Gertrude fait son miel
de tous les bris de maux
et poursuit son chemin
sur les accidents de parcours
La casse se poursuit sur
Gertrude Rose
et
Gertrude Noire
Un verre ça va,
deux verres, bonjour les dégâts!
Gertrude est complètement fêlée…
JC, février 2011, Gertrude fêlée,
huile sur carton, cadre et verre bombé fêlé,
2,5 x 10 x 12 cm.
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Tant va le cochon à l’Os
qu’à la fin, il se casse
Je dédie cet article à ceux qui rampent silencieusement et quotidiennement dans ma Toile à la recherche des misérables lambeaux de leurs vies défaites.
Ceux-là surveillent Gertrude comme la coupable idéale de leurs impuissances pathétiques ; ils guettent le moindre commentaire susceptible de nourrir la faim insatiable de leurs paranoïas.
Ils impliquent mon crâne, et le rien qu’ils savent de ma personne, dans une violence qu’ils n’infligent qu’à eux-mêmes, tout en caressant le doux pelage de leurs grandes douleurs sacrées. Ils brandissent la morale comme un étendard pour mieux masquer leurs malhonnêtetés ordinaires; trouvant, dans mes jeux, prétextes à leurs perversités, ils lâchent discrètement, çà et là, quelques perfidies enrobées de flatteries; ils croient ainsi combler le vide malodorant de leur désespoir qu’ils tapissent consciencieusement de rancœurs et de jalousie.
Est-il bien nécessaire de leur expliquer en quoi mon entreprise est bien loin des vicissitudes de leur réalité ?
Car ceux-là sont aveugles et sourds à force de reluquer le monde par le trou béant de leurs petits nombrils, et leur ignorance à mon égard n’a d’égal que la pitié que j’éprouve à leur sujet.
Et c’est bien habitée par ce pénible sentiment, que je leur ferai grâce de ne point les nommer.
Ils se reconnaîtront.
Qu’ils se cassent...
Cela fait exactement trois ans et un mois
que Gertrude est en ligne.
Pour l’occasion,
Gertrude Rose montre sa tête de cochon
et Gertrude Noire vous offre un verre.
Si un jour vous avez cru voir double, c’était une illusion.
Pourtant, il n’y a pas de quoi pondre un Grand Verre avec un ressort en bois, ni casser trois pattes à un cochon.
Cela fait exactement trois ans et un mois
que Gertrude fait des petites cochonneries sur la Toile.
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Depuis que Gertrude reçoit des offrandes de lys et de roses,
elle est en odeur de Sainteté
JC, 2011,
Belle Os, Odeur de Sainteté*,
pétales de roses, encre et photographie sur papier, flacon en verre de récupération,
3,5 x 6 x 8 cm
Les pétales et les plumes de rose
proviennent des trésors féériques d’une
*Parce que Duchamp est inimitable
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Ou comment
une bouteille jetée
sur l’amer à Marseille
se retrouve mise en Seine à
Paris
Cette Bouteille à jeter sur l’amer a été réalisée par Plaiethore pour le Capitaine de ce blog
« Cette Bouteille à jeter sur l’amer est une Liberté, totale. Car jetée ou non, elle est le Symbole de ce qui ne peut mourir. »
Une bouteille… Cette bouteille.
Ronde et pas très grande, adaptée au creux de mes mains, juste assez bouteille pour évoquer un bu oublié, juste assez flacon pour laisser flotter une ivresse parfumée.
La bouteille est fermée, scellée.
Son ouverture est hermétique au regard, enrobée de cire ; mon œil, butant sur ce goulot sans issu, est pris dans la glu d’une mate opacité.
La coulure prend la bouteille au col, dans un envahissement qui me signale l’éphémère de ma vision ; elle s’arrête à temps , suspendue au-dessus de mes ténèbres à venir, me noyant des effluves de la combustion d’une flamme éteinte.
Mais la clarté du verre lui livre une lutte sans merci, offrant sa minéralité transparente à l’informe de la paraffine.
Les lueurs fumées où courent les insaisissables diffractions soufflées par sa naissance se jouent du noir durci dans une solidité dérisoire.
La bouteille bien droite, fière de ses épaules et de sa tournure irréprochable, fait fi du nuage noir de la tempête qui s’annonce .
Elle se vêt en petite écolière d’une étiquette sage, calligraphiée à l’encre de pupitre; les lignes consciencieuses annoncent en lettres rondes et innocentes l’indicible du contenu, et la docilité des caractères délivrent toute la déraison de l’espace qu’ils semblent délimiter dans l’évidence de leur délié.
