56 réflexions sur « Petites Révolutions. »

  1. Vingt mois…autant  de reliques contenues en chacun des instants vécus…Ces lignes s’inscrivent dans un reliquat…dont nous sommes tous construits et défaits…
    Quand la Rose Noire hypnotise….

  2. Petite révolution pour un retour du même…ma chère Gertrude,c’est que le 26 02 09,vous me fîtes un commentaire sur Lautréamont…eh!bien Lautréamont revient  à la Pléiade ,nouvelle édition établie par J.L Steinmetz !!!! Il y avait vraiment du Lautréamont dans l’air de Paris….

  3.  » Je vous propose Monsieur, de vous exécuter gratuitement chez vous et derrière votre armoire une peinture murale et si un jour vous reconnaissez que mon art a de la valeur vous n’aurez qu’à changer ce meuble de place « 

    Gaston Chaissac 10 jun 1948 (Hippobosque au Bocage)

  4. Isolement

    (à Gérard, poète)

    Sous le soleil torride au beau pays créole,
    Où l’Africain se courbe au bambou de l’Anglais,
    Encontre l’ouragan, le palmier qui s’étiole
    Aux bras d’une liane unit son bois épais.

    En nos antiques bois, le gui, saint parasite,
    Au giron d’une yeuse et s’assied et s’endort ;
    Mêlant sa fragile herbe, et subissant le sort
    Du tronc religieux qui des autans l’abrite.

    Gui ! liane ! palmier ! mon âme vous envie !
    Mon coeur voudrait un lierre et s’enlacer à lui.
    Pour passer mollement le gué de cette vie,
    Je demande une femme, une amie, un appui !

    – Un ange d’ici-bas ?… une fleur, une femme ?…
    Barde, viens, et choisis dans ce folâtre essaim
    Tournoyant au rondeau d’un preste clavecin. –
    Non; mon coeur veut un coeur qui comprenne son âme.

    Ce n’est point au théâtre, aux fêtes, qu’est la fille
    Qui pourrait sur ma vie épancher le bonheur :
    C’est aux champs, vers le soir, groupée en sa mantille,
    Un Verther à la main sous le saule pleureur.

    Ce n’est point une brune aux cils noirs, l’air moresque ;
    C’est un cygne indolent; une Ondine aux yeux bleus
    Aussi grands qu’une amande, et mourans, soucieux ;
    Ainsi qu’en réfléchit le rivage tudesque.

    Quand viendra cette fée ? – En vain ma voix l’appelle !
    Apporter ses printemps à mon coeur isolé.
    Pourtant jusqu’aux cyprès je lui serais fidèle !
    Sur la plage toujours resterai-je esseulé ?

    Sur mon toit le moineau dort avec sa compagne ;
    Ma cavale au coursier a donné ses amours.
    Seul, moi, dans cet esquif, que nul être accompagne,
    Sur le torrent fougueux je vois passer mes jours.

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