Gertrudomètre n°18
ou
Le Tête-à-Tête du
Néant
Objets ready-made trouvés sur un trottoir non loin de Pigalle, vestiges d’un lieu mythique et disparu du XVIIIéme arrondissement de Paris, futurs accessoires indispensables des performances gertrudiennes à venir.
Le Capitaine vous invite en tête-à-tête
à boire un verre de mauvais goût
sur son vaisseau fantôme
et à tenir quelques propos vaseux voire toxiques sur le concept sans contenu
du récipient à moitié vide ou à moitié plein.
Toutes les devises sont acceptées
Cela fait trois ans et cinq mois
que Gertrude tient son petit cabaret
Crazy Rose
ouvre sa boîte privée
et
la Noire
mène la revue
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Rien à faire, moi je vois ces verres à moitié plein
Ces histoires de liquide, c’est un peu moite moite.
Nous eussions pu imaginer de confortables verres à absinthe, pleins de leur étrange et potentielle absence, mais ne trouvons guère que de sommaires gobelets sortis de quelque également sommaire boutique de Souvenirs Souvenirs pour petites filles de parvenus enrichis dans quelque république (bien grand mot !) bananière visitant la Ville-Mulher…
A la santé de la Mort éternelle !!!!!!
« Eiengesperrt im Wald des Wahns…
Gott ist tot « ….
ps : le commentaire ci-dessus ,c’est l’effet Z
Ah!!!!!! ……..ce Jeu de la Vérité ….Je n’oublierais jamais ce moment ….:)
La forêt des illusions…
………..
……….je vois …..:)
Ils le sont, je vous rassure.:)
Moite et chardon? Champagne!
Cher Vincent, je suis toujours heureuse de vous voir revenir encore et encore dans mon espace ; je tenais à saluer là votre constance à complimenter mon ouvrage. Est-ce l’attrait du verre ? Sûrement plus que celui de mes astuces sans astuce.
Savez-vous qu’en évoquant si justement les boutiques de souvenirs, vous faites mouche en plein dans le mille, en touchant une corde particulièrement sensible de mon âme de midinette et réveillez en moi la sommaire concierge qui sommeille. Oui, je l’avoue et l’assume, j’affectionne les souvenirs sans mémoire et sommaires que l’on trouve en ces lieux populaires, toutes les futilités, les trucs à deux balles, les fanfreluches, les foufounes synthétiques, les ramasses poussières, les napperons à pompons, les assiettes à devises, les coquillages peints et c… et c… Et vous avez compris toute la quintessence (la seule inscrite dans le sommaire) de ces objets ramassés (tiens, pour une fois je ne les ai pas trouvés dans une boutique de souvenirs mais sur un étal sommaire à ras du caniveau…) au hasard de mes dérives ; et vous avez si justement pointé le pourquoi de leur présence en ces lieux si creux, si vains.
Mais, cher Vincent, de grâce ! Abstenez-vous de convoquer l’absinthe !
Quel poncif de la cul-culture en vernis de la bonobo-bobotitude vélibébéportée et biotisée que ce pseudo breuvage, pâle réplique des mythes baudelairiens, absinthe que de nom, vidée de son sang et de son sens, frissons des petites fraîcheurs bourgeoises blondes et désoeuvrées à la piètre absence du vide stéréotypé des ivresses feintes.
Non, épargnez-moi le bon goût dominant. Ce serait vraiment une faute de goût.
Bon je vais faire un tour sur Reverso…
Mais j’ai bien peur que cela n’inverse pas pour autant le destin!
Vous me razzurez!
J’espère bien!
Bon, là je vois que c’est une opreration spéciale séduction de Magicienne.
Je vous l’avais bien dit.
Oh, sachez, Chère, que je ne convoque l’Absence que pour son absinthe – ou lycée de Versailles. Bien qu’il soit de nouveau légalisé ce breuvage ‘freux lacté’ (qui n’est pas pour autant du ‘lait de poule’) ne m’en comptera pas des vertes et des pas mûres. Comme vous, j’en laisse la morne consommation et l’usage immordoré aux petits bobos aux genoux desquels jamais ne m’abaisserai. Moi, Madame, je bois de l’amaro et du genepy comme tout le monde ! Quant à votre côté ‘souvenirs, souvenirs’, c’est le mien aussi de quelque manière. Même si, par le truchement des mots, je le cultive plus dématérialisé ce côté. Ah, la petite tour Eiffel culbutée dans sa boule neigeuse de la petite enfance ! Bien sûr depuis j’en ai culbutées d’autres… (et même des déesses selon le cas) mais quand même ! Quelle évocation… et quelle vocation précocement éveillée pour un gardien de musée intérieur et onirique comme moi ! Et, en bon Parigot, tête de veau, je vous recommande chaudement la lecture du ‘Paris introuvable [un guide insolite]’ de Karen Elizabeth Gordon aux Éditions Abbeville, Paris, 1997 (traduction de Danielle Mémoire).
