Sans faire trop cas d’Éros
Cela fait deux ans et onze mois
Que Gertrude a fait le pari
D’être Os de Paris
En tête Capitale
D’une dame de faire
Prenez le métro et faites quelques stations:
gertrudenoire
gertruderose
Sans faire trop cas d’Éros
Cela fait deux ans et onze mois
Que Gertrude a fait le pari
D’être Os de Paris
En tête Capitale
D’une dame de faire
Prenez le métro et faites quelques stations:
gertrudenoire
gertruderose
La Femme Cent têtes* a un corps aux pieds
Qui s’entête à être sens
Et à lui faire la tête en sang
Dans tous les sens
La femme sans tête
Sent de ses cent têtes pensantes en sang
Sachez
que la Rose et la Noire
ont perdu la tête
et se décarcassent
*Le plagiat est nécessaire, le progrès l’implique (ID, Poésie II)
Ce n’est pas la peine de pleurer
comme un veau doux
Le Capitaine ne sait plus
où cela fait mal
*Avertissement: cet objet n’est pas une poupée Vaudou; la figurine ressemble au Capitaine mais ne la représente pas, Gertrude n’est pas la Mort, mais le crâne d’une femme assez pragmatique pour avoir fait don de son corps à la Science.
Très important!
La Noire
sort les cadavres du placard
La Rose
dissèque à l’acide
L’ÉTAGÈRE EN VALISE*
OU
AUTO PSY
DES PLANCHES D’UN
TRI MARRANT
La grande majorité des composants de cette réalisation sont la conséquence directe de l’interaction de Gertrude avec ses interlocuteurs.
Une mention spéciale et un grand Merci à la très Magicienne Hécate, à Plaiethore écorché, à ma Mère Cière, fabuleuse ambuleuse, et à l’Inconnu Navigateur des quatre points Cardinaux.
Si vous voulez en savoir plus, consultez les
de cette expérience,
et explorez chaque étage de l’entreprise.
Aujourd’hui, cela fait exactement deux ans et dix mois que le Capitaine fait voguer n’importe quelle planche pourrie à la surface d’Internet.
* Parce que Duchamp est inimitable
Gertrude à distance respectueuse
Mise en espace autre que le mien
De cet air coïncident nos paraître
Mais jamais mêleront nos êtres
Dans ce verre lucide s’opposent nos
opacités
Mais jamais n’avoueront nos fragilités
Regardons-nous.
Oui, il y a encore quelques cendres incandescentes sur mon étagère…
N’oubliez jamais
gertruderose
&
gertrudenoire
Gertrude est un motif paradoxal.
Plus je crois en atteindre le fond, plus je me heurte à sa forme.
Plus je pense dessiner les contours de ses traits plus je me perds dans les méandres de ses plis.
Plus j’invente l’épaisseur de sa chair, plus je suis confrontée au creux de son os.
Plus je crois lui acquérir de l’être plus je tombe dans le vide.
Le vide m’attend à chaque détour de mes réalisations, il habite mes actions, il est le compagnon d’un voyage sans retour, il est ma raison ; il est aussi la raison de Gertrude.
Le vide en arrive à prendre forme, une forme sans limites, sans géométrie, sans définition, au-delà de la science et de l’entendement.
Car Gertrude se vide de sens à mesure que j’avance.
Elle devient le vide et j’avance sur un rien.
Un rien qui abolit le temps et l’espace, où je parodie un avancement, comme une danse immobile.
Et mon pas est un piétinement qui pousse le pathétique à se nier lui-même.
Car Gertrude se moque de devenir Gertrude.
Du sujet que je souhaite, elle m’envoie l’objet immuable.
Elle est si peu, et m’est si peu livrée, que je peux la répéter sans fin, comme le motif d’une vilaine tapisserie jaunie, comme la litanie d’un son qui n’est même plus prière.
Ce vocable dans ma bouche aphasique perd toute attache, et les liens ridicules que je brode autour de sa tête se rient des phrases que je ne prononcerai jamais.
Seuls restent, comme un défi, la vibration agaçante d’une partition impossible et le vide flamboyant.
Paris, le 03/10/10 Juliette Charpentier, Capitaine du cyber-vaisseau Gertrude
Le Capitaine vide son sac sur la Toile
depuis deux ans et neuf mois.
Voyagez sans correspondance
avec
Gertrude Rose
Prenez du bon temps
avec
Gertrude Noire
Gertrude se fait belle Tourangelle
De ce lin délicat coiffant son chef défunt
Sous le fil aérien
Murmure son passé de brodeuse
Gertrude est née à Tours
Rendue à la vie
Par Tours de Magicienne
Son destin perdu se mêle aux héritages
Du temps arrêté les parfums d’antan s’écoulent
Réchauffent les amours oubliées
Gertrude est morte coiffée
Gertrude et la Mercière
Dans un subtil parfum N°5 à la chlorophylle
Gertrude se met au vert
pour un
Fil Rouge
Elle ouvre les malles du souvenir
et déroule l’écheveau d’une
à la surface des objectivités.
La Vérité serait-elle Os ?
X X X X X mfd pour JC