JC par DV, 1981
Ce n’est pas la peine de pleurer
comme un veau doux
Le Capitaine ne sait plus
où cela fait mal
*Avertissement: cet objet n’est pas une poupée Vaudou; la figurine ressemble au Capitaine mais ne la représente pas, Gertrude n’est pas la Mort, mais le crâne d’une femme assez pragmatique pour avoir fait don de son corps à la Science.
Très important!
La Noire
sort les cadavres du placard
La Rose
dissèque à l’acide
Ami,
Où sont passées tes colères, tes guerres à la Guerre, tes hurlements contre les bunkers de la bêtise ?
Qu’as-tu fait des volatiles cramés au réservoir des sens, des feux de joie sous les soleils de plomb, des messes profanes sur le bitume, des mouettes se riant des aliénations ?
Que sont devenus tes haillons provocateurs, ton postérieur en technicolor, tes performances en bas résille ?
Te souviens-tu des débordements du Fleuve, des beautés pathétiques des cadavres du littoral, des hêtres de l’être ?
Entends-tu le son inexorable de la clepsydre, la tempête qui gronde sur le Vieil Océan, les chiens hurler au loin dans le désert des campagnes ?
Comme tes photographies sont belles, René, belles sous le soleil exactement.
De cette esthétique impeccable et implacable, aveugle aux vicissitudes et à l’imperfection, elles sont belles à dissoudre les réalités.
L’ombre se désagrège dans cette transparence dorée où Éva rêva l’Origine, dans l’oubli total de l’horizon des finitudes du Monde. Car le corps évanescent du bonheur est là, triomphant, offert à notre éblouissement, et la muraille figée de l’Océan nous cache l’idée intolérable de sa disparition.
Ces photographies sont belles comme l’illusion de soie bleue, l’illusion du soi à soi spéculaire.
Leur luminosité de golfe clair, lavée de tout soupçon, au redoutable rétro éclairage virtuel, ne laisse aucune place au doute, et le photographe, l’objectif empli du champ doré des sirènes, tout à son amnésie des ténèbres, autoproclame son génie obligatoire devant le miracle de la lumière…
Et seulement la lumière.
Mais ce serait nier les épousailles nécessaires entre la lumière et l’ombre, celles-là mêmes sur lesquelles j’ai déversé mon encre avec enthousiasme voici deux ans .
Car j’aimais ces images où l’inquiétude des contrastes donne encore abri aux ricanements désespérés et à l’autodérision.
Mais, pourtant, Ami, le mystère de tes étrangetés oxymores et de tes pudeurs exhibitionnistes te tente à confronter tes certitudes à mon regard inconnu mais déjà éprouvé, à laisser glisser mon cynisme à la surface de ce miroir au risque de le voir brisé dans mes affichages brutaux.
Et c’est bien ce paradoxe qui me rassure sur les profondeurs que masque cette muraille de limpidité, et qui me fait t’écrire.
Je ne le fais que pour les amis.
Juliette Charpentier,
Paris,
14 novembre 2010
L’ÉTAGÈRE EN VALISE*
OU
AUTO PSY
DES PLANCHES D’UN
TRI MARRANT
La grande majorité des composants de cette réalisation sont la conséquence directe de l’interaction de Gertrude avec ses interlocuteurs.
Une mention spéciale et un grand Merci à la très Magicienne Hécate, à Plaiethore écorché, à ma Mère Cière, fabuleuse ambuleuse, et à l’Inconnu Navigateur des quatre points Cardinaux.
Si vous voulez en savoir plus, consultez les
de cette expérience,
et explorez chaque étage de l’entreprise.
Aujourd’hui, cela fait exactement deux ans et dix mois que le Capitaine fait voguer n’importe quelle planche pourrie à la surface d’Internet.
* Parce que Duchamp est inimitable
Vive le confort:
Os et Gaz à tous les étages!
Musique et chanson: La complainte du progès, Boris Vian.
Cela fait deux ans et dix mois que Gertrude est confortablement installée sur le Web.
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Deux ans et dix mois de Web:
Le Capitaine vous livre l’étagère clés en mains
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Gertrude à distance respectueuse
Mise en espace autre que le mien
De cet air coïncident nos paraître
Mais jamais mêleront nos êtres
Dans ce verre lucide s’opposent nos
opacités
Mais jamais n’avoueront nos fragilités
Regardons-nous.
Oui, il y a encore quelques cendres incandescentes sur mon étagère…
N’oubliez jamais
gertruderose
&
gertrudenoire