1er Défi*: Gertrude raconte des salades

 

Gertrude à l’état de légume 

 

Plaiethore l’a rêvé

 

Le Capitaine l’a fait

 

photos-gertrude2-1731.JPG

Modeste hommage betteravier à Dimitri Tsykalov (collection particulière)

 

L’Os n’était pas comestible

et le combat fit rage.

La Belle finit en salade, et seul subsiste le témoignage virtuel de cette lutte acharnée à l’Âme blanche.

Au

Saigneur Plaiethore

 

photos-gertrude2 1713

 

*Gertrude se dégage de toute responsabilité quant aux défis improbables lancés avec inconscience par ses interlocuteurs.

 

2ème Défi

sur

gertruderosecelavi.over-blog.com

3ème Défi

sur

http://juliettecharpentier.fr/gertrudes

 

2ème Défi*: Gertrude Valda-Da

 

 

 

Gertude Valda-Da approximative pour plantigrades des montagnes

 


 

gertrude-2-1746.JPG

JC, Gertrude Valda-Da, (collection particulière)

carton ondulé, buvard publicitaire ancien acheté sur Internet, crayon de couleur sur papier quadrillé, épingles, papier cristal, trombones, gommes à l’eucalyptus pyrogravées, pochette en plastique, fil, chatterton rouge,

1 x 17 x 20 cm

 

 

Pastilles mortellement aromatisées à la mante religieuse, garanties fabriquées à la main et sculptées artisanalement à l’oSpinel.

Emballage sous atmosphère échappant à tout contrôle.

Effets indésirables : gogolisme crétin et soufflage de bronches.

Indications thérapeutiques : Ne guérit pas les Dadas de tous leurs mots.

Posologie: Mâchez Fort.

 

 

 

 

À

Armengol/Machefort

 

valdada.JPG*Gertrude se dégage de toute responsabilité quant aux défis improbables lancés avec inconscience par ses interlocuteurs.

 

1er Défi

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gertrude.over-blog.org

3ème Défi

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gertrudenoire.over-blog.com

 

 


3ème Défi*: Ma Gertrude en plumes

 

 

Gertrude

n’a pas le corps vidé pour rien,

et la Magicienne

ne perdra pas de plumes sur la Toile

 

 

 

 

noire1-1743.JPG

JC, Gertrude en plumes, (collection particulière),

peinture à l’huile sur plumes de corvidés offertes au Capitaine par une Magicienne, rubans, cadre,

4,5 x 25 x 25 cm

 

 

 

Triple portrait d’un Os auto satisfait,

appliqué aux trois poils sur plumes légères

et parfumé à l’os de Rrose,

pour une Triple Hécate

aux multiples pouvoirs

 

 

À

Hécate

aux trois corbeaux

 

gertrude_et_hecate.jpg 

 

 

  *Gertrude se dégage de toute responsabilité quant aux défis improbables lancés avec inconscience par ses interlocuteurs.

 

 

 

 

1er Défi

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gertrude

2ème Défi

sur

 

gertruderose

 

 

 

 

 

 

Gertrudomètre: Dix-septième version

 

Histoire

d’un ready-made insolite

au sourire secret

 

photos-gertrude2-1703.JPG

JC, 2011, Gertrudomètre n°17 ou Ready-made insolite,
bouteille en verre bouchon en liège, dé en os, achetés le 30/04/2011 sur le vide grenier de la rue Caulaincourt, Paris 18ème,
épingle d’entomologie, encre sur papier,
H:14 cm, diamètre: 6 cm

 

Fin de journée ; fin d’avril…

 

La tiédeur de ce samedi ne sait pas encore s’il faut céder la place à la fraîcheur du soir. Encore deux ou trois étals de ce premier vide grenier de printemps et je fais demi-tour.

