Les Fileuses de Gertrude

 

  Honneur

à mes interlocutrices qui

sans jamais cesser de coudre brodent l’Éternité de Gertrude

 

 

img_6888.jpg

JC, Le Fil de la Magicienne (collection particulière),

broderie, fil sur toile,

dimensions encadré 13 x 18 cm.

 

Pour le Fil noir d’une Magicienne 

À l’ombre de son plumage moiré

et de ses brillantes dentelles

elle a emporté à jamais Gertrude

dans l’Infini du Verbe sombre

Pour rien au monde

je ne laisserai tomber

un tel hommage à mon Os

 

 

img_6920.jpg

 

Cela fait exactement six ans et un mois

que Gertrude est au bout de votre Fil

 

Gertrude file rouge et la Rose se faufile

 

 

J comme Jude

 

 

 

img_0077.jpg

 

 

Crâne et Bougie

ce fut une belle soirée

mais le lendemain

cheveux perdus soir vite terminé

l’Un roule au pied l’Autre vacille

ô Mort je serai ta mort

dans ma laure

au-dessous du médiocre

avec cinq figues

et la lettre χ

à me renoncer

prés des Nues

à méditer l’erg

dans un trou de hyène

au désert Désespérance

visité d’Anges impalpables

 

 

Jude Stéfan, l’ascète

in Que ne suis-je Catulle en ces presque 80 poèmes

 

 

 

À Dame mfd

ambuleuse fabuleuse

mauvaiseherbeuse

 

 

 


<script type= »text/javascript »> // <![CDATA[ var _gaq = _gaq || []; _gaq.push([‘_setAccount’, ‘UA-6900860-3’]); _gaq.push([‘_trackPageview’]); (function() { var ga = document.createElement(‘script’); ga.type = ‘text/javascript’; ga.async = true; ga.src = (‘https:’ == document.location.protocol ? ‘https://ssl’ : ‘http://www’) + ‘.google-analytics.com/ga.js’; var s = document.getElementsByTagName(‘script’)[0]; s.parentNode.insertBefore(ga, s); })(); //]]> </script>

Philippe Soupault.

            La mort. Je répète ce mot. J’ai parfois senti son odeur sauvage comme celle qui s’échappe des triperies, j’ai entendu le claquement de son vol qu’on dit noir, j’ai vu la mort de près et je ne parviens pas à en être trop effrayé. Elle me paraît souvent n’avoir qu’une valeur d’échange. Ces mots que j’aime, la liberté ou la mort, sonnent dans mes oreilles. Je la préfère à beaucoup de buts qu’on m’a proposés en me disant qu’ils étaient beaux.
        Si je pense à elle sans dégoût, ce n’est pas parce que je crois à un au-delà quelconque, ce n’est pas non plus parce que je m’imagine qu’il existe ce qu’on nomme la postérité. Je songe banalement à un grand sommeil, large comme une plage d’océan.


Philippe Soupault, Histoire d’un blanc, Mémoires de l’Oubli. 1927