Le verre est la frontière ; ce millimètre de verre me sépare d’un espace à jamais coupé du mien, espace minuscule d’atmosphère enfermée, ouvert aux infinis possibles, espace scellé si loin, mais là, dans mes mains.
La bouteille tourne, sans cesse retournée entre mes doigts ; j’en perçois le poids, la stabilité, la forme parfaite qui contient cet air capturé en un instant dont je n’aurai jamais l’instantané.
Ce lieu inaccessible présente ses desseins dans la lumière tout en dérobant à ma frustration l’aboutissement d’un toucher.
Mes sens s’arrêtant au lissé du verre, lâchent mon émotion dans ces quelques centimètres cubes d’infini qui se dilatent autour des deux objets exposés au centre de la bouteille.
Si visibles, si offerts et pourtant si peu montrés : deux rouleaux occupent la scène, l’emplissent de leur présence tout en gardant dans leurs replis leur indéfectible secret.
L’un roide et contraint, au papier serré, noué d’une noire faveur, vibre d’une sombre écriture à la plume incisive, signes pressés d’une colère enfouie dans la spirale des maux, douloureux et étouffé comme le mal.
L’autre protégé, lové, niché dans la douceur de la soie, perlé de nacre à chaque extrémité, enrubanné de lumière, s’abandonne dans la mollesse confiante de sa blanche innocence, abolissant d’un souffle d’ailes toute noirceur d’encre.
Ces deux-là sont destinés, inexorablement, à une étreinte douce-amère, que jamais personne ne pourra démêler.
Je sais, Âmi Plaiethore, qu’un peu de vous est là, dans cette bouteille, que, dans cette espace libre à jamais, un petit bout de votre âme palpite pour toucher la mienne ; je devine chaque geste accompagnant la splendeur de ce message, les pensées qui en composent la moindre parcelle.
Je sais surtout que dans cet impossible contact, dans cette infinie coïncidence, se constitue notre inévitable rencontre.
Pour vous, Plaiethore, cette dérive sur l’os séant, la musique du ressac de l’amer…
Juliette Charpentier
Paris
22 janvier 2011
Sainte Gertrude
se manifeste sur
gertruderose
Aujourd’hui,
cela fait exactement trois ans
que le Capitaine
a commencé son voyage
et lancé Gertrude
sur les flots cyber
Trois ans que Gertrude touche le fond en évitant les récifs
Trois ans que Gertrude se la coule os au rythme de la clepsydre
Trois ans que Gertrude prend de la bouteille en sirotant du Web
Trois ans que Gertrude vogue dans une vieille marre à 2° de décale et 360° de latitude
Trois ans que Gertrude chante sous les champs magnétiques
Trois ans que Gertrude gonfle ses Toiles sous les étoiles
Trois ans que Gertrude dresse ses trois mats sans échec
Trois ans que Gertrude démonte l’os séant avec précision
Trois ans que Gertrude conserve ses restes sous verre
Trois ans que Gertrude jette l’encre par les hublots
Trois ans que Gertrude fend la mer et pourfend l’amer
Trois ans que Gertrude court la bonne aventure
Trois ans que Gertrude navigue à vue dans sa coque vide
Trois ans que Gertrude part à l’abordage des sujets sans en faire l’objet
Trois ans que Gertrude rame et vogue la galère
Trois ans que Gertrude souffle le vers en croisant le faire
Trois ans que Gertrude tire sur la corde sans s’échouer
Trois ans que Gertrude cuve son vain en évitant de boire la tasse
Trois ans que Gertrude crâne sur le pont sans tomber à l’os
Trois ans que Gertrude se croit canon et pirate le temps
Trois ans que Gertrude perd le nord et garde le cap
Trois ans que Gertrude prend l’os sans partir au fond
Trois ans que Gertrude tient la barre du bateau ivre
Trois ans que Gertrude file sous le vent sans s’essouffler
Trois ans que Gertrude refuse de sortir la tête de l’os et de toucher terre
Trois ans que Gertrude navigue à bord de ce Tri Marrant ,
et tant qu’elle confondra les bulles irisées avec les risées de sa bulle et l’irraison de la mort avec l’horizon du monde, elle continuera à tracer sa route et respirer l’air du large.
La ROSE
&
la NOIRE
débouchent
la cuvée 2008
TROIS ANS DE TOILE
C’EST TANT
ET SI PEU
JC, décembre 2010, Gertrude en flacons,
acrylique, toile à peindre, flacons de verre, bouchons de liège,
chaque flacon hauteur 3,5 cm
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