Passage. Topographie n°15.

Juliette Charpentier, Détail de Gertrude,

13 x 16 cm, mine de plomb.


        Là, je te permettrai de briller autant qu’il me sera agréable; là, tu me nargueras avec un sourire inextinguible;
là, convaincue de l’incapacité de ton huile criminelle, tu l’urineras avec amertume.

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant deuxième.

Passage. Topographie n°13.

Juliette Charpentier, Détail de Gertrude,
13 x 16 cm, mine de plomb.

        Pour construire mécaniquement la cervelle d’un conte somnifère*, il ne suffit pas de disséquer des bêtises* et abrutir puissamment* à doses renouvelées l’intelligence du lecteur, de manière à rendre ses facultés paralytiques* pour le reste de sa vie, par la loi infaillible de la fatigue; il faut, en outre, avec du bon fluide magnétique, le mettre ingénieusement dans l’impossibilité somnambulique* de se mouvoir, en le forçant à obscurcir* ses yeux contre son naturel par la fixité des vôtres.

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant sixième.

*Je vous rappelle que nous sommes la Saint Nicolas.

Passage. Topographie n°12.

Juliette Charpentier, Détail de Gertrude,
13 x 16 cm, mine de plomb.
       
        C’est la gangrène; il n’est plus permis d’en douter. Le mal rongeur s’étend sur toute la figure, et de là, exerce ses furies sur les parties basses; bientôt tout le corps n’est qu’une vaste plaie immonde.
Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant deuxième.


Passage. Topographie n°9.

Juliette Charpentier, Détail de Gertrude,

13 x 16 cm, mine de plomb.

        O misérable! as-tu attendu jusqu’à cette heure pour entendre les murmures et les complots qui, s’élevant simultanément de la surface des sphères, viennent raser d’une aile farouche les rebords papillacés de ton destructible tympan?

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont,
Les Chants de Maldoror, Chant cinquième.