À quoi rêve Gertrude?… Hommage à Kurt Schwitters.

Vue du Merzbau, entre 1923 et 1933,  Kurt Schwitters

Le Merzbau, intitulé également Cathédrale de la misère érotique, est une œuvre Dada construite par Kurt Schwitters de 1923 à 1936. Réalisée à partir de composants hétérogènes, cette œuvre a peu à peu envahi l’espace de la maison qu’il habitait à Hanovre.

Kurt Schwitters y a assemblé des éléments géométriques ainsi que des objets hétéroclites trouvés sur son parcours ; il a également demandé à ses amis dadaïstes de contribuer à cette œuvre : ainsi le Merzbau contenait, tel un reliquaire, divers objets, parfois emblématiques, leurs appartenant. L’œuvre a véritablement fait éclater l’espace de l’habitation en se développant à travers huit pièces, nécessitant le découpage des murs et des plafonds.

La croissance accumulative et la cohérence d’un tout née de l’assemblage hétéroclite de matériaux ont fait de cette structure devenue « habitable » une sorte de corps quasi biologique auquel Kurt Schwitters se plaisait à associer et comparer sa pensée créatrice.

 

 

Gertrude, à ce jour, c’est trois blogs, quatre cent seize articles, soixante sept vidéos, plus de soixante réalisations en ligne, trois mille cinq cent quatre-vingt dix neuf commentaires,

Gertrude grandit tous les jours,

ne sait pas où elle va

mais rêve du Merzbau.

 

Bonjour Monsieur Schwitters.

 

 

 

L’inconscient excelle à rassembler pêle-mêle des éléments hétéroclites.

Sigmund Freud.

 

Conserve Kantienne.

 

Parmi toutes les facultés et tous les talents le goût est justement celui, qui, parce que son jugement n’est pas déterminable par des concepts et des préceptes, a le plus besoin des exemples de ce qui dans le développement de la culture a reçu le plus longtemps l’approbation, s’il ne veut pas redevenir grossier et retomber dans l’état inculte du premier essai.

(…)

Le jugement d’autrui défavorable à notre égard peut sans doute à bon droit nous rendre incertain sur le notre, mais il ne saurait jamais nous convaincre qu’il n’est pas légitime. Ainsi il n’existe aucune raison démonstrative empirique pour imposer le jugement de goût à quelqu’un.


Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger, Analytique du sublime.

 


 

Que cela ne vous empêche pas

d’aller exercer

votre faculté de juger

et de vous faire les dents

sur les excellentes conserves d’Armengol :


LA LIMITE EXTERIEURE DU BON GOÛT


La date de péremption est à présent dépassée

La nouvelle mise en boîte est


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JC, Aout 2009, Confiture de Gertrude*

*Le plagiat est nécessaire, le progrès l’implique, Lautréamont, Poésie II