Quel bonheur! Vous et moi arrivons toujours à nous rencontrer, de façon toute dématérialisée, bien sûr!
Vous avez vu juste: si la tour Eiffel de votre nefance flotte dans les étoiles de votre mémoire, vous avez bien remarqué que l’immatérialité de ces lieux est prétexte pour moi à assouvir ma grande matérialité de bricoleuse invertébrée (invétérée), de terrienne doublée d’une maritime, qui écoute toujours la mer au creux des coquillages, chaussée de semelles de plomb pour rester au fond.
À propos de prétexte, je remarque, en passant et accessoirement, que n’importe quelle tour (ou quel tour) est prétexte pour vous (et tant d’autres) à évoquer vos fabuleuses prouesses.
Sont-elles raisonnablement matérielles?
Aussi: si le Paris introuvable se trouve dans un guide, m’en voilà bien marrie….
Matérielles, matérielles… ! Nous sommes matière et retournerons à la matière. Comme le disait un vieux et sage bédouin : un puit n’est jamais qu’une tour renversée… Et quelle jouvence dans ces jolies mines-là… Je suis adepte de ces exploits qui, eux, n’exploitent personne. De l’ardeur, du labeur, de la chaleur… mais personne au bout du Sofitel !
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin – Gruyère Apolynôme.
Ah! Vous voulez parler de ma mine de plomb et de mes trois crayons? J’en suis flattée. Je suis toujours sensible aux compliments sur mes crises de jouvence qui ne sont pas juvéniles.
N’ayant jamais été très douée pour résoudre les contre-pouèteries (en général plus adaptées à l’intellect masculin sans faire de sexisme), je m’en vais faire un peu de réflexologie plantaire et méningée pour activer le porc-cessuce.
N’y aurait-il d’intellect que masculin ?! En faisant du sexisme. Si vous trouvez, sans vous déchaîner le canard, vous gagnerez un bouteille de célèbre eau pétillante allemande…
« Pourquoi de l’eau? » dis-je avec mon intellect d’Os plate.
… et si vous renoncez et acceptez de donner votre langue au chat (hum !), rendez-vous 202, boulevard Saint-Germain… où vous resterez sur une patte (d’oie) jusqu’à ce qu’un autre joueur vienne vous délivrer…
Quel est donc encore ce piège à blondasses palmipèdes?
Je ne crois ni aux appeaux-lit-n’erre, ni aux fantômes, malgré mon air d’os.
Croyez bien, Chère, qu’avec vous je ne permettrais pas jouer au jeu de l’oie… blanche…
Étant d’origine périgordine, je suis particulièrement bien placée pour savoir la dangerosité de l’oie, qui est loin d’être une bête bête; encore moins une bébète…
Si elles sont noires, ce sont des cygnes.
Oui, en effet, car avec le sang (noir) du cygne on peut faire du boudin en légion… Soit ! Mais avant de bientôt vous quitter pour un autre exil, je vous offre, dans la même (bonne) veine, la plus belle image (pour moi) de la littérature française : ‘… Charles Baron a pris ici cette chambre mal commode pour y vivre avec une amie charmante de laquelle je n’ai le droit de dire que ceci : certains jours elle ressemble étrangement à une colombe poignardée.’ Louis Aragon, Le paysan de Paris. N.B., et sauf erreur, il s’agit du passage des Panoramas…
Une colombe poignardée, c’est un peu comme une oie blanche sans foi.
Présent, capitaine !
Prêt à sombrer? Et triplement à ce que je vois!
C’est le fond qui manque le moins.
Vous voulez dire que plein ou vide, il reste toujours quelque chose au fond?
Vous me ferz boire le K lisse jusqu’à la lie !
Au fond, ce pourrait pien être le cas os.
Je mr prépare au cas où.
Le cazou, c’est qu’il y a de plus dangereux.
… A l’exception des cas tas, qui arrivent toujours sur les aies des papillons.
Les fées papillons, c’est un risque.
Elémentaire, ma chère Gertrude !
