14 juillet 2008: Chronométrage numéro Neuf.

 
Absurde Défilé.

Neuvième Chronométrage
sur les lieux
d’un ancien Commentaire.

Hypothétiques Réponses
après cinq mois de


Conversations.

Performance réalisée un jour de la deuxième semaine de juillet deux mille huit
entre le 15, Avenue Junot, et le 20, Avenue Rachel, Paris, 18ème.

Les chinois voient l’heure dans l’œil des chats
 (…)
Et si quelque importun venait à me déranger pendant que mon regard repose sur ce délicieux cadran, si quelque génie malhonnête et intolérant, quelque démon du contre-temps venait me dire :
« Que regardes-tu là avec tant de soin ? Que cherches-tu dans les yeux de cet être ? Y vois-tu l’heure, mortel prodigue et fainéant ? »
Je répondrais sans hésiter :
« Oui, je vois l’heure ; il est l’Eternité ! »

Charles Baudelaire, L’horloge,
Le spleen de Paris.

Architectures sur
gertruderosecelavi.over-blog.com

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ANNIVERSAIRE!
7 Juillet 2008

Gertrude chemine en Révolution précaire à la rencontre des rapprochements improbables.
Soufflez la huitième bougie :

Interlude.

 
MUSICIENS CASSEZ VOS INSTRUMENTS AVEUGLES

sur la scène

TristanTzara, Proclamation sans prétention.

Le dadaïsme et le surréalisme sont les deux courants qui marquèrent la fin de l’art moderne. Ils sont, quoique d’une manière relativement consciente, contemporains du dernier grand assaut du mouvement révolutionnaire prolétarien; et l’échec de ce mouvement, qui les laissait enfermés dans le champ artistique même dont ils avaient proclamé la caducité, est la raison fondamentale de leur immobilisation. Le dadaïsme et le surréalisme sont à la fois historiquement liés et en opposition. Dans cette opposition, qui constitue aussi pour chacun la part la plus conséquente et radicale de son apport, apparaît l’insuffisance interne de leur critique, développée par l’un comme par l’autre d’un seul côté. Le dadaïsme a voulu supprimer l’art sans le réaliser ; et le surréalisme a voulu réaliser l’art sans le supprimer. La position critique élaborée depuis par les situationnistes a montré que la suppression et la réalisation de l’art sont les aspects inséparables d’un même dépassement de l’art.

Guy Debord, La société du spectacle, 1967,
ed Gérard Lebovici,
champ libre,1988

Prochain article le quatorze juillet deux mille huit.

3 juillet 2008: Chronométrage n°8.

 
COMME SOWANA,

Gertrude vous répond,
Gertrude discute d’Art avec vous,
Gertrude (ne) dit (pas) n’importe quoi,
Gertrude a mauvais caractère,
Gertrude est une boite vide,
Gertrude vous parle.

SOWANA


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depuis 10
ans


GERTRUDE


 est en ligne

depuis 6 mois

    Il est clair qu’une oeuvre ne vous intéresse qu’en tant qu’information sur l’art. Vous même, vous produisez des informations sur l’art lorsque vous fabriquez un objet dans votre atelier, lorsque vous organisez une exposition, lorsque vous écrivez un texte pour un catalogue. Même lorsque vous dites que le réel vous intéresse plus que l’art vous produisez de l’information sur votre idée de l’art, et c’est cela qui vous intéresse en fait, bien plus que ce soit-disant réel. D’ailleurs vous ne cessez pas de produire et de traiter de l’information; lorsque vous discutez avec vos voisins de la dernière exposition de l’ARC; lorsque vous parlez de tel et tel avec tel autre au téléphone. Il est clair également qu’en fait d’information vous pouvez aussi vous intéresser à autre chose qu’aux oeuvres elles-mêmes. Il faut reconnaître à l’art d’autres médias que l’exposition.

La conversation par exemple en est un tout aussi valable.

Maria Wutz*,
1992,

L’art après Hypercard, Catalogue Générique, vers une solidarité opérationnelle,
Centre d’art contemporain, Meymac. Collection Yoon Ja et Paul Devautour.

 


Hommage au Cercle Ramo Nash*
et à La solidarité Opérationnelle.

*Méta-Oeuvre de Yoon Ja et Paul Devautour,
en savoir plus par un spécialiste:

1984: Trilogie.


Sans précaution d’usage.

Un thème.
Trois points de vue.

*


                 

                            Gertrude                                                                                    Judith                                                                                                                  

*1984, Photographie noir et blanc
dans l’Objectif de Jean-Louis,
génial Photographe.

ce ne sont pas des fils de titans qui l’ont frappés,
ni de fiers géants qui l’ont attaqué,
mais c’est Judith, fille de Merari,
qui l’a désarmé par la beauté de son visage.
Elle avait déposé son vêtement de deuil
pour le réconfort des affligés d’Israël,
elle avait oint son visage de parfums,
elle avait emprisonné sa chevelure sous un turban,
elle avait mis une robe de lin pour le séduire.

Sa sandale ravit son regard,
sa beauté captiva son âme…
et le cimeterre lui trancha le cou!

                                                                    JUDITH,16


Vivre c’est s’obstiner à achever un souvenir.
René Char. La parole en archipel, 1962.

   

Trilogie : Concept Kargulien
Trilogie encore

EXPECTATIVE sur gertruderosecelavi.over-blog.com


Bricolage.

Silence, on relique.
Prochain article:
Premier juillet deux mille huit.


