet envoûtant et déroutant voyage entre coquicrânes et cranillages. Se promener dans votre blog est une aventure poétique et esthétique. Je reviendrai moi aussi, c’est sur. J’apprécie qu’il yait de quoi vagabonder et se perdre, et j’admire votre aisance bloggueuse.
Merci, Noëlle, nous ne perdrons rien à nous perdre en quelques méandres virtuels qui, même s’ils sont trompeurs, poétisant et esthétisant les misères du réel et l’aisance en trompe l’oeil des esprits en escalier comme le mien, sont des lieux de rencontres surprenantes et passionnantes.
Perdez-vous, mais revenez souvent!
Bien sûr et heureusement que nous avons ces cache-misère…Pour apprivoiser la mort et la regarder en face, crânement, en fardant la réalité. Oui,je reviendrai tomber bien bas ici…pour remonter ensuite au rythme d’un « musical ressac »
Haut et bas sont aussi importants dans ce blog insensé! Il me semble même qu’en temps que contraires, ils jouent les interdépendants, comme les correct et incorrect du politiquement; j’adore cette thèse. Sachez qu’ici, aucune séparation, tout est en pelote inextricable, comme dirait ma mère « une chatte n’y retrouverait pas ses petits » et moi non plus! À tel point que le rafiot de Gertrude a du se doter de succursales roses et noires, histoire de se moquer un peu de tout ce bric-à-brac crânique.
Chère Marguerite, un jour j’ai acheté une vieille boite sur Internet. Je ne sais jamais à l’avance ce que je vais faire avec mes acquisitions. C’était une boite en bois avec un miroir fixé à l’intérieur du couvercle. La boite est arrivée toute déglinguée et le miroir brisé. Je l’ai soigneusement réparée, j’ai recollé et refixé le miroir. Puis j’ai pris beaucoup de plaisir à en décorer l’extérieur avec toute sorte d’éléments clinquants: feuilles d’or, perles paillettes, pétales de roses et c… Je lui ai donné un nom: « La boite de nuit ». Cette boite au miroir brisé et aux alouettes, qui a peut-être un jour appartenu à une petite ou jeune fille qui y cachait ses secrets, coincidait exactement avec mon envie du moment qui était d’écrire certaines choses… Et quand vous parlez de miroir et de ses deux espaces….
Si, dans la page « Auto-oscopie » des textes gertrudiens, vous cliquez sur les titres vous tomberez sur les articles d’origine où, chaque fois, cette boite est mise en scène…
« J’ai vu le Sommeil préparer la couche de Vénus ; j’ai vu les flots trompeurs d’une source amoureuse, nuptiale et brunie: là, les jeunes filles qu’abuse le breuvage confient à un rêve conjugal, vainqueur de leur innocence, leur chère ceinture. J’ai vu l’asile, oui, je l’ai vu, où, près d’un rocher témoin du mariage, une femme subit tout à coup l’hymen dans un sommeil mensonger… »
NONNOS
DIONYSIAQUES.
CHANT QUARANTE-HUITIÈME.
Eh ! Bien moi j’ai une de ces jolies conques « en vrai », toute décorée de mignonnes petites gertrudes.
Oulala!
Inutile de lever les yeux au ciel!
Quoi? Vous rougissez?
🙂
C’est vrai ça!
Mais les miens sont aussi vrais sauf qu’ils sont plats. 🙂
http://www.philomag.com/article,entretien,marcel-conche-la-mort-ne-peut-plus-m-enlever-ma-vie,56.php
en effet, quand j’ai trop bu je verse
Marguerite s’était égarée sur une plage du côté du Kremlin-Bicêtre pour accueillir une petite sirène rose de 31 cm du nom de Sophia. Je reprends donc le cours normal de la navigation en haute mer et découvre avec émotion cette dédicace adressée par le capitaine Gertrude, il ya deux jours. Je ne m’en sens pas digne mais je crâne malgré tout et me régale de cette explosion de cônes.
Je partage, en effet avec vous chère Gertrude, cet engouement étrange pour les coquilles de tout poil. Mais d’où cela s’origine-t-il donc comme dirait l’autre? d’où nous vient cet appétit pour ces spires,enroulements et évidements nacrés?
Bonne nuit ….:)
Et en plus des trous de volcans avec de l’eau dedans…
Je verse ailleurs
Une cuvette pour un bain de pieds…:)
Trop grand pour mes petits pieds ?
Vous savez compter…Cela devrait être facile …:)
Un dico sur pieds ,ça fait un fameux tabouret de piano pour préluder flasquement pour un chien….
Se promener du côté des auto-oscopies c’est également un authentique voyage, de l’autre côté mais aussi bien en face du miroir.