Les faits attaquent!!!!!!!!
En effet.
Vous ne vous fatiguez pas trop, Sherlock!
Je ménage mes forces et mes sens, car le Petit Peuple demande une attention soutenue pour nous offrir le privilège de nous accompagner dans nos pérégrinations… Certains s’échinent à désenchanter le monde et peu à peu non seulement s’en persuadent, mais encore tentent de nous en persuader…
« Mais qu’est-ce qu’il raconte !? »
Ne vous inquiétez pas. Ce doit être le cas fait.
Z
… ou le cas fée.
Z
Là, j’ai l’entendement cas laid, car j’ai le cerveau cas barré on ne sait où….
Je ne crois pas que cela soit le cas fait, et il ne faut pas rêver, encore moins le cas fée, mais le cas allumé que vous avez fumé tantôt.
Ce cas m’isole, je capitule.
Je suis un cas soulé.
Paradoxe !
Serait-ce là un dé soulé ?
Ma parole vous m’avez dé robé mon vain dé lisse!
C’est que dans ce cas lisse, je bois ce vain avec dé lisse.
Phonétiquement vôtre.
Z
C’est incroyable ce que vous trouvez dans les poubelles, vous !
De fait, les poubelles sont un peu une auberge espagnole : on y trouve ce qu’on y met…
Andalousement vôtre.
Z
:°)
Quel cas beau!
C’est incroyable ce que certains y mettent! Mais il n’y a pas de hasard. Je sais que certaines choses m’attendent…
Sauf que certains mettent, d’autres ramassent. Moi, je ne jette rien surtout ce qui a été jetté, ce qui finit par poser problème…
Rien ne se perd, rien ne se crée !
Tout de suite les grandes thés au riz en tropiques.
« L’été au riz, l’hiver à la semoule. » (dicton de Camargue)
Cela traduit bien mon état (j’erre) habituel.
À un peu plus tard, Maestro.
Culturement votre.
Céréalement à vous, Capitaine !
Z
ça fait tourner mon moulin!
Suggéreriez-vous que j’ai un grain ?
Mais comment une idée – plus grenue que sotte – de ce genre aurait-elle pu germer dans votre crâne.
Cotylédonement vôtre.
Z
Qui s’aime dans mon crâne, récolte….
Alcool de riz ? Alcool de malt ? Alcool de grain !
Un crâne à moitié bien fait vaut-il mieux qu’un crâne à moitié bien plein ou qu’un crâne à moitié bien vide ?
Admirez, je vous prie, l’habile retour aux racines de cet article !
Toutestdanstoutetréciproquement vôtre.
Z
Un petit bonsoir………………..:)
Je salue en effet votre capacité à vous rattraper aux branches de cette problématique creuse.
Mais aviez vous besoin de laisser trainer, pour étayer vos arguments venteux, de vieilles calebasses trouées et pleines de courants d’air dans mon espace commentaire; je suis, en ce qui me concerne un crâne entier, une tête bien faite, à défaut d’être bien pleine, au vide bien organisé.
Et puis d’où vient cette manie de toujours tenter de me faire boire? Me prendriez vous pour un vieux pot? Et ne pensez-vous pas que je perds déjà assez la tête comme ça?
Bonsoir à vous;
Le soir est une notion toute relative… et uen solution alternative entre le jour et la nuit.
La vérité n’est elle pas dans le vain ?
Aquabonistement vôtre.
Z
Je ne suis pas dans l’affaire. Adressez vous à Z.
Il est vain de chercher la vérité. Surtout chez moi.
» Les cimeterres font plein de gens irremplaçables »
Z
Gertrude et Albert, eux, ont trouvé la voie.
Cependant, ils restent irremplaçables.
Cela vous laisse coite…. Je comprends.
Doux… Bof!
Ils essayent bien de se rouler des pales os quand j’ai le dos tourné.
Alors là, chape os, je n’aurais pas os é la faire !
Z
Il n’y a que moi ostorisée à os(s)er ici.
Nom d’un Os!
Os court !
C’est des os lents…
Os sec!
Mais sûrement pas os laid.
À l’os! À l’os!
À poil!………. Euh…….
Chair chair Gertrude…
Qu’est-ce que Gertrude met dans nos verres ce soir ?
La flatterie, même si c’est faux, ça fait toujours plaisir.
De l’os! De l’os!
C’est la grande beuverie ici
…………..
le doux tête à tête ……:)
» vegetal-os » ….la Pente-Cotte