Tombez, fantômes blancs, de votre ciel qui brûle :
La sainte de l’abîme est plus sainte à mes yeux !
Cultivez votre Jardin chez
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Cultivez votre Jardin chez
XIII
Tu pleureras du Sang
Tu hurleras ta Solitude
Tu chanteras avec le Diable
Tu danseras sous la Lune
Tu parcourras la Lande
Tu apaiseras tes Peines
Tu berceras ton Désespoir
Tu rachèteras ton Âme
Tu renaîtras de tes Cendres
Tu Espèreras
Le Vent te balayera
La Faucheuse t’emportera
Tu te Transformeras
Trois Blogs
Pour dire Trois fois
Aujourd’hui
Gertrude
se dérobe sous le Nu
Soufflez* la première bougie avec votre souris:
L’une des pratiques grâce auxquelles, tant bien que mal, on s’accommode des affres quotidiennes: parler, non pour dire ce que l’on porte au fond de soi et que, pour peu que l’on ne soit pas seul, il y aurait lieu de confier puisque c’est cela qui oppresse dès le réveil, mais pour se libérer provisoirement du terrible faix en s’embarquant dans un commerce de paroles d’une tout autre veine. Comme s’il fallait le va-et-vient moi et toi du dialogue pour emporter les mauvais gravats…
Une chaîne littéraire
(il y en aurait tant et tant à citer…)
transmise par
1. Quel est le dernier livre que vous avez acheté ET terminé ?
Les Dernières Nuits de Paris de Philippe Soupault, editions Seghers:
Je l’ai déjà relu trois fois..
Une histoire d’amour lors d’une promenade magique dans ma Ville préférée, à la rencontre de ses fantômes , ses recoins sombres , ses vicissitudes, ses secrets…
Un Texte envoutant, lancinant comme un poème, comme seul sait faire Soupault.
Un parcours à la poursuite des signes du hasard … qui n’existe pas.
L’amour de Paname partagé…
2. Quel est le livre que vous êtes en train de lire ? Qu’en pensez vous pour l’instant ? Quelle est la phrase qui se trouve à la ligne 13 de la page 42 ?
À cor et à cri de Michel Leiris. nrf, Gallimard.
Une lecture tripale aux echos magnétiques, texte écrit par petites touches de peinture..
Génial. Et … Humain, trop Humain.
À la page 42, ligne 13 (comme le métro):
Mince il n’y a pas de ligne 13 à la page 42, donc page 41:
Imperturbable comme il l’était toujours quand il tenait un volant, celui-ci, dont je ne sus même pas s’il avait remarqué l’incident car il ne m’en parla ni sur le champ ni après coup, ne ralentit pas un instant l’allure du véhicule.
3. Choisissez un de vos livres favoris. Quel est-il ? Pourquoi fait-il partie de vos favoris ? Quelle est la dernière phrase qui se trouve à la page 65 ?
Les Chants de Maldoror, d’Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont
Parce que, parce que, parce que…
une seule chose à vous dire: lisez-le! et vous serez changé à jamais.
C’est un texte que j’ai lu une quinzaine de fois et à chaque fois découvert…
Dont j’ai su des passages entiers par coeur.
C’est le texte qui a fait de moi ce que je suis.. en parler serait le réduire, serait prétentieux.
Page 65 de l’édition Corti, c’est encore une des nombreuses préfaces du texte; c’est celle justement écrite par Soupault, là où il cite Ducasse, extrait de l’épitaphe que ce dernier avait prévu pour sa propre mort, Chant premier:
Que n’aurait-il pas fait s’il eût pu vivre davantage!
Hélas, le Comte de Lautréamont a été vraisemblablement inhumé dans une fosse commune de façon anonyme.
4. Quel est le dernier livre que vous avez lu et pas vraiment aimé et pourquoi ?
Alors.. si je n’aime pas, je ne poursuis pas ma lecture; ou alors, c’était il y a plus de dix ans et je ne m’en souviens plus; ou je n’ai tellement pas aimé que je ne l’ai pas considéré comme un livre…
Je crois que cela ne mérite pas que j’en parle.
5. Quels sont les 5 bloggers à qui vous passez le relais et pourquoi ?
Renato Garone,
parce qu’il est l’âme frère de Gertrude, qu’il navigue sur les mêmes brisées littéraires.
Je lui transmets symboliquement le Relais bien qu’il soit en ce moment transformé en Garonus Hibernatus; si cela pouvait le réveiller!
Niko i-2
parce qu’il est le Gardien de Gudule, l’âme soeur de mon crâne Gertrude et qu’il a lu Bataille et … tant de choses.
Ciel
pour son univers féerique et émouvant.
Émile
car je sais qu’il nous parlera de Botanique.
Peregrinus
car je sais qu’il saura nous parler d’Amour.