       
        Une forme d’activité subsiste parmi nous qui, sur le plan technique, permet assez bien de concevoir ce que, sur le plan de la spéculation, put être une science que nous préférons appeler « première » plutôt que primitive : celle communément désignée par le terme de bricolage. Dans son sens ancien, le verbe bricoler s’applique au jeu de balle et de billard, à la chasse et à l’équitation, mais toujours pour évoquer un mouvement incident : celui de la balle qui rebondit, du chien qui divague, du cheval qui s’écarte de la ligne droite pour éviter un obstacle . Et, de nos jours, le bricoleur reste celui qui œuvre de ses mains, en utilisant des moyens détournés par comparaison avec ceux de l’homme de l’art. Or, le propre de la pensée mythique est de s’exprimer à l’aide d’un répertoire dont la composition est hétéroclite et qui, bien qu’étendu, reste tout de même limité ; pourtant, il faut qu’elle s’en serve, quelle que soit la tâche qu’elle s’assigne, car elle n’a rien d’autre sous la main. Elle apparaît ainsi comme une sorte de bricolage intellectuel, ce qui explique les relations que l’on observe entre les deux.
        Comme le bricolage sur le plan technique, la réflexion mythique peut atteindre, sur le plan intellectuel, des résultats brillants et imprévus. Réciproquement, on a souvent noté le caractère mythopoétique du bricolage : que ce soit sur le plan de l’art, dit « brut » ou « naïf » ; dans l’architecture fantastique de la villa du facteur Cheval, dans celle des décors de Georges Méliès ; ou encore celle, immortalisée par les Grandes Espérances de Dickens, mais sans nul doute d’abord inspirée par l’observation, du « château » suburbain de M. Wemmick, avec son pont-levis miniature, son canon saluant neuf heures, et son carré de salades et de concombres grâce auquel les occupants pourraient tenir un siège, s’il le fallait…
        La comparaison vaut d’être approfondie, car elle fait mieux accéder aux rapports entre les deux types de connaissance scientifique que nous avons distingués. Le bricoleur est apte à exécuter un grand nombre de tâches diversifiées ; mais à la différence de l’ingénieur, il ne subordonne pas chacune d’elles à l’obtention de matières premières et d’outils conçus et procurés à la mesure de son projet : son univers instrumental est clos, et la règle de son jeu est de toujours s’arranger avec les « moyens du bord », c’est à dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hétéroclites au surplus, parce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet du moment, ni d’ailleurs avec aucun projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou de l’entretenir avec les résidus de constructions et de destructions antérieures. L’ensemble des moyens du bricoleur n’est donc pas définissable par un projet (ce qui supposerait d’ailleurs, comme chez l’ingénieur, l’existence d’autant d’ensembles instrumentaux que de genre de projets, au moins en théorie) ; il se définit seulement par son instrumentalité, autrement dit, et pour employer le langage même du bricoleur, parce que les éléments sont recueillis ou conservés en vertu du principe que « ça peut toujours servir ». De tels éléments sont donc à demi particularisés : suffisamment pour que le bricoleur n’ait pas besoin de l’équipement et du savoir de tous les corps d’état ; mais pas assez pour que chaque élément soit astreint à un emploi précis et déterminé. Chaque élément représente un ensemble de relations, à la fois concrètes et virtuelles ; ce sont des opérateurs, mais utilisables en vue d’opérations quelconques au sein d’un type.

Claude Lévi-Strauss, La pensée sauvage. La science du concret.

Aller-retour sur

gertruderose

Kronos Maître (N°7)

Continue à avancer,
Gertrude,
sur le fil du temps,
ne tombe pas,
ne te retourne pas,
regarde droit devant toi.
La lumière est au bout du chemin.

Tu es Le Mat.

Performance réalisée le onze juin deux mille huit à dix heures.

Le texte dit est La lettre à la voyante d’Antonin Artaud.
Le Médium utilisé est le Bitume de Judée.

Le Mat (ou le Fou) est le seul Arcane du Tarot de Marseille qui n’est pas numéroté; il s’obtient quand la somme des nombres des lames en présence est égale à XXII.
Il est donc hors du Jeu, en marge de la Cité de la Raison.
Il avance droit devant lui . Il a tout abandonné jusqu’à sa conscience. Il ignore volontairement le danger qui le talonne et qui fatalement le frappera.
Il regarde le ciel et ne se soucie pas des obstacles. Comme un funambule, le Mat part à l’aventure au bord d’un précipice.
Pourtant il oublie qu’il cache dans le trésor spirituel de sa maigre besace la valeur la plus élevé du Jeu, celle qui est au delà, qui est non le vide mais la vacuité du détachement des choses matérielles et dont la somme des chiffres est réductible au nombre IIII, symbole de la Totalité,  de l’Universalité.

Il est en marche.

L’Arcane Sans Nom, lui, porte le nombre XIII ; la somme de ses chiffres est aussi égale à IIII .
Un jour tout se terminera au fil de sa Faux.


Prise de contact n°2.

 
Des inconvénients de

l’élasticité

dans la persistance
 
mémorielle.

Performance réalisée le quatre juin deux mille huit vers midi.

Avertissement:
La violence des images et de la bande son* de ce document vidéo est susceptible de bouleverser certains adeptes du Crâne.

*Où vous découvrirez que Gertrude écoute aussi Léo Ferré.

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ANNIVERSAIRE!
6
Juin 2008

Gertrude joue à se faire peur ;
Va-t-elle tout perdre dans l’expérience de l’Élasticité et prendre le risque de la mise à nu ?
Soufflez la septième bougie :