Neuf de Novembre sans raison apparente.

Gertrude
parfois
c’est

Une plage blanche
Sur un écran noir

Une toile noire
Sur une page blanche

Une étoile blanche
Sur une plage noire

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Paradis artificiel


De la présence artificielle 
d’une fleur éphémère
 à  l’image virtuelle

Oui, lecteur, innombrables sont les poèmes de joie ou de chagrin qui se sont gravés successivement  sur le palimpseste de votre cerveau, et comme les feuilles des forêts vierges, comme les neiges indissolubles de l’Himalaya, comme la lumière qui tombe sur la lumière, leurs couches incessantes se sont accumulées et se sont, chacune à son tour, recouvertes d’oubli. Mais à l’heure de la mort, ou bien dans la fièvre, ou par les recherches de l’opium, tous ces poèmes peuvent reprendre de la vie et de la force. Ils ne sont pas morts, ils dorment.


Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels,Un mangeur d’opium.

 
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En voiture Gertrude.



Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,

 Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
 J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
 Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

 Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
 Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
 Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
 Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

 Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
 Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
 Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
 Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo, 1856, Les contemplations.

Parcourez la campagne sur
gertrude