Je n’ai rien trouvé : pas un seul de ces petits objets n’a su me sortir de ma torpeur ; pas même ce petit cadre à verre bombé et sa vierge en plâtre dont le prix, trop élevé, a clos définitivement le destin dans la poussière des vieilleries.

Je m’arrête devant une dernière table surchargée ; sûrement pas pour le fatras qui s’y entasse… Est-ce pour le sourire du vendeur que mon indifférence feint de ne pas avoir remarqué ? J’ai cependant bien vu l’œil qui m’attend.

Je reste là, indécise. Ma main se pose négligemment sur un objet ; je m’en saisis, le secoue. Il est juste cocasse : une bouteille de verre, sûrement un flacon de chimie, fermé par un gros bouchon en liège ; à l’intérieur, un dé usé en os. Je secoue encore : le dé fait un joli bruit dans le verre.

 

Le vendeur prend la parole :

       C’est drôle, dit-il, tout le monde s’intéresse à cet objet. Et à chaque fois, les gens secouent cette bouteille.

Je pose bêtement la question dont j’ai déjà la réponse :

       Pourquoi un dé enfermé dans une bouteille ?

       Pour la question, répond le sourire qui s’élargit, cette bouteille est là pour arrêter les passants.

L’homme commence à me plaire.

       Je vous l’achète, lui dis-je sans prendre aucun temps de réflexion

       Je ne vends que l’ensemble.

       Je le sais déjà. C’est combien ?

       Trois euros : un euro pour la bouteille, un euro pour le dé, un euro pour l’insolite…

Et ce qui est le plus important, c’est l’insolite, rajoute-t-il.

Ça aussi, je le sais.

Et lui, de rajouter encore :

       Vous savez, vous faites une bonne affaire, d’habitude c’est le dé qui fixe le prix, et il a la fâcheuse tendance de tomber sur le chiffre six.

       Nous faisons tous les deux une bonne affaire, lui dis-je en lui tendant ses trois euros.

 

Ce que j’omets de dire, c’est que dans ce flacon, j’emporte quelque chose d’inestimable que Gertrude aura tôt-fait d’épingler.

 

Le sourire, lui, brille par sa gratuité.

Celui que je lui rends n’est pas volé non plus.

 

La Rose et la Noire

sont toujours de la partie

 

Play again

 

 

 

 

 

 

La partie n’est pas terminée

 

 

 

 


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Auto-Oscopie N°1: Écrire…

 

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Écrire .

Former les lettres du mot le rend déjà redoutable.

Et pourtant, malgré la guerre que me déclare ma propre appréhension, et la résistance chaque fois renouvelée de la page à entamer, l’envie d’écrire me tenaille.

Sachez bien que je n’emploie pas là écrire dans le sens noble : il n’y a, dans mon intention, aucune envie de briller ni de « réussir » dans cette activité. Écrire est déjà bien assez douloureux…

Mais quelque chose, là, au fond, demande à être craché et se retrouver signes serrés et organisés, pour prendre sens dans l’étrange immédiateté de la lecture.

Il me semble que l’écriture, bien au-delà du simple traçage de lettres en mots, puis en phrases, et du petit miracle de cette mise en signes des formes et des pensées, nécessite la pleine conscience de l’acte. Écrire pourrait être en effet une fonction naturelle de plus, et en rester là ; dans le confort des utilités .

Si ce n’est que l’acte perd toute innocence quand il devient un choix, choix qui proclame « J’écris » et qui implique de ma part une présence absolue.

Écrire devient un médium, au même titre que le dessin, la peinture ou la photographie, dès l’instant où je décide sciemment de l’affronter ou d’éprouver sa résistance, autant que de m’y laisser aller (ou mourir) toute entière à en être possédée.

