OStension: J, à paraître G. G apparaître J. À part être…

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JC, J, à paraître G. G apparaître J.
Fond de teint et huile sur linge brodé des monogrammes J et G acheté sur Internet.
67 x 76 cm.

 

Cela fait quatre ans et dix mois

que Gertrude maquille son absence

par des apparitions.

Cela fait quatre ans et dix mois

que Le Capitaine

se fait suer à masquer la vérité.

 

 

Ne ratez pas l’instant cosmétique

sur la Rose

et la reconstruction faciale

sur la Noire.

 

31 réflexions sur « OStension: J, à paraître G. G apparaître J. À part être… »

  1. Certes, c’est une apparition, mais une apprition fardée…jouée aux dés du fard. Le masque de quelle ostensible duplication ? Comment ne pas penser en effet au suaire de Turin désormais considéré comme un faux? Où suis-je moi? où suis-je mon double? Et si « moi » était le vrai double d’un faux double dont je ferais ostensio croyant que c’est le vrai? Ostentatoire piège?

  2. Ce qui m’intéressait dans cette proximité de suaire c’est le « rien à voir »: « il n’y a rien à voir » ou « cela n’a rien à voir », car l’empreinte est une absence. Et là, en plus, c’est un «  »vrai faux » contrairement à sa vague référence qui est un « faux vrai », car l’empreinte de l’une évoque la présence de l’autre, l’empreinte est un contact, elle laisse une fausse image, une image qui oscille dans un semblant de physionomie: est-ce celle de Juliette ou celle de Gertrude? Le résultat m’a surprise.

  3. Jésus Christ m’intéresse bien peu et la coïncidence des initiales est fortuite; là j’ai plutôt joué sur l’ambiguité d’une empreinte, J ou G… Mais vous avez raison, on peut être tentée (!!) de lire JG autrement.

  4. M’excuserez-vous pour ma trivialité péquenode, qui n’est, par ailleurs, ni huguenote ni piémontaise ? Mais ma nouvelle machine à planter les @, elle, est dotée d’un clavier AZERPYOUPI. D’où résulte ce qualificatif peu amen accolé à ce suaire que d’aucuns se plaisent à doter d’un faux saint.

  5. Je trouve aussi le résultat saisissant : le pli des croix et ce masque sans aucun trou qui donne un effet « cousu », sans respiration, sans lien avec le dehors. En même temps, il y a dans ce « tragique » une sorte de joie et comme un rire facétieux…C’est « ma » lecture bien sûr. Les conjonctions/disjonctions que vous évoquez entre vrai et faux, comme entre chien et loup me ramènent à ce qui m’occupe en ce moment. Lorsque nous rêvons à un monde meilleur n’est-ce pas ce « double » qui est un faux double dont notre monde réel serait le vrai?. Même raisonnement pour notre relation à un « autre » dans l’idéalisation ou dans la projection de l’image de soi. Y a-t-il « quelqu’un » dans le miroir, faux double sans doute? Alors, G. ou J? L’autre ou je? Sont-rllrs distinctes ou la même?

  6. Eh oui, ma brave dame, Jésus-Christ… et la caravane passe ! Celle du Tour de Galilée, notamment, précédant les 11 coureurs de tête et un échappé, tout en sueur, dans le dernier virage du Mont des Oliviers. Le cher Alfred (Jarry) avait déjà anticipé cela dans ‘De la Passion considérée comme une course de côte’. Si on lit bien entre les lignes (de départ et d’arrivée), on peut, je pense, expliquer bien des choses qui en dégoulinèrent ensuite, jusqu’au dit suaire ; sans même nous appesantir sur le rôle équivoque de Marie-Madeleine, l’entraîneuse. Question cependant : J-C était-il le Lance Armstrong de son époque, … et Judas, le délateur ?

  7. J’aime beaucoup les termes que vous employez qui témoignent de la grande attention que vous accordez à mes petites facéties; des termes comme « cousu » et « conjonctions/disjonctions » conviennet complètement à ce que j’essaye de passer dans mes travaux: cette conjonction/disjonction, je crois, est dans le jeu/je dans les sens « labilité » plus que « ludique » que j’ai instauré entre Juliette et Gertrude, comme une confusion volontaire qui tatonne dans ses soudures ou ses coutures (et la couture comme la broderie ne sont pas anodines dans mon activité) mais qui parfois déchire le voile ou au mieux en découd quelques points de fil blanc. Mais je joue à en découdre avec Gertrude que j’ourlète à l’infini…

  8. Hope et Os… Si quelque jour, une fois, il vous arrive de visiter Bruxelles, je vous conseille plutôt alors le ‘Half & Half’, la boisson du ‘Cirrio’, un somptueux bistrot de la Belle Époque, tout art déco, voisin de la Bourse, où cotoyant quelque vieille bourgeoise, d’époque et du boulevard Anspach, le sirotant également à l’heure de l’apéro, vous partagerez là un réel charme discret (ce bistrot fut, en son temps, le repaire des surréalistes bruxellois). Personnellement, au Half & Half (vin sec du Veneto et asti spumante), je préfère le porto maison, tiré au tonneau. À chacun sa drogue…

  9. La petite enfance et le grand âge c’est ce qui nous caractérise vous et moi, ce qui en même temps nous sépare et nous réunit en nous autorisant à faire caca partout sans avoir à se soucier du bon goût dominant.

  10. Chère Marguerite, avez-vous été voir le conteur à l’art et sa projection de diapOS? Un cran en-dessous.

    Gertrude faute de respirer en chair aspirerait bien à être un objet en l’art.

  11. Le faux sang blanc  de cet os-suaire m’a saisie tandis que j’os-cultais les divers lieux où sévit Gertrude. Saisie par ce sosie de vous ou bien ravissement, je ne sais.

  12. Pardonnez ma distraction : je n’avais pas lu le titre générique de ces  incarnates productions sorties de biais de la valise de Marcel.Le retour aux sources  de lard chez vous n’est jamais OStentatoire mais toujours subtilement intégré à votre fantOSmatique. 

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