Le Conteur à l’Art
ou comment raconter
l’histoire du l’Art(1)
à un Crâne mort et sans chair
JC, septembre 2012, Le Conteur à l’Art ou Gertrudomètre n°22, pigments, toile, verres de montres, latex, peinture à l’huile, flacons en verre, bouchons en liège, semence à tableau, satin, rembourrage synthétique, acrylique,encre, gravures et photographies numériques sur anciennes diapositives d’Histoire de l’Art et livrets d’accompagnement trouvés en 2000 à la communauté Emmaüs de Romans-sur-Isère, boîte en métal tapissée de feutre rouge, laissée en l’état, trouvée dans les poubelles de l’immeuble où habite JC. Fermée: 7 x 20 x 23 cm, ouverte: 6 x 23 x 41 cm.
Les différents composants du Conteur à l’Art:
Les trois citations primaires:
(…) Il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur.
Marcel Proust, La Prisonnière
En peinture on dit que le bleu est la couleur la plus fuyante dont on peint le ciel et les lointains.
Dictionnaire d’Antoine Furetière .
(…) Au premier plan du tableau, une double masse rouge et blanche nous fait pressentir que nous ne voyons pas ce que nous regardons alors que tout semble nous le montrer.
Daniel Arasse, Le Détail.
Les Saintes Reliques crâneuses ou l’appeau de l’Art:
Le bout de l’Art ou la peau artificielle de Gertrude. Rappel historique ICI.
L’Incarnat perdu de Gertrude. Rappel historique ICI.
La Sainte Épine du Peintre:
La Vraie Semence à Tableau.(Vous y voyez une référence, vous?)
Les Preuves Historiques:
– Les diapOs ou preuves photogéniques de la présence de l’Os sur la planète Art.
– Le Livre Dard(2) taillé dans le vif où l’on peut voir se profiler en creux et entre les lignes, l’image crâneuse et vaniteuse d’un Urinoir(2); faut-il pour autant y voir comme une petite faim de l’art?
(1) Modeste hommage à Joseph Beuys (2) Modeste hommage à Marcel Duchamp
La projection de diapOs en confiture de l’Art
et sa fortune critique riche en projectiles:
Pardon pour la pub involontaire mais à la didactique ô combien plus efficace…
Chaque diapositive a été « gravée » à l’aiguille d’une « tête de Gertrude », la couleur rouge est due au vieillissement de la gélatine.
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Cela fait exactement quatre ans et neuf mois que Le Capitaine vous répète que Gertrude, c’est du l’Art. Pendant que Gertrude en fait tout une histoire La Rose fait de la géOs et La Noire compte Quant à edurtreG, elle continue à psychoter
L’art d’ensemencer et de faire le tri sélectif chez Gertrude…Le dard larde le rouge…En rougir sur coussin écarlate, de quoi « feulhurler »,( un verbe inventé dernièrement par hasard lors d’un dialogue inter-virtuel ). La vidéo, j’y reviens bientôt…Comme une impression d’impression ….
Comme Clémence trépigne d’impatience et malgré l’indigestion de confiture rouge, je gis le commentaire attendu.
La suite ! La suite !
C’est simple je mets d’un côté ceux qui feuhurlent en bleu et ceux qui feuhurlent en rouge.
Je suis sure que vous faites partie de la deuxième catégorie, Magicienne, vous qui feuhurlez du fond de votre boudoir écarlate.
Comment ça la suite? Avez-vous regardé la projection de diapos confiturées?
Justement ! Et j’ai ri ! Mais ri !
Je vois…. Vous seule pouvez trouver cela comique…
Euh, je viens de tomber dans un baril de confiture!
Y a-t-il de quoi en rire ou en feu-hurler ?
On peut toujours hurler sur feue Gertrude, rira bien qui rira le dernier.
Je suis prise de court …
« Le temps est un océan mais il s’arrête au rivage . » (Bob Dylan)
Ce qui m’a retenue là, c’est le jaune du « petit pan de mur » se rappelant au « bout de l’art » dans la « peau artificielle de Gertrude »…une peau en bribes détachée du lard? ou de la pulpe dirait-on en langage noble?…J’ai aimé le langage des couleurs dans cette « publication ».
