Je la vois si loin
aux antipodes
Gertrude se rêve perle noire, Rose est corail
(cliquez)
Cela fait quatre ans et huit mois
que Le Capitaine contemple son image dans l’Os
edurtreG attend vos commentaires
Cela fait trois ans et onze mois que
GERTRUDE
c’est trois fois
RIEN
Un texte extrait du passé, un presque rien supposé…
Le sujet n’est pas là, et quand bien même le serait-il, et que nous l’évoquions, il ne manquerait pas, comme à son habitude, d’être absent. Je veux fermer ici la possibilité de dire quelque chose, et conclure par ne rien dire. Dire une bonne foi ce rien est toutes les présuppositions qui tournent autour. Car c’est sans cesse autour, à l’entour et au tournant, que nous nous trouvons ; et nous trouvant-là, que nous excluons la possibilité de nous trouver. Il ne peut être question de conclure, toute forme de conclusion serait ici perçue comme une abjecte imposture, et laisserait supposer qu’il y a quelque chose de plus à en dire.
Les souvenirs sont en nous ce qui empêche le monde de finir et lorsque l’on voit qu’il continue aussi hors d’eux, indifférent et mobile, coulant sans avidité sur ce qui fut et sera, un vertige se produit, qui a l’éclat de notre propre disparition.
Jean-Christophe Bailly, Le Dépaysement,
Seuil, 2011
Gertrude n’en finit pas de jouer les disparues.
3 ans, 9 mois de web