Les jouets ready-made du Capitaine

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Le jouet ready-made du Capitaine (designed by Chris Collicott),
jouet en bois acheté dans un grand magasin de la Capitale,
customisé par JC au crayon à papier.

 

Pour Noël,

Le Capitaine joue en développement

durable avec le nouveau jouet en bois

que le Père Nonosse lui a apporté

dans son petit rafiot.

 

Dans un réel souci d’économie, elle

s’apprête à tirer sur l’Os sans perdre la

Tête.

 

Cependant,

faisant toujours Feu de tout bois,

elle attendra les soldes

des quatre années de Gertrude

pour vous souhaiter la bonne Année.

 

CRANEUX NOËL!

 

  http://perenoelmagique.ca/gateway.html?code=ukdi4h

  À Emma, Charly et les autres!

 

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En attendant,

La Rose croit toujours

au Père Nonosse

et la Noire

déteste Noël

 

La Vérité est ailleurs…

 

De la vérité intérieure

ou

  la superposition de deux évènements

sans relations apparentes

mais aux connivences fortuites.

 

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Il y a exactement trois mois, un de mes fidèles interlocuteurs m’offrait cette pomme.

Je l’ai gardée, je ne sais trop pourquoi ; peut-être espérais-je secrètement en faire un jour une tarte à la crème.

Mais plus j’attendais de la croquer ou de la passer au four, plus il me semblait évident que cette pomme n’était pas une pomme. Sûrement devait-elle parvenir à ce point critique où sa chair basculerait dans un autre état que celui, vil et inconscient, de maturité des denrées consommables.

 

Aujourd’hui, j’ai enfin tranché ; j’ai, du fil du couteau, mis à jour ses secrets, et, de la pointe, percé cœur et pépins.

 

Sa pulpe, en effet, n’est pas de celles dont on fait les vulgaires entremets : elle possède, dans un processus de putréfaction entré à l’évidence dans une phase rapide et inexorable, le fragile et éphémère équilibre des grandes venaisons au seuil de la défaite, d’un noble gibier au terme de son faisandage. 

Elle invite le regard à plonger, d’une contemplation prolongée, dans les profondeurs de ses nacres dorées lui offrant l’expérience de sa blettissure comme celle d’un voyage dans l’infini d’une vieille laque de Chine.

 

Cette pomme avait attendu, tout ce temps,  mes yeux, pour l’espace d’un instant.

Telle était sa vérité.

 

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Je ne vous aimais pas, vous  ne m’aimiez pas. Nous n’avions rien en commun, et pourtant vous faisiez partie de ma vie.

 

Vous êtes là, gisant sur votre lit dans un sommeil trop immobile.

Votre corps menu, presque évanescent, dérange à peine le drap tiré à quatre épingles. Le bandeau blanc qui vous enserre le visage et la mâchoire vous donne un air de jeune nonne à la sainteté impressionnante. Une petite médaille pieuse brille dans les plis de votre joli corsage en soie brodée arrangé avec soin par les infirmières.

 

La petite fille que vous avez été transparaît presque dans vos traits étonnamment relâchés qui ont abandonné toute conscience de paraître; votre corps détendu semble avoir oublié la voussure  dont les ans l’affligeaient ; seules vos mains posées l’une sur l’autre, nouées et saillantes comme des ceps, accrochent le regard pour raconter cette longue vie, mais aussi tout le soin que vous avez apporté à votre personne et le contrôle absolu que vous avez exercé sur vous-même.

 

Et je vous regarde, vous contemple même, comme je ne l’ai encore jamais fait ; et toute l’animosité que nous avons eue l’une pour l’autre s’envole comme dans un dernier souffle, dans l’absurdité de cette chambre et de ma présence devant vous.

 

Et je pense au crayon et au carnet que, secrètement, presque sans y penser, j’ai glissés dans mon sac avant de venir vous voir, crayon et carnet que je n’oserai pas sortir.

 

Je vous regarde pour ne pas oublier cette image que je vois pour la première et la dernière fois ; j’aurais pu dessiner votre dernier portrait, ce dernier rendez-vous manqué.

 

 

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Et la Rose et la Noire

continuent à croquer.

 

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Le tête-à-tête de Gertrude

 

 

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JC, décembre 2011, Le Tête-à-tête de Gertrude, collection particulière,
broderie, huile sur toile, épingles, cadres/boites entomologiques,
chaque élément: 4,5 x 14,5 x 14,5 cm.

 

 

Qu’elle joue du fil ou du pigment

Gertrude

toujours se fait face

et

brode en tête à tête

le duel impossible

de

ses ressemblances

 

Cette petite Vanité qui croise l’aiguille et le pinceau

est dédiée à A. et à D. avec toute mon amitié.

 

Des p’tits trous, encore des p’tits trous…

 

Depuis le temps

on pourrait penser

que Gertrude

est bouffée aux mythes*

Mais elle a juste

quelques petits trous de

mémoire

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JC, novembre 2011, La Relique aux petits trous,
peinture acrylique, peinture à l’huile, photographie numérique, cadre en bois mité, verre bombé, image bas-relief en plâtre représentant Saint-Antoine de Padoue,
12 x 10 x 2 cm

 

 

Cela fait à présent

trois ans et onze mois

que Gertrude

se cache dans un trou.

 

Toujours trois fois rien sur

Gertrude Rose

et

Gertrude Noire

 

 *À plusieurs, on est toujours plus intelligent…

(merci Monsieur V.) 

 

Less is mort*

 

 

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Gertrude

Toujours plus

depuis trois ans et onze mois

 

 

 

* « Less is more » Mies van der Rohe

 

 

 

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Rien*

 

 

 

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Cela fait trois ans et onze mois que

GERTRUDE

c’est trois fois

RIEN

 

 

 

 

*Au Seigneur Krapo

 

 

Un texte extrait du passé, un presque rien supposé…

Le sujet n’est pas là, et quand bien même le serait-il, et que nous l’évoquions, il ne manquerait pas, comme à son habitude, d’être absent. Je veux fermer ici la possibilité de dire quelque chose, et conclure par ne rien dire. Dire une bonne foi ce rien est toutes les présuppositions qui tournent autour. Car c’est sans cesse autour, à l’entour et au tournant, que nous nous trouvons ; et nous trouvant-là, que nous excluons la possibilité de nous trouver. Il ne peut être question de conclure, toute forme de conclusion serait ici perçue comme une abjecte imposture, et laisserait supposer qu’il y a quelque chose de plus à en dire.

  Léon Videux