Le cou si nez de Gertrude

 

 

Rien de tel

qu’un cou si nez

pour camoufler la réalité

 

À trop vouloir l’augmenter

on a la tête qui enfle

 

 

Le cou si nez de Gertrude

Le cou si nez de Gertrude ou  Réalité augmentée,

fil, canevas, satin couleur chair, rembourrage synthétique,

17 x 19 x 5 cm

 

Le cou si nez de Gertrude

 

Cela fait sept ans et cinq mois

que la Crâneuse tend le cou

pour comprendre

mais ne voit pas plus loin

que le bout de son nez

 

Le cou si nez de Gertrude

Six ans d’entente cordiale l’os à l’étrier

  Aujourd’hui cela fait

exactement

Six ans

que Gertrude écoute le bruit du

Web

avec un

DADA

dans l’oreille

 

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  JC, 2013, L’Étrier, Huile sur kraft, 30 x 30 cm*.

 

*Je dédie ces trois peintures à mon interlocutrice Anne Hecdoth qui, mieux que quiconque, sait entendre au delà des oreilles.

 

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Les trois petits os de l’oreille de Gertrude.

Pour fêter les six années bloguesques de Gertrude,

Gertrude Rose sort le Marteau

et Gertrude Noire met la tête sur l’Enclume.

 

Et c’est la sixième fois

que Gertrude vous envoie ses meilleurs vœux!

 

09/12/10: Gertrude serait-elle un Noeuf dard?

 

Il ne faut jamais dire:

« Fountain* je ne boirai pas de ton Os »

Mais renverser Gertrude serait prendre le risque de faire pipi partout

 

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  JC, Gertrude ready-made X, collage numérique

 

*Article ready-made

(Trouvé, par le plus grand des hasards qui n’en est pas un sur un site appeau-névrotique)    

 

La Rose et la Noire

chauffent

Marcel 

 

Hommage à la Tête sans sens

 

La Femme Cent têtes* a un corps aux pieds

Qui s’entête à être sens

Et à lui faire la tête en sang

 

Dans tous les sens

La femme sans tête

Sent de ses cent têtes pensantes en sang

 

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JC, 2010,
La femme Cent têtes
tirage photographique sur papier de soie mannequin en bois désarticulé,
dimensions variables.

 

 

Sachez

que la Rose et la Noire

ont perdu la tête

et se décarcassent


 

 

*Le plagiat est nécessaire, le progrès l’implique (ID, Poésie II)

 

Gertrude ou l’exercice du vide

 

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JC, aout/septembre 2010,
Ouvrage, Remplissage de vacances,
fils, perles, applications de tissus de récupération sur tissu imprimé,
31 x 44 cm
 

Gertrude est un motif paradoxal.

 

Plus je crois en atteindre le fond, plus je me heurte à sa forme.

Plus je pense dessiner  les contours de ses traits plus je me perds dans les méandres de ses plis.

Plus j’invente l’épaisseur de sa chair, plus je suis confrontée au creux de son os.

Plus je crois lui acquérir de l’être plus je tombe dans le vide.

 

Le vide m’attend à chaque détour de mes réalisations, il habite mes actions, il est le compagnon d’un voyage sans retour, il est ma raison ; il est aussi la raison de Gertrude.

Le vide en arrive à prendre forme, une forme sans limites, sans géométrie, sans définition, au-delà de la science et de l’entendement.

 

Car Gertrude se vide de sens à mesure que j’avance.

Elle devient le vide et j’avance sur un rien.

Un rien qui abolit le temps et l’espace, où je parodie un avancement, comme une danse immobile.

Et mon pas est un piétinement qui pousse le pathétique à se nier lui-même.

 

Car Gertrude se moque de devenir Gertrude.

Du sujet que je souhaite, elle m’envoie l’objet immuable.

Elle est si peu, et m’est si peu livrée, que je peux la répéter sans fin, comme le motif d’une vilaine tapisserie jaunie, comme la litanie d’un son qui n’est même plus prière.

Ce vocable dans ma bouche aphasique perd toute attache, et les liens ridicules que je brode autour de sa tête se rient des phrases que je ne prononcerai jamais.

 

Seuls restent, comme un défi,  la vibration agaçante d’une partition impossible et le vide flamboyant.

 

Paris, le 03/10/10
 
 Juliette Charpentier,
Capitaine du cyber-vaisseau Gertrude
 

 

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Le Capitaine vide son sac sur la Toile

depuis deux ans et neuf mois.

 

Voyagez sans correspondance

avec

Gertrude Rose

 

Prenez du bon temps

avec

Gertrude Noire

 

Neuf d’octobre pour Albert.

 

ANATOMIE
 
COMPARÉE

Gertrude invite Albert
à partager
son étagère  pendant quelques jours

et à se prêter à un exercice d’anatomie comparée.



Je remercie Vincent V.
qui un soir de vernissage a présenté Albert à Gertrude
et a confié au Capitaine de ce Triblog, pour une quinzaine, 
cet os scientifique appartenant à son grand oncle
.

La gymnastique physionomiste
continue
sur
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