Tant va le cochon à l’Os
qu’à la fin, il se casse
Je dédie cet article à ceux qui rampent silencieusement et quotidiennement dans ma Toile à la recherche des misérables lambeaux de leurs vies défaites.
Ceux-là surveillent Gertrude comme la coupable idéale de leurs impuissances pathétiques ; ils guettent le moindre commentaire susceptible de nourrir la faim insatiable de leurs paranoïas.
Ils impliquent mon crâne, et le rien qu’ils savent de ma personne, dans une violence qu’ils n’infligent qu’à eux-mêmes, tout en caressant le doux pelage de leurs grandes douleurs sacrées. Ils brandissent la morale comme un étendard pour mieux masquer leurs malhonnêtetés ordinaires; trouvant, dans mes jeux, prétextes à leurs perversités, ils lâchent discrètement, çà et là, quelques perfidies enrobées de flatteries; ils croient ainsi combler le vide malodorant de leur désespoir qu’ils tapissent consciencieusement de rancœurs et de jalousie.
Est-il bien nécessaire de leur expliquer en quoi mon entreprise est bien loin des vicissitudes de leur réalité ?
Car ceux-là sont aveugles et sourds à force de reluquer le monde par le trou béant de leurs petits nombrils, et leur ignorance à mon égard n’a d’égal que la pitié que j’éprouve à leur sujet.
Et c’est bien habitée par ce pénible sentiment, que je leur ferai grâce de ne point les nommer.
Ils se reconnaîtront.
Qu’ils se cassent...
Cela fait exactement trois ans et un mois
que Gertrude est en ligne.
Pour l’occasion,
Gertrude Rose montre sa tête de cochon
et Gertrude Noire vous offre un verre.