Neuf de Novembre sans raison apparente.

Gertrude
parfois
c’est

Une plage blanche
Sur un écran noir

Une toile noire
Sur une page blanche

Une étoile blanche
Sur une plage noire

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Neuf de Novembre pour un murmure.


09/11/89

09/11/09

Les murs tombent
Restent les murmures de la honte
Sur les tombes emmurées

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Gertrudomètre: onzième version, le Sens de Gertrude

 

Allez dans le sens de Gertrude

   

JC, Gertrudomète N°11,
octobre 2009,
Huile, encre, collage de photographies sur lettre en carton,
2,5 x 13,5 x 21 cm
 

Prenez Gertrude au pied de la lettre

Pour voir son caractère dans tous les sens du terme

 

Découvrez son chiffre capital

Sans que cela reste lettre morte

 

Déchiffrez son monogramme majuscule

Avant de tracer le corps de sa lettre initiale

 

Enfin prononcez G au sens littéral

Pour en comprendre le titre avant la lettre

Le mythe relève d’une science générale extensive à la linguistique, et qui est la sémiologie.
Roland Barthes
 
La fonction poétique projette le principe d’équivalence de l’axe de la sélection sur l’axe de la combinaison.
Roman Jakobson,

Essais de linguistique générale.

 

Cela fait vingt deux mois

que Gertrude marche à contre-sens,

tourne dans tous les sens,

perd tout bon sens

sur Internet

 

 

Vapeurs des sens

sur

gertruderose

 

Trace d’essence

sur

gertrudenoire

 

Les Sens de Gertrude

Trouvez
le point 
G
de Gertrude


Le texte dit est un extrait de Petite anatomie de l’inconscient physique de Hans Bellmer


Cela fait vingt deux mois que
les sens de Gertrude s’évaporent
sur le Web

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L’Essence de Gertrude

JC, G-I, 1985, Huile, cendre, bitume sur feutre, 300 x 400 cm
Photographie DV.

Cela fait vingt deux mois
que les effluves de Gertrude
s’entêtent en ligne

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Gertrude trompe la Mort

 

GERTRUDE
ou
Les neuf raisons
de ne pas tenir ces propos

Mes propos seront trop courts,

car le temps m’est compté. Je n’en connais pas la somme; c’est cet insu qui m’en fait prévoir l’issue, et cette incertitude  qui décompte mes comptes.

Gertrude me fait face. Et cette face d’objet crâne sera plus pérenne que la mienne ; mais le sujet Gertrude, à qui je fais face, se noiera avec moi sur la surface de l’oubli. Je compte mes mots ; je sais qu’ils seront toujours plus courts que mon temps imparti, même un temps parti une seconde plus tard.

 

Mes propos seront décousus,

car chaque jour voit ma chair se défaire de ses coutures initiales et m’oblige à composer avec la décomposition. Je repousse et surjette  la nécessité de voir dans mes plis la déconfiture aveugle qui n’appartient qu’aux choses. Je brode devant la mâchoire cousue de Gertrude.

 

Mes propos n’auront aucun sens.

Je ne peux que le vouloir ainsi. Je vais dans le sens de la Mort qui n’a aucun sens. Mon sens commun pourtant lui donne sens dans l’inconnaissable et je me force au bon sens de ne jamais la comprendre. Gertrude se moque de la Mort dans l’absence mémorielle que je lui impose, dans le vide sensoriel qui lui donne tout son sens.

 

Mes propos seront incohérents.

Vous en apercevrez  rapidement les effets sous l’apparente logique du texte. Comme la cohérence de ma vie tient à la fausseté de sa logique, la cohésion des cellules maintient  ma précarité biologique. Le rythme bien réglé de mes fonctions vitales orchestre les balises des petits départs et pose les bornes identifiables de mes aboutissements. Gertrude est un motif roulant sur le néant, m’entraînant dans la lutte contre les simulacres de sa dislocation. 

 

Mes propos seront absurdes.

Vous chercherez vainement les raisons pour lesquelles je les tiens. Raisonnablement, vous ne pourrez en retenir que les moins raisonnables. Il n’y a aucune raison d’écrire sur la Mort, car la nommer est absurde, aussi absurde que de ne pas en parler. Mais, raisonnablement, que vient faire Gertrude dans un tel raisonnement si ce n’est donner raison à une telle absurdité.

 

Mes propos seront idiots,

car je ne peux aborder la Mort avec intelligence. La Mort n’a rien à comprendre, n’est rien que je puis savoir. L’inconscience inerte me permet de la toucher, l’innocence me place à sa frontière. Seul le vide peut regarder sous ses yeux clos. Dans le noir je cherche le corps siamois de Gertrude, la jonction que la conscience me refuse.

