Vanité de Noël

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Voir Gertrude en peinture


Cela fait vingt trois mois que ce Crâne se prend pour un Hareng….
Tant qu’il ne se prend pas pour du Lard…

Il ne faudrait pas pousser le bout de l’Art trop loin, Gertrude!









JC, novembre 2009, 14 Gertrude en peinture, huile sur papier kraft, 29 x 33 cm.

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Voyage sans retour


Depuis que Le Capitaine a pris son billet pour Ostende
en Gare d’Orsay,

Gertrude se sent toute
squelettisée
*

Cela ne sera pas sans conséquences…


*James Ensor

Suivez le hareng

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Neuf de Novembre sans raison apparente.

Gertrude
parfois
c’est

Une plage blanche
Sur un écran noir

Une toile noire
Sur une page blanche

Une étoile blanche
Sur une plage noire

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Les Sens de Gertrude

Trouvez
le point 
G
de Gertrude


Le texte dit est un extrait de Petite anatomie de l’inconscient physique de Hans Bellmer


Cela fait vingt deux mois que
les sens de Gertrude s’évaporent
sur le Web

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Gertrude ou la Mort


La Mort
est toujours mieux dessinée
par les Autres


Je remercie mon amie Hécate de m’avoir prêté ce magnifique dessin qu’elle a réalisé étant enfant.




La nuit était tombée, sans qu’il pût savoir si c’était en lui ou dans la chambre : tout était nuit. La nuit aussi bougeait : les ténèbres s’écartaient pour faire place à d’autres, abîme sur abîme, épaisseur sombre sur épaisseur sombre. Mais ce noir différent de celui qu’on voit par les yeux frémissait de couleurs issues pour ainsi dire de ce qui était leur absence : le noir tournait au vert livide, puis au blanc pur ; le blanc pâle se transmutait en or rouge sans que cessât pourtant l’originelle noirceur, tout comme les feux des astres et l’aurore boréale tressaillent  dans ce qui est quand même la nuit noire. Un instant qui lui sembla éternel, un globe écarlate palpita en lui ou en dehors de lui, saigna sur la mer. Comme le soleil d’été dans les régions polaires, la sphère éclatante parut hésiter, prête à descendre d’un degré vers le nadir, puis, d’un sursaut imperceptible, remonta vers le zénith, se résorba enfin dans un jour aveuglant qui était en même temps la nuit.

 

 

Marguerite Yourcenar,
L’Oeuvre au Noir,
La Fin de Zénon.

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La Lumière dans le Noir.

APPARITION MIRACULEUSE
DE
SAINTE GERTRUDE

Sainte Gertrude enfermée dans le Noir
restitue ses expositions lumineuses

JC, La Relique lumineuse, peinture pour verre, image pieuse phosphorescente sous verre bombé achetée sur Internet en mai 2009,
3 x 10 x 13 cm.

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Neuf d’octobre pour Albert.



J’ai tant caressé Gertrude

Les yeux clos

Mes doigts dans son regard absent

Le creux de mes mains arrondies par la douceur de son volume

 

 

 

 

 

 

JC, Vingt trois portraits d’Albert, techniques diverses sur papier, octobre 2009.

 

 

 

 

 

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Gertrude conte.


Gertrude au Bois Dormant

Il était une fois une Princesse qui s’appelait Gertrude.

Elle était très belle, son os était doré, sa structure était délicate, ses sutures crâniennes étaient comme de la dentelle, ses orbites étaient douces comme le velours, ses dents avaient la couleur des émaux anciens. Elle habitait un magnifique Château dans les quartiers périphériques de la Capitale, dont les pièces monumentales étaient décorées des plus fantastiques bricolages, de riches broderies et d’images pieuses. La Princesse Gertrude avait, rien que pour elle, une étagère de bois dormant, dans laquelle, malheureusement, elle était consignée depuis très longtemps par la force d’un sortilège pseudo-artistique qui l’empêchait de vivre une existence de princesse crânique normale. Malgré sa modestie naturelle, la Princesse se voyait obligée de jouer les Vanités poussiéreuses dans de louches mises en scène qu’elle trouvait parfois humiliantes. Aussi, elle caressait le secret espoir de voir arriver un Prince Charmant susceptible de la délivrer de ces maléfices et de l’amener reposer à ses côtés dans une sépulture décente.

Mais elle essayait de ne pas se faire trop d’illusion sur la beauté de ce futur qu’elle ne pouvait prévoir qu’à l’aune du contexte dans lequel elle se trouvait et de l’étagère de son désespoir…

 


Gertrude conte

derrière son écran de verre

depuis vingt et un mois.

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Vingt septembre deux mille neuf: La Dent de Judith.

Réponse
d’une Petite Souris
à la Sagesse
d’une quenotte bien rangée
sous un oreiller douillet.

Gertrude joue la Fée du Logis
et la Déesse Lare
des petits Grigris
pour fille en poil de rose et en dent d’agneau.

JC, septembre 2009, La Relique de Judith, (collection particulière), peinture à l’huile, petite Judith bitume et feuille d’or, dent de lait, objets divers, épingles, fil, tissu, fausse fourrure, cadre ovale et verre bombé acheté sur Internet,
3 x 15 x 19 cm.

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