Autoportrait avec les Mains.


Maints Jeux

Je deux Mains

JC, septembre 2008, Autoportrait comme Gertrude.


La peur de n’être pas à même d’accepter ce que vous croyez être; à jouer autant on se perd….Votre Vaisseau Fantôme est dans les ténèbres et la tempête vous a menée vers les récifs de Thanatos…
Sur ces promontoires d’écumes, les apparitions sont légions et la magie est partout…Et si, la Magicienne n’était qu’une fantasmagorie de plus dans ces brumes de vos délires?…
La Magicienne est comme vous l’êtes soumise aux flots des reflets…Avez-vous pensé que vos craintes pouvaient être ressemblantes aux siennes?
Dépouillée de ce halo qui l’entoure et qui vous apparaît à vous ,pourquoi ne serait-elle dans la trivialité du quotidien bien ordinaire, ce qui vous effleure ,certainement , mais si vaguement qu’il plus aisé de vous abaisser vous afin de débouter tout rêve qui déborderait sur vos « raisons » raisonnables .
Hors , l’artiste ne peut vivre sans une part de démesure, comme la magie ne peut se manisfester dans sa  pleine clarté s’il n’est pas une personne qui daigne l’admettre comme étant une part de l’Art dont vous vous réclamez….

Jeu de Mains…


LISEZ MOI

JC, Les mains du Capitaine sur la vitre du scanner, Encre et photographie,mars 2009

L’espace agit sur un vaisseau comme une main pétrit de la glaise. Chaque pression étire la matière, augmente sa vitesse à l’infini sur une route imprévisible.

Robert Alexis, Flowerbone.

Vos mains non apprivoisées, vos doigts écartelés comme étoile de mer…Vos mains affichées comme une défense qui repousserait vite un mal qu’elles ne veulent….dont la force s’oppose à la fêlure de la voix, celle que vous n’aimez guère plus que vos mains, ces mains-là…Vous faites avec, vous empoignez l’art comme on étreint un désir d’ailleurs, d’autre chose,fait d’étonnements, de plaisir, de farouche fureur!…
Les lignes sont brutes, comme un matériau dont on sculpte les enjolivures à la sueur de ses peines, du mal qu’on se donne, comme ces dentelles de cathédrale, comme ces dentelles de papier ,des nappes découpées à coup d’épingles, vos mains sont épinglées sur la toile,ô martyrisée qui ne veut se plaindre…
Les lignes ont des ruptures, on cherche le relais, le pont…
Comme une torturée dont on aurait arraché par le feu les ciselures délicates.
Des mains de conquérante…ornée d’une bague vous parant d’un dépouillement qui n’est que surface( ici du reste elle n’est  que par l’anneau(2?), à l’intérieur, ce vide cherche à dévorer l’espace et ,toutes brindilles et reliques de vie, comme témoignage d’une existence présente,et,non en fuite, ailleurs, mais où?
Des mains à serrer à la gorge les songes de peur qu’ils ne disparaissent dans l’aube de la réalité…
L’obscène réalité qui chasse les embellissements de l’imaginaire au carrousel des fantasmes…
Des mains de sphinge, prête à bondir, toute proie lui étant un besoin, un défit,proie elle-même en finalité, triste revers…
Des mains qui se regardent, une voix qui s’écoute sous l’oeil d’une caméra, en dit très long…
Un recul, une distance…Se jauger, s’exposer..se distancier…comme un objet, une  antiquité.
Vous veniez de très loin, et ne reconnaissiez rien!!!….tout vous était hostile…

Comment la finesse des prismes se verraient-ils dans ces paumes?Peut-être est-ce ma vue défaillante…de près c’est peut-être différent.
Nos mains sont en dialogue et se tendent virtuellement ce soir et se rencontre, les miennes tracent ces lignes…
Qu’ai-je à vous dire que vous ne sachiez déjà?…si ce n’est que vous désiriez qu’on vous le dise…
Fragile au fond, mais furibonde de tant de désaccords entre apparence et intériorité.
Le crâne, ce vide,cette chair absente, permet de réorganiser l’architecture corporelle. Le corps du rêve, aussi le corps de rêve…
Tous ces objets que vos mains triturent…jusqu’aux effleurements du pinceau caressant une paupière close, cet instant de beauté absolue!
Quelle magnificence en vérité qu’une force domptée ainsi!
Mains , vois nous trahissent et ne savent mentir.
On ne triche pas avec.
On ne compose pas…on décompose, on se décompose aussi vers une mort irréelle. Fantôme toujours prêt à surgir…
La voix pose l’espace, les mains le modèle.
L’androgynie plus qu’en tout autre sommeille en tout artiste.
Dualité. Double. Narcissisme cherchant l’issue: l’autre ,où se voir tel que l’on apparaît au regard de l’autre, ce rêve éternel…

Un cadeau de la poétesse Hécate
lefildarchal.over-blog.fr

Merci