 

Mes propos seront superficiels.

Légèrement,  ils se poseront à la surface de l’essentiel et n’attaqueront pas le derme de l’ignominie. Ils caresseront l’or de Gertrude avec mon pinceau, effleureront ses contours de mon crayon. Contournant la forme, ils ne feront jamais détours par le fond. Délicatement je pomponne un crâne ; sous ses apparences, je masque ma réalité.

 

Mes propos seront provocants.

Rassurez-vous, je n’ai pas la prétention de vous provoquer ; cette faible impertinence ne provoquerait que compassion à mon égard. Quant à la Mort, son pas est bien assez provocant pour provoquer ces propos et m’interdire toute provocation à son sujet. Non, c’est moi que je provoque, car ma pauvre insolence ne peut que soulever les vagues de ma terreur, ne peut qu’aligner les mots d’une fiction. Gertrude est la provocation des petites morts.

 

Mes propos seront arbitraires,

autant que les mots que je viens d’écrire. Rien ne m’obligeait à les écrire, rien ne vous obligeait à les lire. J’affirme cela; qu’importe que cela m’importe, ou que cela vous importe, ou que cela soit n’importe quoi. Comment pourrait-il être autrement  que ce point de vue arbitraire, et qu’arbitrairement  je prends pour singulier, alors qu’il ne l’est pas, sur une généralité choisie arbitrairement pour nourrir mes gratuités à propos d’un crâne qui n’a pas demandé à être nommé. Je vous garantis, mais cela n’engage que moi, qu’il y a bien plus de neuf raisons de ne pas écrire ces mots ; mais je préfère m’arrêter là. Je n’en mourrai pas, Gertrude.

 

 Juliette Charpentier,

Paris le vingt quatre octobre deux mille neuf.

Photographies DV,
JC vue de dos
version en négatif
1978/2008

N’oubliez pas de passer et trépasser
par
gertruderose
et
gertrudenoire

Gertrude ou la Mort


La Mort
est toujours mieux dessinée
par les Autres


Je remercie mon amie Hécate de m’avoir prêté ce magnifique dessin qu’elle a réalisé étant enfant.




La nuit était tombée, sans qu’il pût savoir si c’était en lui ou dans la chambre : tout était nuit. La nuit aussi bougeait : les ténèbres s’écartaient pour faire place à d’autres, abîme sur abîme, épaisseur sombre sur épaisseur sombre. Mais ce noir différent de celui qu’on voit par les yeux frémissait de couleurs issues pour ainsi dire de ce qui était leur absence : le noir tournait au vert livide, puis au blanc pur ; le blanc pâle se transmutait en or rouge sans que cessât pourtant l’originelle noirceur, tout comme les feux des astres et l’aurore boréale tressaillent  dans ce qui est quand même la nuit noire. Un instant qui lui sembla éternel, un globe écarlate palpita en lui ou en dehors de lui, saigna sur la mer. Comme le soleil d’été dans les régions polaires, la sphère éclatante parut hésiter, prête à descendre d’un degré vers le nadir, puis, d’un sursaut imperceptible, remonta vers le zénith, se résorba enfin dans un jour aveuglant qui était en même temps la nuit.

 

 

Marguerite Yourcenar,
L’Oeuvre au Noir,
La Fin de Zénon.

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Gertrude regarde la Mort

JC, Mine de plomb.


Pensez à ceux qui jours et nuits
voient peut-être la mort en face
Pensez à ceux qui se voient
et savent que c’est la dernière fois

Philippe Soupault, Frères aveugles.

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Gertrudomètre: dixième version.


La Lanterne de
 
Gertrude

ou

La Lumière au Noir

Éclairez la Lanterne de Gertrude 


et

Mesurez à travers son Lustre

le Spectre lumineux

de

son Obscurité

 

JC, La Lanterne de Gertrude ou Gertrudomètre N°10, médium, élément de lustre en cristal, peinture à l’huile, acrilyque, feutre, papier, ruban, piton en métal, bougie,
10 x 10 x 20 cm

Illumination sur
gertruderose

Obscurité sur
gertrudenoire

La Lumière dans le Noir.

APPARITION MIRACULEUSE
DE
SAINTE GERTRUDE

Sainte Gertrude enfermée dans le Noir
restitue ses expositions lumineuses

JC, La Relique lumineuse, peinture pour verre, image pieuse phosphorescente sous verre bombé achetée sur Internet en mai 2009,
3 x 10 x 13 cm.

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