Quant au jaune du petit mur, je n’ai jamais réussi à le voir…Mais Bergotte oui, qui en mourut, réalisant là soudain la vanité de son oeuvre d’écrivain salonard devant un tableau peint dans l’humilité et le consentement au destin douloureux d’un artiste.
Oui! cela coûte une livre de chair!
J’ai dirigé votre article sur facebook mais lorsqu’on cherche à y avoir accès, on a un message d’erreur précisant que la page n’existe pas…un courant d’air l’aura emportée??
En fait ce petit pan de mur est parait-il, en vérité,un pan de toit , celui qui a une position quasi-centrale dans cette très belle Vue de Delft de Jan Vermeer.
Petit pan dont Didi Hubermann parle merveilleusment bien, il me semble que c’est dans Devant l’image.
C’est encore à un détail de la peinture de Vermeer (La dentellière) que D. Arasse fait allusion dans la troisième citation.
Merci de votre visite, c’est toujours un bonheur.
Probablement du lard volatile et virtuel!
Vous ne me ferez pas croire ça! 🙂
Merci, Gertrude de m’avoir donné à repérer le « petit pan de mur jaune » que j’avais toujours cherché en vain…trop bas… dans la » vue de Delft »
Maintenant que je regarde mieux, je m’aperçois que ce petit pan n’est pas si central dans le tableau mais plutôt qu’il s’impose comme central. Objectivement il est plutôt en haut à gauche et dans mon souvenir un point de convergence; et une fois qu’on l’a vu, on ne vois que lui ou plutôt on le ressent comme central.
Oui, c’est ça, Gertrude, exactement…Mais cela vient peut-être d’une sorte de perspective oblique car si l’on s’imagine face à la grande porte, alors il devient central…Mais de toute manière, oui, il reste central dans notre »vision » et le reste par conséquent dans notre imaginaire.
Là, je viens de regarder les diapos et me suis sentie schizophréniquement fendue en deux prise entre la contagion du rire et l’aspect poignant des images. De ce point de vue, un effet de décalage est parfaitement réussi…entre l’art et une sorte d’intégrisme de l' »homo comicus ». Génial.
C’est en effet entre l’imaginaire et la vision que cela se passe ; et ce qui est fantastique dans cet « effet de pan », c’est le brusque surgissement de la matérialité de la peinture dans ces quelques centimètres carrés qui se projette dans notre espace nous aspirant du coup dans celui du tableau. Voilà pourquoi la peinture est pour moi la chose la plus extraordinaire qui soit. C’est magique.
Merci Noëlle, me voici confuse de ce compliment.
J’ai gravé amoureusement avec beaucoup de tendresse la gélatine de chacune de ces vieilles diapositives; j’ai réalisé là un désir que j’avais depuis longtemps: griffonner sur des images si belles, reproductions, là, si fragiles et rougies par le temps. Je comprends votre émotion, c’est celle que j’ai eu quand j’ai vu le résultat.
… Et la voilà qui fait dans l’encyc(opéd)ique… ! Quant à vos diapos confiturières, elles évoquent assez précisément, par l’aspect, la couleur et la transparence, ma gelée de pommes (reine des reinettes)… Quelque pot vous ferait plaisir ?
Maintenant que par la couleur vous m’alléchez, comment y résister? Surtout que votre gelée est sûrement de bien meilleure goût que le vieille gélatine de mes diapOs.
J’attends donc que le jardinier se décide à cultiver quelques fausses vérités autour d’une tête en os et nous pourrons faire échange de pot.
Mais qui donc êtes-vous rieur(se) f.irroy? Blogueur, blogueuse, blagueur, blagueuse… ou autre?
Tout cela intrigue l’intriguante que je suis.
Merci de votre visite.
