Émergences

 

 

Cela fait quelque temps

que Le Capitaine n’attend plus rien

de la marée des os.

Que va-t-il donc émerger

du magma gertrudien ?

 

Pour avoir des réponses

qui ne vous seront pas données,

cliquez

ICI*

*Parce que Gertrude,

bien que coupée en trois de manière absurde,

est unique.

 


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JC, février 2014,

Émergences,

craie non fixée sur carnet papier vergé.

Carnet ouvert: 20 x 33 cm.

 

 

 

 

 

Émergences

 

 

Gertrude, toujours Gertrude…

Plus j’avance (avancer est une illusion) dans ce travail (franchement ce n’est pas un travail, sinon je ne le ferais pas, surtout que je ne gagne pas un rond), dans ce parcours (est-ce bien un parcours ? Dans un parcours, il faut partir d’un point pour arriver à un autre…), dans cette aventure (quelle aventure ? Il y a trop peu de rebondissements pour employer ce mot), cette histoire (j’ai beau essayer de le faire croire, il y en a pas ; et puis une histoire sous-entend une narration, une temporalité, enfin vous voyez ce que je veux dire…), cette démarche (tout cela est parfaitement immobile et ne nécessite en rien de mettre un pied devant l’autre), cette pratique (je ne fais pratiquement rien), cette entreprise (je ne produis rien et surtout rien de rentable), bref plus j’avance (sans avancer), plus le temps passe (passe-t-il tout seul ?) dans cet espace (voici un terme intéressant, si j’ai encore la capacité à m’intéresser à quelque chose : l’espace, une notion adaptable en deux dimensions, en trois dimensions, au temporel, au réel, au virtuel et à je ne sais quoi encore…) intitulé Gertrude (allons-y, n’ayons pas peur du ridicule ! « un espace intitulé Gertrude », que c’est ronflant et grotesque à la fois ! Mais cela fait longtemps que le rire tue Gertrude et me ressuscite ; bon, voici que je commence, ou continue, à dire n’importe quoi…)… 

Mais venons-en au fait… Je disais donc (quelle prétention !) :  Gertrude que je « fais » (cette formulation est laide, je sais, mais il s’avère que c’est probablement la plus juste, même si en réalité je ne « fais » rien que tourner autour d’un pot au « Feue » déjà fait) depuis plus de six ans (ça, au moins, c’est objectivement vrai) dans cet espace virtuel (ouf, je l’ai dit, même si cette notion est contestable) est un motif (peut-on encore employer ce terme après Cézanne ?) qui, à force d’être répété (plutôt devrais-je dire : mis à toutes les sauces, obsessionnellement utilisé en tout, collé de manière absurde à toutes sortes d’objets ou de situations) perd tout son sens (faut-il encore qu’il ait eu du sens un jour, ou alors un sens hors de tout bon sens, ou auquel le bon sens n’aurait pu trouver du sens sans perdre le sens des réalités).

Mais de la perte de sens (jolie formule qui cache peut-être une perte de vitesse ou une perte de souffle dans ce « faire », surtout que « vitesse » et « souffle » appartiennent plutôt au vocabulaire des « vivants », monde auquel Gertrude n’appartient plus. Et moi ?) que va-t-il émerger ?

C’est peut-être ici que tout commence (mais je l’ai déjà dit plusieurs fois).

 

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JC, février 2014, Émergences,

craie non fixée sur carnet papier vergé.

Carnet ouvert: 20 x 33 cm.

 

 

Les Fileuses de Gertrude

 

 

Honneur

à mes interlocutrices qui

sans jamais rompre le Fil

tissent l’histoire de Gertrude

 

 

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JC, Le Fil de la Glaneuse (collection particulière),

broderie, fil, aiguille, anneau de papier sur toile,

dimensions encadré 13 x 18 cm.

 

Pour le Fil rouge d’une Glaneuse Ambuleuse

Allant son chemin

munie de son aiguille

elle a capturé mon crâne à l’écheveau

et piqué 498 fois

l’orbite de Gertrude dans son ouvrage

 

 

 

 

 

 

 

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Cela fait exactement six ans et un mois

que Gertrude est au bout de votre Fil

 

 

La Rose sera toujours cousue de fil blanc

et la Noire de fil noir

 

 

 

 

Les Fileuses de Gertrude

 

 

Honneur

à mes interlocutrices qui

sans jamais raccrocher

écoutent le temps de Gertrude

au bout d’un Fil blanc

 


 

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JC, Le Fil de l’Anne Hecdoth (collection particulière),

broderie (Les trois petits os de l’oreille), fil, crochets de boucles d’oreille sur toile,

dimensions encadré 13 x 18 cm.

 

Pour le Fil de l’Anne Hecdoth 

D’os en os, elle tisse le Vain

et dans une entente parfaite

nous ouvre la troisième Oreille

accrochant à d’impossibles pavillons

les boucles futiles d’histoires sans fin


 

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Cela fait exactement six ans et un mois

que Gertrude est au bout de votre Fil

 

 


Les Fileuses de Gertrude

 

  Honneur

à mes interlocutrices qui

sans jamais cesser de coudre brodent l’Éternité de Gertrude

 

 

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JC, Le Fil de la Magicienne (collection particulière),

broderie, fil sur toile,

dimensions encadré 13 x 18 cm.

 

Pour le Fil noir d’une Magicienne 

À l’ombre de son plumage moiré

et de ses brillantes dentelles

elle a emporté à jamais Gertrude

dans l’Infini du Verbe sombre

Pour rien au monde

je ne laisserai tomber

un tel hommage à mon Os

 

 

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Cela fait exactement six ans et un mois

que Gertrude est au bout de votre Fil

 

Gertrude file rouge et la Rose se faufile

 

 

Six ans d’entente cordiale l’os à l’étrier

  Aujourd’hui cela fait

exactement

Six ans

que Gertrude écoute le bruit du

Web

avec un

DADA

dans l’oreille

 

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  JC, 2013, L’Étrier, Huile sur kraft, 30 x 30 cm*.

 

*Je dédie ces trois peintures à mon interlocutrice Anne Hecdoth qui, mieux que quiconque, sait entendre au delà des oreilles.

 

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Les trois petits os de l’oreille de Gertrude.

Pour fêter les six années bloguesques de Gertrude,

Gertrude Rose sort le Marteau

et Gertrude Noire met la tête sur l’Enclume.

 

Et c’est la sixième fois

que Gertrude vous envoie ses meilleurs vœux!

 

Six ans la tête sur l’enclume et l’os décollé

 

  Six ans

que Gertrude

nous casse les oreilles avec ses os

 

 

 

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JC, 2013, L’Enclume, Huile sur kraft, 40 x 45 cm*. (*voir le Blog de Gertrude)

 

 

 

  L’os est à l’Étrier sur Gertrude et la Rose frappera six fois

 

 

 

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Les trois petits os de l’oreille de Gertrude

 

Gertrude Noire vous souhaite plein de bonheur sur l’Enclume