Gertrude conte.


Gertrude au Bois Dormant

Il était une fois une Princesse qui s’appelait Gertrude.

Elle était très belle, son os était doré, sa structure était délicate, ses sutures crâniennes étaient comme de la dentelle, ses orbites étaient douces comme le velours, ses dents avaient la couleur des émaux anciens. Elle habitait un magnifique Château dans les quartiers périphériques de la Capitale, dont les pièces monumentales étaient décorées des plus fantastiques bricolages, de riches broderies et d’images pieuses. La Princesse Gertrude avait, rien que pour elle, une étagère de bois dormant, dans laquelle, malheureusement, elle était consignée depuis très longtemps par la force d’un sortilège pseudo-artistique qui l’empêchait de vivre une existence de princesse crânique normale. Malgré sa modestie naturelle, la Princesse se voyait obligée de jouer les Vanités poussiéreuses dans de louches mises en scène qu’elle trouvait parfois humiliantes. Aussi, elle caressait le secret espoir de voir arriver un Prince Charmant susceptible de la délivrer de ces maléfices et de l’amener reposer à ses côtés dans une sépulture décente.

Mais elle essayait de ne pas se faire trop d’illusion sur la beauté de ce futur qu’elle ne pouvait prévoir qu’à l’aune du contexte dans lequel elle se trouvait et de l’étagère de son désespoir…

 


Gertrude conte

derrière son écran de verre

depuis vingt et un mois.

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Gertrude raconte.

 

Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la Princesse. Je file, ma belle enfant, lui répondit la vieille qui ne la connaissait pas. Ah ! que cela est joli, reprit la Princesse, comment faites-vous ? donnez-moi que je voie si j’en ferais bien autant. Elle n’eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu étourdie, et que d’ailleurs l’Arrêt des Fées l’ordonnait ainsi, elle s’en perça la main, et tomba évanouie. La bonne Vieille, bien embarrassée, crie au secours: on vient de tous côtés, on jette de l’eau au visage de la Princesse, on la délace, on lui frappe dans les mains, on lui frotte les tempes avec de l’eau de la reine de Hongrie, mais rien ne la faisait revenir. Alors, le Roi, qui était monté au bruit, se souvint de la prédiction des Fées, et jugeant bien qu’il fallait que cela arrivât, puisque les Fées l’avaient dit, fit mettre la Princesse dans le plus bel appartement du Palais, sur un lit en broderie d’or et d’argent. On eût dit d’un Ange, tant elle était belle ; car son évanouissement n’avait pas ôté les couleurs vives de son teint: ses joues étaient incarnates, et ses lèvres comme du corail ; elle avait seulement les yeux fermés, mais on l’entendait respirer doucement, ce qui faisait voir qu’elle n’était pas morte.

Charles Perrault, La Belle au Bois dormant, 1697.

Gertrude se la raconte
sur Internet
depuis vingt et un mois

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Vingt septembre: La Dent de Gertrude.

La Dent de Gertrude
ou
Les circonstances tirées par les
 
cheveux et sur les dents
de la sortie d’une vieille Relique
 
oubliée sur les rivages de mes
 
mémoires océaniennes.

JC, La Dent de Gertrude, mai 2007,
huile sur toile, encre, forme à chapeau en bois achetée sur le vide-grenier du Talus en 2007 , verre, mastic,
15 x 15 x 19 cm

Article dédié à
Émile
pour ses succulentes activités nombrilistes.

Ce fossile vieux de 425 millions d’années fait parti de la famille des monocéphales océanotrapodes et se compose de deux coquilles calcaires. Son apparence cyclopéenne est quasiment similaire aux globicéphales intraterrestres d’aujourd’hui. En revanche, ce qui est exceptionnel, c’est la découverte de membres mous totalement différents de ceux que l’on trouve sur les espèces actuelles. Le parfait état de ce crâne aux membres mous, a permis de déterminer que ce fossile était un mâle. Les scientifiques ont baptisé cette espèce: Nombrilus Emilodental.

Émile, Paléontologue Nombriliste.

Vingt septembre deux mille neuf: La Dent de Judith.

Réponse
d’une Petite Souris
à la Sagesse
d’une quenotte bien rangée
sous un oreiller douillet.

Gertrude joue la Fée du Logis
et la Déesse Lare
des petits Grigris
pour fille en poil de rose et en dent d’agneau.

JC, septembre 2009, La Relique de Judith, (collection particulière), peinture à l’huile, petite Judith bitume et feuille d’or, dent de lait, objets divers, épingles, fil, tissu, fausse fourrure, cadre ovale et verre bombé acheté sur Internet,
3 x 15 x 19 cm.

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GERTRUDENT.

JC, Fusain, septembre 2009, 22 x 24 cm.

Gertrude
en corps vidé des carnassiers
en sort lancé des balanciers
en vers moulus des étagères
en os denté de charbon noir
Gertrude
seulement Toi en poids de senteur
Gertrude
propre Moi en Misanthrope

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L’Ombre de Gertrude.

 

 

 

Je marche à l’ombre de tes structures éblouissantes. Je progresse, pas à pas sur le tranchant de tes contrastes, équilibrant mon poids sur tes obscurités asymétriques. Je caresse l’inexorable suture de nos mélanges ; sous ma main, l’or cicatriciel de nos collisions. Je me glisse dans les méandres nocturnes de ta physionomie impossible. Ta clarté se dérobe sous ma pensée, la vidant de sa substance, fragile sur ton implacable minéralité.

Je m’endors dans la douceur de tes orbites, perdue dans la chair éteinte de tes cavités.

Je pleure tes larmes absentes.

 

 

Ombres portées.

Portés par nos plus belles Ombres
Nous ne cesserons de projeter Ensemble

À D.
à notre Lumière

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Correspondances lumineuses.


Que les nuages lourds comme le destin

s’étalent et menacent comme des monstres

et que l’horizon soit noir comme l’enfer

L’étoile brille pour moi seul

et tout devient lumière et clarté

Philippe Soupault, Année Lumière


 

 

 

 

À Hécate

Pour ses Lumineuses Correspondances


lefildarchal.over-blog.fr

 

 

 

 

 

 

 

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