Sans blague! (ni blogue)
Pour un tout c’est déjà pas mal, les amis réels de mes amis virtuels (c’est qui çuila, armengogolemachin que je n’ai jamais rencontré- ça c’est au cas où il passe) sont mes amis (enfin presque); et cet espace est donc fait pour vous.
Traduisez: revenez souvent voir Gertrude la Brute.
Firoy j’ai-trop hips!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jethro_Gibbs
Vous venez d’écrire le com n°5555.
Dommage…
En fait c’était le 5556 et maintenant c’est le 5557.
Je comprends pas le fouchtra.
Voilà une belle oeuvre ma foi! Avec une méticulosité dans sa réalisation qu’il faut saluer. Très interéssant le petit pan de mur et la présence du jaune. En peinture, le jaune rapproche et le bleu éloigne, en théorie, c’est bien connu! Cependant, quand on admire le fameux « bleu de Chartres », dont la recette est encore un mystère, qui orne le manteau de la vierge Marie, c’est un bleu qui attire, qui hypnotise et qui rapproche paradoxalement.
Bien à vous Gertrude
Émile vouzissi! Quelle belle surprise et merci de cette sympathique contribution colorée.
du pont du bateau, je me jette dans l’os
je ferme mon blog
avant de partir, voici des nouvelles d’un de tes cousins :
ICI
salut Gertrude !
Oulala, il va falloir que je me mette en quête d’un nouvel équipage, vu tous ces marins à l’amer! J’aimais bien ton espace étoilé d’humour noir mais je te souhaite bon vent au-delà du virtuel; même si je ne m’y manifestais pas souvent, il m’arrivait d’y passer sans trépasser.
Merci pour ce cas d’os.
Je suis venue retrouver l’émotion des rires décalés devant ces figures extirpées de la gélatine…Aujourd’hui, ça me paraît terrible!!!
Pour moi aussi c’est terrible! Votre expression « figures extirpées de la gélatine » me plait bien; faut-il que je triture ces images tant et tant vues dans la gélatine à coup d’aiguilles et de crânes pour retrouver leur fraicheur et le choc histérique qu’elles doivent produire sur nos tripes; à cette condition je pourrai peut-être aller les revoir au Musée… et rire jaune comme un petit pan qui se gondole.
Voilà qui me donne envie d’une escapade en gondole jaune et incarnat!
Je vous accompagne!
Mais voyons! Il suffit de radiographier Gertrude et de la regarder sous son côté un peu négatif pour constater qu’elle est tout à fait raidie… made, et raide dingue de Marcel:
Objectant à « La Sainte Epine », la « Grande Santé » tapine sur des patins…
Je crois que le fantôme du grand Marcel rode parmi nous…. et que la Grande Sans tête patine parmi les seins. C’est la fête au Paradis!
Je pense que cette oeuvre est un sommet Dada,
Je la trouve merveilleuse
et j’aurais aimé en avoir eut l’idée
et j’aurais aimé l’avoir réalisée
C’est dire si il me plait à souhait
Votre petit diaporama drapé !
Bravo !
il y a quelque chose de ……..HaHAha, là dedans; je dirais même …… »Il y a quelque chose de ……DaDAdadedans; je dirais même aussi de…………..BRUT………GERTRUDE………….non ?
MERCI…………………..
Je vous connais sans vous avoir rencontré, nous avons même coexisté le temps d’une expo à gourdon ( je parle de coexistence plastique), je suis …….. l’ ami d’une de vos connaissances DADA clermontoise, pour ne pas dire de DEMOLLE………le bien nommé armengollognemra (dixit commentaire)……..Voilà TOUT………..
f Irroy c’est mon frère jumeau toulousain,
tout s’explique donc.
si c’était marrant j’ai pas pigé,
une journée de travail sans doute….
super 5555, c’est chouette comme chiffre ! Mieux que 5556 ….
effectivement j’ai pas pigé la blague, je ne regarde pas la télé.
dommage ouvage, Loi Spinetta
Oh ! La belle boîte-en-valise rouge. Mais je cherche en vain, la piss-os-tière ! ?