En Filicrâne

 

Le Capitaine dort

pendant que Gertrude dore

ses fontanelles entre deux os.

 

En FilicrâneEn Filicrâne

JC, aout 2014, Gertrude en Filicrâne, collection particulière,

fil doré, suédine, papier calque, environ 9 x 11 cm

Cas d’os de née sens.

De ses belles fontanelles, Gertrude garde le souvenir d’un « deux venues » en devenir.

 

Cela fait six ans et neuf mois

qu’il faut se méfier de l’os qui dort.

Gertrude rose est sang et Gertrude noire est os

 

Crâne en Carême

Le Crâne tourne à l’envers…

Pendant quelques jours
Gertrude s’abstient
Gertrude réfléchit
Gertrude prend du recul
Gertrude arrête le
Temps

Gertrude remettra
les pendules à l’heure
Gertrude reviendra
pour quelques mises au point
Gertrude sèmera quelques points sur les
i

J’agis toujours d’accord avec moi-même,
c’est-à-dire en complet désaccord avec ceux qui vivent en dehors de moi.

Philippe Soupault
, L’Ombre de l’Ombre in La Révolution Surréaliste.

Interlude.

 
MUSICIENS CASSEZ VOS INSTRUMENTS AVEUGLES

sur la scène

TristanTzara, Proclamation sans prétention.

Le dadaïsme et le surréalisme sont les deux courants qui marquèrent la fin de l’art moderne. Ils sont, quoique d’une manière relativement consciente, contemporains du dernier grand assaut du mouvement révolutionnaire prolétarien; et l’échec de ce mouvement, qui les laissait enfermés dans le champ artistique même dont ils avaient proclamé la caducité, est la raison fondamentale de leur immobilisation. Le dadaïsme et le surréalisme sont à la fois historiquement liés et en opposition. Dans cette opposition, qui constitue aussi pour chacun la part la plus conséquente et radicale de son apport, apparaît l’insuffisance interne de leur critique, développée par l’un comme par l’autre d’un seul côté. Le dadaïsme a voulu supprimer l’art sans le réaliser ; et le surréalisme a voulu réaliser l’art sans le supprimer. La position critique élaborée depuis par les situationnistes a montré que la suppression et la réalisation de l’art sont les aspects inséparables d’un même dépassement de l’art.

Guy Debord, La société du spectacle, 1967,
ed Gérard Lebovici,
champ libre,1988

Prochain article le quatorze juillet deux mille huit.