 

Je n’ai probablement jamais cessé d’écrire depuis le jeune âge où j’appris à tracer les lettres et construire les mots sur du papier, avec le bonheur magique de reproduire ce que mon œil lisait comme une révélation miraculeuse. Je sais qu’enfant du « bout du monde », vivant  dans l’éloignement d’une contrée originelle et fantasmée, j’écrivais beaucoup. J’entretenais en particulier une abondante correspondance avec une nébuleuse d’amitiés d’enfants laissées au bord du chemin des nombreuses pérégrinations outremer de mes parents . Le service postal, comme une machinerie merveilleuse , permettait la mobilité des mots d’un pays à un autre, à travers toutes sortes de péripéties que j’imaginais aussi palpitantes que les romans de Jules Verne. Ce mystère fut à son comble lors d’une chaîne épistolaire à laquelle je participais et par laquelle j’échangeais chaque semaine des cartes postales avec des enfants inconnus de différents points du globe.

 

Mais rares furent pour moi ces moments d’écriture désirée, décidée en tant qu’écriture à part entière, où chaque mot est pesé, façonné pour devenir une expérience inoubliable, un cadeau destiné au Lecteur « rêvé » ; ces instants de grâce et de partage dans l’acceptation totale « d’être » cette écriture et d’être lue comme un livre ouvert.

Ainsi, j’ai le souvenir d’une rédaction écrite à l’âge de huit ans, où je décrivais, avec moult détails et une dévotion certaine, mon grand-père, homme modèle parmi tous les modèles. J’avais, dans ce texte, mis un soin tout particulier à détailler sa ressemblance frappante avec la momie de Ramsès II vue lors d’un récent voyage au Caire ; Ramsès II, impressionnant d’éternel par son sommeil paisible, mais à la fragilité suspendue au geste du bras replié sur l’épaule dans un rêve arrêté. Je plaçai ainsi tout naturellement mon aïeul parmi les légendes, dans une sphère qui n’était plus tout à fait celle des vivants, ni encore celle des morts, peut-être dans ce vestibule merveilleux qui est celui des icônes.

Mon professeur, personnage sans véritable réalité que je n’avais jamais rencontré car j’étudiais par correspondance, en fut très impressionné, mais ne mesura pas, je pense, toute la portée de cette comparaison.

 

J’ai retrouvé également, au fond d’un vieux carton, une nouvelle écrite à l’âge de quatorze ans, écriture appliquée et écolière à l’encre bleue sur un papier quadrillé relié par des fils. La nouvelle s’intitule « Monsieur Dupont a des remords ». Elle relate une histoire vraie, rapportée par un de mes oncles qui la tenait de son tailleur juif, ancien déporté. Le récit absolument atroce, où la mort se présente sous ses plus abominables oripeaux, où la nature humaine se révèle  dans ses aspects les plus sordides, tomba dans mes jeunes oreilles comme l’incitation impérieuse de le coucher sur le papier, de le conjurer, voire en neutraliser l’horreur par un acte d’écriture.

 

Je connais toujours ce texte. Comment aurais-je pu l’oublier ? Mais à ce jour, je n’ai encore pu en relire les lignes écrites il y a si longtemps.

N’étais-je pourtant pas, moi-même, le lecteur auquel je destinais ce texte à travers le temps ? Un lecteur de maintenant dont le temps n’est pas encore venu.

Car, si à cette époque, j’écrivais avec l’inconscience de ma jeunesse, tournée vers ce futur si vaste, en amont d’une vie infinie, il me semble, à présent retourner mes yeux vers l’arrière. Écrire maintenant revient à se projeter vers l’aval d’un présent où je ne suis plus tout à fait, faire trois pas en avant vers là où je ne me trouve pas encore, mais dans un lieu que j’occupe déjà.

 

 

Depuis trois ans et quatre mois, je m’appelle Gertrude au gré des mots, mêlant mes souvenirs  au vide d’une boîte contenant tous les possibles. Je me joue de la fiction et joue la confusion, provocation que j’adresse à moi-même à travers mes lecteurs virtuels :leurs yeux sont autant de miroirs qui me renvoient à l’abyme.

 

 

Gertrude


 

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